La mine abandonnée des Monts de Lyrie

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Ven 12 Sep 2008 - 18:55

Hrp :

Eh oh ! C'est pas parce que je mets du temps à répondre que je réponds pas et que je veux qu'on me fasse mes posts ! Non mais oh...

Yuna continua sa "visite" et entreprit d'explorer chaque recoin de la pièce. Apès quelques temps, celui nécessaire pour explorer la zone en entier, Yuna remarqua qu'un filet de lumière sortait de sous la porte.
Elle se rapprocha de la porte en question : une lourde double porte fermée d'une chaîne terminée par un cadenas.
Elle trifouilla quelques minutes dans sa pochette, et trouva rapidement ce qu'elle cherchait : un objet métallique pointu. Elle tenta de décrocher le cadenas. En vain.
C'est alors qu'elle s'aperçut que le cadenas était ouvert. Et bien, décidément, elle crevait le plafond aujourd'hui...
Elle retira le cadenas et s'apprêtait à retirer la chaîne lorsqu'elle se retourna : et si elle ne faisait pas mieux d'attendre les créatures ?
Une autre idée lui traversa la tête : si elle tentait d'écouter ce qui se passait derrière la porte ?
C'est ce qu'elle fit sans plus tarder.
Collant son oreille au plus près de la porte, elle tenta de percevoir la moindre vibration qui pourrait jaillir de la pièce.

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Sam 13 Sep 2008 - 23:15

[ Yuna ]

En collant son oreille contre la porte, Yuna n'entendit aucun son particulier. Mais elle s'aperçut qu'il y avait du bruit venant d'ailleurs. Oui, quelqu'un ou quelque chose arrivait de l'escalier de la porte au nord. Il y avait d'ailleurs de la lumière là-bas, et pas seulement la lumière du jour. On arrivait avec des torches.

[Hrp :] Je te donne les différentes options :
- Attendre bien en vue pour voir qui arrive
- Te cacher (chose facile en ce lieu, il y a des cachettes partout)
- Fuir par la porte que tu examinais à l'instant même ( la chaîne est tellement rouillée qu'elle pourrait s'être brisée d'elle-même, donc si tu refermes la porte derrière toi cela ne paraîtra probablement pas suspect)
- Courir pour fuir par l'autre porte à l'ouest. On t'entendra probablement, mais tu auras le temps de l'atteindre avant qu'ils ne sortent de l'escalier.[/Hrp]

[ Kinay ]

Je te laisse continuer, si tu veux, je te remets le plan (clique dessus pour l'agrandir). Tu es à quelques pas de l'entrée nord-est de la salle 3. La créature se dirige vers la salle 4, et le couloir vers le 2 est coupé à présent.

La mine abandonnée des Monts de Lyrie - Page 14 Plan_d10

La mine abandonnée des Monts de Lyrie - Page 14 Plan_d10

[ Rahinov ]

Après environ cent cinquante à deux cents pas, ils parvinrent à une nouvelle grotte.Celle-ci avait quatre autres issues. La première s'enfonçait vers l'est-sud-est, la seconde partait vers le nord-nord-ouest, la troisième vers l'ouest et la dernière vers le sud-ouest. Cette partie de la mine semblait particulièrement abîmée, surtout les passages nord-nord-ouest et est-sud-est, dont les étais étaient pour la plupart brisés. Les deux autres passages avaient quant à eux à peu près l'air en état.

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Dim 14 Sep 2008 - 3:09

[Note Hrp de MJ02 :] Je rappelle qu'avant de poster tout post analogue à celui-ci, où le personnage-joueur effectue plusieurs choix et visite des lieux pas encore décrits par le MJ, il est requis de demander au dit MJ l'autorisation, voire communiquer via MSN ou équivalent afin de savoir ce qu'il va arriver pour chaque micro-action que vous entreprendrez. Cela est même conseillé dans certains cas, comme ici, car cela permet de réduire en un seul post des actions qui sinon se seraient étalées sur un grand nombre de posts. Je propose donc aux personnages impliqués dans ce scénario de me contacter afin de discuter de vos actions tant que vous êtes tous isolés, afin que comme Anya vous puissiez résumer en un seul post vos actions sur une durée plus conséquente. [/Hrp]

Anya était un peu terrifiée. Elle était totalement seule, sans autre soutien que ses invocations qui, elle le savait, ne lui seraient pas d'une grande utilité contre une créature telle que la géfosile. Et sa jambe lui faisait à nouveau mal, obligée qu'elle était de se déplacer souvent à quatre pattes dans ce conduit de mine bas et étroit. Mais elle n'avait pas le choix. Si elle voulait revoir la lumière du jour, elle devait aller de l'avant.

Une larme perla à son œil. Comme Nelyssa pouvait lui manquer ! Pendant quatorze ans, elle avait toujours eu la protection de sa grande sœur, mais désormais ce temps était parfaitement révolu...
Damnés soient les Pontifes ! Sans eux, elle serait certainement en compagnie de sa famille, ou encore sur le marché Orzhov, dans sa propre boutique de couture. Et au lieu de cela, elle était forcée de ramper dans une mine nauséabonde, seule et sans lumière.
Elle s'arrêta quelques instants, secouée de sanglots au souvenir des années passées chez Andrei, si agréables mais pourtant définitivement révolues...

Après quelques minutes, elle repartit. Il devait bien y avoir une sortie quelque part. Ces anciennes mines avaient tellement d'issues que lorsqu'il fallait en boucher une parce que des squatteurs gruul s'y installaient ceux-ci trouvaient immédiatement une autre sortie pour y faire des ravages.
A un moment, elle ressentit un courant d'air chaud sur sa gauche, et elle marcha sur quelque chose de métallique. Elle devina qu'elle avait atteint l'intersection, mais si elle voulait de la lumière, elle devait continuer. Il était trop risqué de tenter de retirer un étai dans le noir pour se faire une torche, surtout dans l'état où étaient les galeries. Aussi elle continua jusqu'à la plate-forme où ils avaient allumé leur feu. Après un temps qui lui parut interminablement long, elle entendit enfin la rivière et sentit enfin le courant d'air de la grande grotte.
Les cendres du feu avaient déjà refroidi, mais Anya parvint néanmoins à trouver des brandons incandescents qui lui servirent à enflammer des torches confectionnées comme la veille à l'aide de bouts de bois enveloppés dans du tissu, cette fois prélevé sur la robe de l'elfe.

***Dans quel état je vais être !***se dit-elle avec un petit rire. ***Même lorsque je suis allée chasser dans les catacombes de la Citerraine avec Vala et Danys, je n'étais pas aussi crottée que maintenant. Bon, j'y retourne.***

Rebroussant encore une fois chemin, elle finit par revenir au passage principal avec sa voie ferrée. C'était beaucoup plus facile avec de la lumière, et même si elle avait beaucoup plus de mal à avancer que la veille en compagnie de Yuna et Kinay, elle parvint enfin à revenir au croisement.

Le passage oriental continuait à descendre, mais Anya savait que ce n'était que par là qu'elle avait une chance de trouver une sortie.
Au fur et à mesure qu'elle descendait, son inquiétude néanmoins croissait, car elle sentait un courant d'air glacé venir de droit devant, et il ne pouvait pas faire aussi froid dehors. Elle parvint enfin à une intersection. Devant elle, deux passages s'ouvraient. L'un, celui de droite, remontait, mais était visiblement rendu impraticable par un éboulis. Celui de gauche continuait à descendre, et c'était par là que provenait le courant d'air.
Il y avait néanmoins un puits au milieu du passage, juste avant l'intersection, et Anya vit qu'en bas il y avait un passage par lequel on pouvait accéder via des trous creusés dans la roche. La jeune fille finit par opter pour descendre par là, le passage oriental d'où provenait le courant d'air ne lui disant rien qui vaille.
Elle eut de grandes difficultés à descendre avec sa jambe manquante, manqua plusieurs fois se rompre le cou, mais parvint enfin en bas. [ Au passage, perte de 2 points de vie, Anya en est à 7.]
Une fois arrivée, elle ne put retenir un ricanement nerveux. Quelques mètres plus au sud s'ouvrait un passage d'où venait le même courant d'air. Elle avait fait cette dure descente presque pour rien, les deux passages devaient se rejoindre non loin !
Elle se trouvait alors dans une galerie orientée grosso modo sud-ouest-nord-est. Le passage sud-ouest ramenant probablement à la grande grotte, elle décida de prendre l'autre, qui suivait un niveau à peu près constant.
La galerie eut cependant un coude qui la ramena vers le nord, puis au bout d'une certaine distance parcourue, arrivait à une intersection. Le passage de gauche paraissant aussi peu engageant que celui de droite, elle opta finalement pour le premier, qui partait vers le nord-ouest.
Au bout d'une centaine de mètres, elle dut s'arrêter, épuisée, dans un renfoncement de la paroi à l'abri du courant d'air qui soufflait du passage derrière elle, et en profita pour manger un morceau et tracer un nouveau plan avec les informations qu'elle avait retirées. Elle se rationna néanmoins, ne sachant pas vraiment combien de temps elle était censée rester dans ces galeries désertes. Ils n'avaient prévu de passer que deux jours dans la mine, et, bien qu'ils eussent rempli à nouveau leurs sacs dans le poste de garde, Anya n'avait pas grand-chose sur elle.
Elle hésita avant de prendre quelque repos, mais l'épaisseur de la couche de débris autour d'elle la convainquit qu'elle pouvait dormir sans risque. Il était quand même vraiment fort peu probable que quelqu'un vînt la déranger ici, vivant comme esprit.

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Mer 24 Sep 2008 - 13:25

Le troll tremblât soudain mais Kinay l'ignora tout bonnement en faisant des allez retour, hésitant sur ce qu'il allait faire. Le troll ouvrit enfin les yeux, un voile blanc était posé sur son iris.

*Ce monstre, il était très intéressant et il sème la mort sur son passage, si je le suis je devrais pouvoir récupérer quelque cadavres et faire quelque zombie ...*

Alors que le troll essayait de ce redresser, Kinay canalisa un mana vert et fit apparaître à l'aide de ses deux manas un cachet au symbole golgari.

*C'est décidé je vais suivre cette chose, soit je la retrouve et je m'en débarrasse, soit je moissonne tout les cadavres sur sa routes ...*

Kinay s'intéressa enfin a son nouveau zombi, le seul actuellement.

"Viens."

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Jeu 25 Sep 2008 - 3:05

[Hrp :] OK. Yuna peut poster à présent. Kinay, je vais te demander de l'attendre pour poster à ton tour. En effet, vous allez vous rejoindre dans la salle de la verrière. Sinon, j'attends des nouvelles de Rahinov, ne serait-ce qu'un MP où il m'indique son choix. [/Hrp]

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Mar 30 Sep 2008 - 1:33

[Hrp :] Le sommeil m'a ramenée à 15 points de vie. Main, bibliothèque et cimetière réinitialisés.[/Hrp]

Anya se réveilla en sursaut. Elle avait cru entendre quelque chose. Comme une plainte, un hurlement de banshee, venant du couloir derrière elle. Retenant son souffle, elle tendit l'oreille et attendit, canalisant un mana noir. Mais hormis le vent glacé qui parvenait du passage, nul son ne s'en échappait. La peur la prenait peu à peu. Elle était totalement seule dans une mine abandonnée, avec pour seule compagnie son éternel diablotin flétri.

***Que j'aimerais avoir la présence réconfortante d'Ivan ou de Kinay avec moi...***

Elle finit par bouger et se relever. Frigorifiée, elle s'emmitoufla dans sa cape, et tâcha de réanimer la flamme de sa torche, ce à quoi elle parvint finalement, après moult difficultés, et reprit son chemin dans le passage irrégulier et serpentant. Son espoir croissait néanmoins à chaque pas, car la galerie montait peu à peu, tout en conservant la même direction générale - elle s'était reconfectionnée une pierre d'aimant à l'aide d'un morceau de magnétite et d'une ficelle. Mais elle dut déchanter au bout de deux cents pas lorsqu'elle arriva dans une vaste grotte. Devant elle, une arche de pierre surplombait le vide, la reliant à un palier où s'ouvraient deux couloirs aussi peu engageants l'un que l'autre. Elle distinguait loin au-dessus d'elle un autre passage nord-sud qui enjambait le gouffre, mais l'escalier de métal qui y menait n'était plus que rouille. Plus bas, d'autres ponts identiques traversaient également le chasme noir. Mais Anya ne voulait pas descendre. Descendre signifiait s'enfoncer encore plus dans le labyrinthe de la mine, et donc risquer encore plus de se perdre.

En parlant de se perdre...

Elle se fustigea mentalement, elle n'avait laissé aucun indice de sa présence. Si jamais Kinay ou une autre personne partait à sa recherche, jamais elle ne saurait par où elle était partie.

Elle retourna sur ses pas, mais à peine fut-elle rentrée dans le couloir qu'une bouffée de terreur l'assaillit. Il y avait quelque chose là-bas, c'était certain. Quelque chose de redoutable. Et si elle revenait, elle risquait de se jeter dans ses griffes. Et cela était hors de question.

Et si Cela venait ?

Il existait nombre d'horreurs infernales dans les plus profondes galeries de mine de Ravnica. Toutes plus dangereuses les unes que les autres, surtout pour une jeune elfe armée en tout et pour tout d'une dague et de quelques connaissances en nécromancie.
Pesant le pour et le contre, Anya finit par se décider pour une solution désespérée. En dernier recours, elle pourrait tenter d'escalader l'escalier rouillé si les deux passages d'en face étaient sans issue. Mais ses chances de survie face à une telle créature ou spectre étaient nulles. Et en bouchant le passage derrière elle, il y avait de fortes chances que cela stopperait la chose. Vivante, elle ne pourrait passer, spectrale, elle croirait probablement qu'Anya avait choisi une autre issue.
Elle avisa deux étais soutenant une portion de plafond lézardée de partout, et entreprit d'y mettre le feu, ce qui s'avéra aisé, car l'atmosphère du lieu était plus sèche qu'ailleurs, et le courant d'air attisait remarquablement les flammes. Une fois que le bois eut pris, elle courut rapidement de l'autre côté du pont. Là, elle se retourna.

Le passage ne mit pas longtemps à s'écrouler dans un grondement étouffé, coupant d'un coup le courant d'air glacé et la sensation de terreur, ne laissant dans la grande grotte qu'un souffle tiède remontant du fond du gouffre.
La jambe de la jeune elfe se déroba, et Anya s'effondra avec un soupir de soulagement. Au moins, elle était à peu près en sûreté pour quelque temps au moins. Elle préleva un biscuit sur ses rations et le grignota tout en réfléchissant à son choix. Pour ne pas se perdre, il valait mieux toujours tourner dans la même direction, ce qui impliquait donc de prendre comme auparavant le passage de gauche, donc vers l'ouest, mais celui-ci redescendait, contrairement à celui au nord-nord-ouest qui semblait plus égal. En même temps, elle avait une boussole rudimentaire, du parchemin et une plume, Yuna lui ayant laissé ceux-ci pour prendre les affaires plus lourdes d'Anya afin de faciliter leur déplacement. L'elfe prit donc le temps de tracer son parcours sur une nouvelle feuille de parchemin, depuis l'entrée de la mine jusqu'à la grotte dans laquelle elle se trouvait. Si elle ne se trompait pas trop, elle devait être quelques mètres au nord de la salle de la verrière, mais en revanche largement en-dessous, au moins une vingtaine de mètres, plus probablement une trentaine à une cinquantaine.

***Non, il ne faut plus descendre.***

Elle prit donc la direction du nord-nord-ouest.

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Mer 1 Oct 2008 - 21:26

Kinay entra dans la verrière tout en canalisant un mana vert, le lieu était plutôt bien éclairé par les rayons du soleil, Les yeux de Kinay s’était habitué à l’obscurité du tunnel par lequel il arrivait, par réflexe il recula le temps que ses pupilles s’adaptent. Il observa l’endroit qui avait quelque peux changer mais Kinay ne savait plus en quoi. Seul dans l’obscurité il réfléchissais …

*Mais qu’est-ce qui c’est passé après l’amputation, pourquoi son moignon c’est il recouvert d’une peau aussi vite, ce n’est pas normal …*

Kinay songeait, Anya avait elle des pouvoir qu’il ne pouvait déceler, serait elle plus que la jeune Golgari qu’elle paraissait ?

*Pourtant elle avait l’aire surprise en voyant ce qui était arrivé. Je ne voit que trois possibilités, soit elle a utilisé une magie puissante que je n’ai pas ressentit, dans ce cas elle serait beaucoup plus forte que moi, soit elle possède une magie interne, héréditaire peut être qui l’aurait soigner inconsciemment, et dans ce cas elle ne m’aurait pas mentit. Il reste une possibilité quelqu'un d’autre n’était pas loin et est intervenu …*

Les yeux de Kinay s’était adapté à la lumière pendant sa réflexion et alors qu’il avait fait quelque pas dans la verrière un bruit vint de la porte lui faisant face.

* Peut être la personne qui est venu en aide à Anya, ou un autre habitant des lieux ce qui serait beaucoup moins sympathique.*

par précaution kinay ce colla à l’arrière d’une colonne,et dans l’ombre du pilier il vit avec surprise Yuna arrive.

*Elle a donc survécue ?*

Yuna entra dans la verrière elle semblait exténuée, elle n’avait pas repéré Kinay.

*je suis donc le seul à la savoir en vie, si je la tuais personne ne saurais que c’est moi …*

Kinay sentait le mana noir croître en lui, son esprit divaguait et il le savait.

* Non je ne dois pas penser à ce genre de chose, et la tuer pour quoi, il la reconnaîtrait si j’en fait un zombie. Mais elle ne doit pas me voir, car elle voudra me suivre et je ne veux pas mettre sa vie en danger contre cette grosse créature.*

Kinay attendit donc que Yuna quitte la pièce, le silence était lourd, on ne pouvais discerner que le souffle fatigué de la Simic, le golgari ne respirant plus depuis un moment.

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Jeu 2 Oct 2008 - 12:32

Des torches ! Qui cela pouvait-il bien être ? Une chose était cependant sûr : elle devait se cacher. Ou les personnes ne lui voulaient aucun mal, et dans ce cas elle se montrerait, ou elles ne lui voulaient pas que du bien… Mieux valait rester cachée…
Elle trouva refuge dans un coin sombre de la pièce et attendit. Elle ne tarda pas à découvrir ce qui descendait : entre 5 et 6 squatteurs cultistes de Rakdos firent irruption dans la pièce. Elle entendit quelques une des paroles qu’ils prononçaient. Ainsi ils étaient montés par la corde qu’ils avaient laissés, mais n’ayant vu personne, ils étaient redescendus par l’escalier pendant que d’autres restaient en haut fouiller les bâtiments voisins. Mais tous étaient montés. Il n’y avait donc personne dans la verrière. Les Rakdos tournèrent en rond quelques minutes puis sortirent par la porte Ouest, s’énervant sur le fait que ceux qu’ils poursuivaient se soient échappés.

Les Rakdos partis, Yuna poussa un soupir de soulagement. Heureusement qu’elle ne s’était pas montrée. Enfin elle n’avait pas le temps de se réjouir. Elle devait partir. Et vite. Elle emprunta rapidement la double porte et retomba sur la verrière. Elle venait en effet d’emprunter la grande porte à l’Ouest de la salle à 8 issues. Elle vit effectivement la corde pendre toujours du balcon. Les Rakdos n’avaient pas mentis.
Au même moment, un grondement venant du passage menant à la grotte du lac résonna aux oreilles de la simic. Malheureusement, ce dernier ayant eu lieu juste au moment où elle passait la porte, elle ne vit, ni même n’aperçut rien. Elle se déplaça cependant légèrement sur le côté pour essayer d’entre apercevoir quelque chose.

En regardant à travers le passage, Yuna ne vit tout d’abord qu’un amas informe de poussière. Puis elle vit quelque chose de beaucoup moins sympathique : une solifuge géante hideusement modifiée par des plaques de cytoplasme, qui n’étaient pas sans rappeler ses recherches.

Yuna regarda autour d’elle et ne vit nulle part où fuir. Nulle part où elle pourrait échapper à la solifuge en tout cas. Sauf un endroit : dans l’usine. Elle se précipita à travers la porte et attendit, tendue. Les Rakdos pouvaient revenir aussi.

Elle vit la solifuge passer sans même prêter attention à la simic, et elle poussa un nouveau soupir de soulagement. La sachant partie, Yuna ressortie et se dirigea vers la verrière. Le seul endroit qui lui paraissait sûr.

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Sam 4 Oct 2008 - 14:51

[Hrp :] Je vous laisse continuer. Si vous avez besoin d'informations quelconques je suis à votre disposition. [/Hrp]

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Sam 11 Oct 2008 - 19:22

Kinay attendit patiemment, Yuna avait l'aire apeurée et avait prit un moment pour reprendre son souffle. Elle reprenait des couleurs, Kinay l'observait telle un hiboux surveillant un mulot, mais il y avait une différence.

*Moi je n'ai pas d'utilité immédiate à l'abattre.*

Kinay avait déjà réfréné cette idée et finalement Yuna partit, Kinay attendit un court moment et ce faufila par le passage qu'avait apparemment prit la solifuge. pourquoi est-ce qu'il voulait trouver ce monstre ? Ce n'était pas par vengeance, non il n'avait pas besoin de ce stupide sentiment envers une créature. La curiosité, oui peut être en partit mais il avait peux voir ce monstre modifier le revoir ne lui apprendrait rien de plus. Kinay n'avait que rarement chassé en territoire golgari mais c'est cela qu'il ressentait. Le frisson d'un prédateur pistant sa proie. Mais Kinay était amusé, cette créature qui a premier vu était au dessus de lui dans la chaîne alimentaire il ne la considérait plus que comme une stupide insecte a écraser par plaisir du devoir accomplit. Kinay avançait tout en canalisant un mana noir, puis sans s'arrêter, il marchait d'un pas calme et plutôt lent, il fit brûla tout ses manas excepter ce dernier.

*Tu sera mon outil pour abattre ma victime ...*

Le mana flotta quelques instants avant de prendre une forme quadrupède et de laisser la place à une caricature canine qui marchait lentement devant son maître.

*Tu reste faible contre cette arachnide et comme je ne peux pas la toucher directement ...*

Kinay joint ses mains et psalmodia des mots d'un autre temps alors que le mana noir restant fusionna avec le corps du chien de mousse, lentement mais à vu d'œil ses canines poussèrent et ses muscles devinrent plus volumineux, la force impie qui l'habitait lui avait conféré une nouvelle puissance.

*Si il ne suffit pas je réessaierais le sort de Markus, il marchera peut être à ce moment là, si mon chien ne l'a pas déjà abattu.*

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Mar 21 Oct 2008 - 3:54

Anya fit quelques pas dans le passage sombre. La lueur tremblotante de sa torche projetait des ombres impossibles sur les murs travaillés au burin. Elle distingua sur sa gauche de petites traces de rouille sur les murs. L'infiltration d'eau avait probablement provoqué ces altérations de surface au contact de roches métallifères, se dit-elle. Elle passa son doigt sur les dépôts, mais le retira complètement sec.
La jeune fille rapprocha sa torche du mur pour mieux y voir, et dans son mouvement elle perdit l'équilibre lorsque la lance qui lui servait de béquille buta contre quelque chose. Elle lâcha sa torche et tenta de se rattraper à quelque chose, mais le morceau de bois pourri auquel elle voulut se raccrocher tomba en poussière entre ses doigts et elle tomba lourdement sur le sol, ses biens roulant autour d'elle.
Elle ne put réprimer un cri de douleur lorsque sa jambe meurtrie entra durement en contact avec quelque chose de métallique, lui causant un élancement de souffrance terrible.

Tom-tac !

Anya se figea.

Tom-tac ! Tom-tac !

Le bruit venait d'en bas, dans la grotte qu'elle venait de quitter.

Tom-tac ! Tom-tac !

C'était curieux, comme le son d'une membrane qui vibrait puis se relâchait.

Tom-tac !

En même temps, les échos avaient tendance à modifier les sons dans ce genre d'endroit. Enfin, quoiqu'il en fût, ce genre de bruit n'était pas fait pour plaire à Anya.

Tom-tac !

Puis, aussi soudainement que le bruit avait commencé, il cessa.

Elle tenta de se relever pour atteindre sa torche, mais une douleur inouïe irradia à nouveau dans son corps à partir de sa jambe, alors qu'elle entendait un bruit métallique sous elle. Elle porta la main à son moignon, et la retira toute poisseuse.

***Oh, non !***

Manquant plusieurs fois de s'évanouir, elle rattrapa son lumignon et regarda sa blessure. Le pansement était intact, hormis un point rouge allant s'élargissant.

Sur quoi s'était-elle blessée ? Elle approcha la torche du sol, et vit, tachée de sang, l'extrémité d'un fer de pioche brisé. Le reste du fer se trouvait juste au pied du mur où l'objet avait laissé une dernière trace de rouille avant de se casser.

Elle banda la blessure du plus soigneusement qu'elle le pouvait, et vit que le saignement semblait contenu. Puis elle hésita. Allait-elle poursuivre plus prudemment le long du passage ou bien allait-elle retourner sur ses pas afin de voir si elle pouvait déterminer l'origine du bruit bizarre ?

Après réflexion, elle finit par opter pour la seconde solution. Laissant sa torche dans le couloir afin de ne pas être repérée au cas où quelqu'un la guetterait depuis la grotte, elle revint précautionneusement sur ses pas.

Dernière édition par MJ02 le Jeu 6 Nov 2008 - 20:05, édité 1 fois

[Hrp :] Pour Kinay et Yuna (et même Aëlys si elle veut continuer) je suggère de faire comme je fais déjà actuellement avec Rahi, de continuer via MP ou MSN, afin de pouvoir poster des posts plus conséquents et plus agréables à lire comme je fais pour Anya. Quelle que soit votre décision, je vous conseille néanmoins de me contacter si vous désirez continuer la quête ![/Hrp]

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Jeu 6 Nov 2008 - 20:04

[ Rahinov, Khamos, Hellebron ]

[Hrp :] Il s'agit du résultat de nos discussions à Rahinov et moi, ce post donnera donc de l'expérience à Rahinov. [/Hrp]

Au bout d'un peu plus de cent cinquante pas, le groupe arriva dans une grotte avec quatre autres issues. Visiblement, la forme initiale de la grotte était naturelle, mais elle avait été retravaillée afin d’aplanir le sol et de soutenir certaines parties instables. À présent que le lieu n’était plus entretenu, certaines parties s’étaient écroulées, révélant quelques éléments métallifères. La mine n’était peut-être pas aussi épuisée qu'il ne le semblait au premier abord…
L’issue à l’est-sud-est était probablement bloquée, comme le montrait l’odeur de poussière qui en émanait. Le passage sud-ouest descendait assez rapidement. Il y avait un passage à l'ouest, et un passage au nord-nord-ouest. Les couloirs étaient assez abîmés, n'ayant visiblement pas été entretenus depuis belle lurette.
Il fut décidé de continuer encore dans la même direction [NNW], même si à partir de ce point le couloir était relativement étroit et bas de plafond par rapport aux précédents. Au bout d'un peu moins d'une centaine de pas ils arrivèrent à une nouvelle intersection. Le couloir repartait vert l'ouest-nord-ouest, tandis qu'un autre couloir descendait vers l'est, mais après réflexion il fut décidé de ne pas l'emprunter, au vu de l'état des étais, rongés par les vers et les rats.
Après une soixantaine de pas, Rahinov, Hellebron et Khamos arrivèrent à une nouvelle intersection. Sur votre droite s’ouvrait la porte – enfin, devrait-on dire s’était ouverte à une époque, car la porte n’existait plus depuis belle lurette – d’un poste de garde, désert comme cette partie de la mine. Ils décidèrent d’y jeter un coup d'œil avant de faire leur choix entre les deux nouveaux passages, l’un vers l’ouest et l’autre vers le sud-sud-ouest.

Le poste de garde faisait environ quatre mètres sur trois, et avait le sol jonché de gravats. Un puits d’un diamètre d’environ un mètre à un mètre cinquante s’ouvrait au milieu, recouvert par une plaque de pierre circulaire à peu près intacte. En le soulevant, Khamos entendit un glougloutement d’eau en bas, et signala que des trous avaient été creusés dans la pierre des parois du puits, pouvant permettre une descente facile.

Le reste du poste de garde était dans un capharnaüm indescriptible. Les anciennes armoires de bois avaient cédé sous leur propre poids, vidant leur contenu sur le sol, composé principalement de vaisselle et d’outils brisés. À force de recherches Hellebron parvint néanmoins à mettre la main sur une lanterne presque intacte (seule l'une des vitres était brisée) et Rahinov découvrit une petite jarre d'huile dont le bouchon de cire était en parfait état (plus besoin donc d’utiliser le mana pour l’éclairage, il y avait assez d'huile dans la jarre pour pas mal de temps, et Khamos était capable de la porter sans effort).
Tous trois s’installèrent sur trois blocs de pierre qui autrefois servaient visiblement de tabourets autour d'une table de pierre brisée à présent afin de manger un morceau, ce qui leur laissait le temps de réfléchir à la prochaine destination.

Finalement, il fut choisi de descendre dans le puits.

La descente était aisée, les trous étant placés régulièrement dans le mur du puits. À mesure qu’ils descendaient, le bruit d’eau s’amplifiait. Il y avait probablement une chute d’eau ou une rivière plus bas, mais la lanterne n’éclairait pas assez, le puits semblait très profond.
Au bout d’une douzaine de mètres de descente, ils découvrirent une ouverture sur le mur sud. Un léger souffle d’air chaud en provenait, et de ce qu’Hellebron, qui descendait en second derrière Khamos en portant la lanterne, put voir, il y avait une salle de garde assez analogue à celle qu’ils venaient de quitter derrière, avec une porte au sud. Celle-ci était cependant à la différence de la première totalement vide hormis la table – intacte celle-là – et cinq tabourets de pierre, et les restes rouillés d’un treuil qui devait être placé dans le puits pour en tirer de l’eau.
Poursuivant leur descente, ils parvinrent devant une seconde ouverture, cette fois vers le sud-ouest. Ils se trouvaient alors une trentaine de mètres sous la margelle du puits. Tout comme le passage sud, celui-ci donnait sur une salle de garde un peu plus petite que les précédentes, avec une porte au sud-ouest. Celle-ci était autant en désordre que celle d’en haut, mais comme le bruit d’eau semblait très proche, ils choisirent de continuer à descendre avant de retourner l’examiner.

Ils furent assez déçus lorsque deux à trois mètres à peine en-dessous du passage sud-ouest ils découvrirent une grille, de fabrication Izzet à en croire le symbole du dragon la marquant, en parfait état malgré son âge. La grille fermait une canalisation d’un peu moins d’un mètre de diamètre en pente douce dirigée vers le nord, d’où coulait un filet d’eau pure, dont le chant lorsqu’il se jetait dans le puits créait ce son de glougloutement audible d’en haut.
Ils y remplirent leurs gourdes et se préparèrent à poursuivre leur descente jusqu’au fond du puits qui ne devait cette fois plus être bien loin, l’espéraient-ils. Un puissant courant d’air glacé venait en effet d’en bas, il y avait donc certainement une issue par là. De toute manière, l’eau devait bien s’échapper quelque part.
Mais alors qu’ils entamaient la dernière portion de descente, Hellebron lâcha brutalement prise, et aurait chuté jusqu'en bas sans l'intervention de l'ogre qui la rattrapa de justesse, elle et la lanterne.

« Pontife, la devkarin est tombée dans les pommes ! On remonte ou bien on continue ? »

« On remonte. Tant pis pour l’exploration, on va revenir sur nos pas, déblayer un peu l’escalier et tenter de rejoindre les Orzhov. Continuer avec Hellebron dans cet état serait dangereux. Et on sait maintenant que la mine est encore exploitable. »

« Bon, d’accord. » Le ton de l’ogre montrait sa déception, mais il savait que Rahinov avait raison, et finit par se ranger à son avis.

Ils furent obligés de s’arrêter quelques minutes dans la salle de garde inférieure afin de répartir un peu mieux leur équipement pour que Khamos puisse porter Hellebron, qui restait inconsciente malgré tous leurs efforts pour la réanimer.

Le reste du chemin du retour leur prit moins de temps que prévu, car ils tombèrent sur un détachement Orzhov qui les ramena via un chemin détourné à une salle jouxtant la salle du kraken.
Celui-ci avait été maîtrisé. La créature avait été hideusement transformée par de multiples ajouts de cytoplasme qui l’avaient rendue beaucoup plus rapide et dangereuse que l’individu original, qui pourtant était déjà bien menaçant.
L’un des sorciers s’approcha de Rahinov.

« Nous avons réussi à tirer quelque chose de l’un des savants. En fait, certains de ceux qui avaient semblé fuir avaient l’intention de ramener ici une solifuge et un dragon qu’ils avaient modifiés afin de vous anéantir. Mais pour on ne sait quelle raison ils ont dû échouer, car ils auraient dû arriver peu après que vous soyez montés à la poursuite du chef. Enfin nous avons reçu une chauve-souris de Mikaïl, qui a retrouvé sa trace. Il devrait réussir à le maîtriser sans difficulté, Mikaïl Volgan est l’un des meilleurs Maîtres des Esprits, » ajouta-t-il à l’attention de Khamos qui écoutait aussi.

« Si les autres savants n’ont pas réussi à ramener la solifuge ou le dragon, c’est peut-être qu’ils sont tombés sur l’autre groupe… » supputa Khamos.

« Nous nous sommes fait la même réflexion, et avons entamé les recherches dans les secteurs où ils pourraient être – c’est d’ailleurs comme ça que nous sommes tombés sur vous. L’un de nos détachements a découvert plusieurs cadavres Simic et Rakdos pas loin d’ici, mais aucune trace ni de vos amis ni de votre créature, bien qu’il y ait quelques rémanences de magie noire. Nous attendons les nécromages pour en savoir plus, ils sont actuellement en train de s’en occuper. Vous voulez que je vous y emmène ? »

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Lun 10 Nov 2008 - 19:45

Alors qu'Anya s'éloignait de la source de lumière produite par sa torche, elle fut surprise de voir comment celle-ci finalement l'éblouissait. Il ne faisait pas totalement noir dans la grande grotte, comme elle put le constater. Tout d'abord, l'éboulement n'avait pas totalement étouffé le brasier qui l'avait déclenché, et des braises rougeoyaient encore légèrement.
Mais au fur et à mesure que celles-ci s'éteignaient, les yeux d'Anya s'habituaient de mieux en mieux à l'obscurité et elle perçut alors que de ci de là des traînées de champignons légèrement phosphorescents produisaient un faible éclairage dans la grotte. Les yeux perçants d'Anya purent enfin lui permettre de se faire une idée de la dimension des lieux, et elle en fut estomaquée. Autant la grotte n'avait pas un diamètre énorme - à peine une quinzaine de mètres là où elle se trouvait - autant sa profondeur était élevée, plusieurs centaines de mètres au moins. Il était cependant difficile de le savoir exactement, car en-dessous d'un certain point une sorte de brume blanchâtre se mouvait dans l'air. Cela lui parut étrange, elle n'avait jamais entendu parler de brume dans des grottes ou des mines. Mais après réflexion elle se dit que c'était quand même possible. La brume se produisait après tout au contact d'air chaud et froid dans un milieu humide. Ce qui était après tout possible. Il y avait probablement un lac en bas, et la nappe de brume devait absorber l'humidité des niveaux inférieurs, laissant assez sec l'air au niveau où elle se trouvait.
Hormis les lentes évolutions de la nappe nuageuse en bas, à laquelle l'éclairage donnait une couleur étrange, presque spectrale, nul mouvement ne se distinguait ailleurs. Même en haut, il n'y avait ni chauves-souris, ni aucune des formes de vie communes dans des grottes.
Anya trouva cela étrange. Maintenant que ses yeux s'étaient habitués à la quasi-obscurité, elle distinguait mille renfoncements où auraient pu se cacher et nidifier une multitude de ces créatures, mais là, aucune ne se voyait. Pour autant, Anya ne parvenait pas à ressentir de la peur. Au contraire, elle se sentait peu à peu incroyablement en sécurité là où elle se trouvait. Comme si elle n'avait rien à craindre en ces lieux.

Cependant une chose l'empêchait de se sentir totalement tranquille : quelle que soit l'impression de sécurité qu'elle ressentait, il y avait eu ce bruit étrange lorsqu'elle avait crié. Le son ressemblait un peu à celui d'une membrane de tambour que l'on aurait frappée d'un objet, puis retenue de la main. Mais qui pourrait jouer de cet instrument en ce lieu et à ce moment ? Était-ce un signal en réponse à son cri ? Ou bien était-ce tout autre chose, qui n'avait aucun rapport avec son cri ? Après tout, même s'il avait été perçant, il ne devait pas être très audible au-delà d'une certaine distance, malgré la quasi immobilité de l'air. À présent que le calme et le silence étaient revenu, elle distinguait d'en bas de faibles bruits et d'égouttements d'eau dans un lac. Son cri n'avait certainement pas porté jusque là.

Mue par une intuition soudaine, elle saisit un fragment de roc brisé, et le lâcha dans le gouffre. Instantanément elle regretta son geste, se disant que c'était le meilleur moyen d'attirer quelque chose d'hostile. En même temps, ce genre de chute de pierre était commun.
Cela lui parut très long avant que le plouf étouffé de sa pierre dans un lac ne lui parvienne. Elle calcula ainsi que le gouffre devait faire au moins cinq cents mètres de profondeur.

***Incroyable. Je ne savais pas que des grottes aussi profondes pouvaient exister !***

Regardant à nouveau en bas, elle vit que la brume avait été dérangée par son jet, mais qu'elle se reformait lentement. Ainsi donc il n'y avait qu'une fine nappe de brume. Curieux... Et si... Et si ce n'était pas une nappe de brume mais des spectres ? Cela paraissait incroyable qu'il y en eût autant en ce lieu, mais cela expliquerait l'absence d'autres formes de vie en ces lieux. Mais pourquoi les spectres, qui avaient probablement ressenti sa présence depuis longtemps, ne l'avaient-elle pas attaquée ?

Tom-tac !

***Encore ce bruit ! Que cela peut-il bien être ?***

Tom-tac ! Tom-tac !

Anya distingua enfin l'origine du son, à savoir un passage qui s'ouvrait dans la paroi sud, à une vingtaine de mètres sous elle. Elle entendit également le son comme d'un faible cri répété venant de cette ouverture.

Tom-tac !

Sa curiosité prit alors le pas sur sa peur. Elle constata qu'elle pouvait descendre vers le palier suivant via l'escalier de métal relativement facilement, celui-ci étant bien moins rouillé que celui qui remontait, et qu'au-delà, elle pouvait emprunter un escalier de pierre qui s'enfonçait en spirale autour du chasme.

Tom-tac ! Tom-tac !

***On dirait un appel, un signal si je ne me trompe.***

Comme auparavant, le son et les cris cessèrent. Anya hésita, puis finalement hurla :

"Ohé !"

L'écho du cri se répercuta dans la grotte, l'amplifiant et le multipliant à l'infini.

***Je fais peut-être une erreur en faisant cela, mais si quelqu'un a besoin de mon aide, je le dois. Et si par chance ce quelqu'un connaît les lieux, je ne dois pas laisser passer cette chance de trouver une sortie.***

Tom-tac tom-tac tom-tac !

Trois coups rapides... On l'avait entendue, donc !
Quant aux spectres, ils n'observaient nul mouvement, restant toujours au même niveau.

Soudain l'un d'eux se détacha du groupe, se dirigeant droit vers Anya. La jeune fille réalisa avec effroi qu'elle n'avait jamais réellement été confrontée à un esprit jusqu'alors. Si celui-ci était agressif, elle ne savait pas du tout comment elle pourrait s'en sortir. Elle fit retraite du plus rapidement qu'elle le pouvait vers le couloir où elle avait laissé sa torche. Elle savait que le feu pouvait vaincre la plupart des morts-vivants. Si celui-ci fonctionnait aussi sur les esprits, elle avait ses chances.

Elle saisit la torche au moment où l'esprit arrivait à son niveau, et la brandit comme une arme vers lui.

La forme éthérée s'arrêta brusquement, freinée dans son élan.

Anya en profita pour la dévisager. L'esprit semblait être celui d'un humain solidement bâti, un guerrier Gruul très certainement, mais Anya était loin de connaître tous les insignes que celui-ci portait, et ne put déterminer son clan d'appartenance. Il ne portait en guise de vêtements qu'un simple pagne, laissant nus son torse couvert de tatouages et de scarifications rituelles.
La jeune elfe fut surprise de voir un tel guerrier en tant que fantôme en ces lieux.

***Comment a-t-il bien pu en arriver là ?*** s'interrogea-t-elle.

Le spectre s'était immobilisé derrière la torche d'Anya. Il ne semblait montrer aucune agressivité, et la jeune fille put lire dans ses traits une infinie tristesse et un désespoir sans limite. Le fantôme dévisageait intensément Anya, comme à l'attente de quelque chose.

Surmontant enfin sa frayeur, celle-ci osa enfin parler, dans un murmure à peine audible tant elle était inquiète.

"Qui êtes-vous ?"

L'autre eut une hésitation, puis répondit, mais dans une langue qu'Anya ne comprit pas. Lors de ses études dans l'université orzhovienne, elle n'avait montré aucun don pour la linguistique et n'avait donc pas cherché à poursuivre ses études en langues spectrales.

"Je ne comprends pas !" fit-elle d'une voix inquiète. Le visage de l'autre se tordit de tristesse et de douleur.

Anya cligna des yeux. Elle ne s'attendait pas à cela d'un spectre, surtout un Gruul.

"Tu me comprends ? Tu désires quelque chose de moi ?" murmura-t-elle.

Le fantôme acquiesça silencieusement, et montra la grotte derrière lui, puis désigna le bas.

"Tu veux que j'aille en bas ?"

Il opina à nouveau.

"Mais que veux-tu que je fasse ?"

Le Gruul montra successivement la golgarie, sa torche et lui-même.

"Attends... Tu veux dire que... dois-je comprendre que vos corps sont ici et que je dois les brûler ?"

Le visage du Gruul se fendit d'un large sourire et sa tête s'agita frénétiquement de haut en bas.

"D'accord. Mais comment pourrai-je quitter cette mine ensuite ? Je suis perdue, je ne sais pas comment remonter vers une sortie..."

Le fantôme montra le pont au-dessus d'elle, puis le nord, et fit un signe vers la droite.

"Mais je n'ai plus de corde, et l'escalier est trop abîmé pour supporter mon poids !"

Le spectre eut l'air ennuyé, et sembla réfléchir un moment, puis plongea dans le gouffre. Anya s'assit.

***Que fais-je ? Vais-je l'aider ? Il semblait si désespéré... Mais ensuite, comment sortir ? La sortie qu'il m'a indiquée est hors de portée... Et descendre puis remonter m'épuiserait, et je n'ai déjà presque plus rien à manger ni à boire...***

Elle pesa longuement le pour et le contre, et finalement se leva.

***Autant libérer ces âmes torturées. J'ai trop peu de chances de survie de toute manière sans pouvoir atteindre ce passage, autant mourir après avoir fait une bonne action !***

La torche à la main, elle retourna dans la caverne et se dirigea vers l'escalier de métal. La lumière produite par sa torche l'empêchait de distinguer les spectres en bas, mais outre le fait qu'elle aurait besoin de feu pour brûler les morts, elle aurait besoin d'une lumière plus forte pour éviter les embûches.
Mais alors qu'elle atteignait l'escalier qui descendait, elle vit soudain le Gruul revenir.

"Je promets de vous aider, je vais brûler vos corps, dusse cela être la dernière action de ma vie. Je suis épuisée et blessée, mais je ferai ce qui est en mon pouvoir pour vous aider à retrouver le repos."

Le fantôme lui adressa un grand sourire, et lui montra le bas, puis mima un nœud.

"Tu veux dire qu'il y a des cordes en bas ?"

Le spectre acquiesça avec un sourire en direction de la jeune fille, qui poussa un soupir de soulagement. Ainsi, elle pouvait s'en sortir, avec de la chance !

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Ven 21 Nov 2008 - 22:03

Aëlys fixa l'orzhov du regard quelques instants, avant de se détourner, puis annoncer :

" Je n'ai plus rien à faire ici...
Je verrais les points qui me chiffonnent avec vos supérieurs directement...

Je vous demanderais uniquement un dernier service : lorsque vous aurez consigné votre rapport, pourriez-vous m'envoyez le passage parlant des rescapés ? Histoire que je puisse savoir ce qu'il leur est arrivé...

Sur ce, l'un de vous pourrait-il me faire sortir de ce dédale ? "

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Sam 22 Nov 2008 - 20:56

"Très certainement mademoiselle. Je vais donner des ordres pour."

Il fit signe à deux de ses hommes de s'approcher.

"Ramenez la vedalken à l'extérieur. Prenez la sortie tourelle."

"Excusez-moi capitaine, mais maintenant qu'on a débloqué la porte sud et l'escalier, ce ne serait pas plus simple de rentrer par la grande tour ?"

"Non, il se peut qu'il y ait encore de ces squatteurs Gruul ou Rakdos qui traînent, la tourelle sera plus sûre. Il vaut mieux éviter de se déplacer à moins de quatre ou cinq personnes valides dans le secteur occidental, et je ne peux pas me permettre de réduire trop la garde ici tant que nous n'avons pas reçu les renforts pour transférer les prisonniers."

"Entendu capitaine."

Le garde se tourna vers Aëlys :

"Vous pouvez marcher ou bien nous faut-il prendre une civière pour vous porter ?"

[Hrp :] Rahinov, veux-tu répondre au soldat Orzhov ? [/Hrp]

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Mer 26 Nov 2008 - 11:37

Les trois compagnons étaient enfin rentrés de leur exploration, et étaient de retour dans cette arène forte en souvenirs. En effet, c'est ici que combattirent nos aventuriers contre un abominable kraken. Ils en étaient sortis victorieux, mais sur six personnes, seulement 3 étaient en état de poursuivre le chef. Cette entreprise a malheureusement échoué, mais l'arrivée des Orzhovs était très providentielle. Mikaïl avait retrouvé la trace du simic, mais allait-il s'en tirer pour autant ? Il avait quand même salement amoché le premier groupe, alors il devait être fort. Bien qu'il faisait confiance à l'Orzhov, Rahinov ne put s'empêcher de faire cette remarque

" Je vous crois. Je connais un peu ce Mikaïl, on dit de bonnes choses de lui, c'est quelqu'un de très compétent. Mais j'ai bien peur qu'il ne fasse pas le poids. A trois fois, il nous a échappés, et nous étions cinq. Bien qu'il n'était à ce moment pas seul, je doute de ses chances de réussite. Je voulais juste vous mettre en garde. Mais je vous fais néanmoins confiance "

Puis le sorcier les emmena après que Rahinov ai acquiésé sa proposition. Examiner le travail des nécrosages serait une satisfaction pour Rahinov, ayant toujours été fasciné par la nécromancie. Mais le travail de détection de magie noire, et ce, très précisément, était une habitude pour lui.

" Alors, le travail avance t'il de façon appréciable ? "

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Mer 26 Nov 2008 - 16:36

Laissant Hellebron aux bons soins de trois guérisseurs Orzhov, Khamos et Rahinov suivirent le sorcier qui les emmenait rejoindre les nécromages. Celui-ci sourit à Rahinov.

"Oh, mais Mikaïl n'est pas seul. Cela m'étonnerait fort qu'il échoue, épaulé qu'il est par ses mages personnels."

Ils prirent un couloir ascendant orienté vers le nord-ouest - celui vers lequel se dirigeait le savant qu'Hellebron avait abattu la veille, comme ils purent le constater.

Ils passèrent devant une première ouverture au sud devant lequel se tenait un garde Orzhov en faction, mais le sorcier continua tout droit, en leur expliquant que bien qu'ils n'aient pas exploré ce passage, c'était encore difficile tant que le gros des troupes n'était pas arrivé, celui-ci donnant sur les niveaux inférieurs, des zones pouvant être dangereuses du fait de leur long abandon, sans compter la possibilité que des formes de vies hostiles y aient élu domicile.

A l'intersection suivante, il prit le passage de droite, droit vers l'est (il y avait un autre passage qui s'enfonçait vers l'ouest et le couloir continuait vers le nord-ouest), et Rahinov vit enfin l'objet des paroles du sorcier. Là, à l'intersection suivante (le passage en face redescendait vers l'est et il y en avait un nouveau qui montait vers le sud), baignaient dans leur sang une dizaine de cadavres, pour la plupart des gardes Simic. Un nécromage se relevait justement. Voyant arriver les trois autres, il s'approcha d'eux.

"Livian Zarak. Nous avons fini d'inspecter les vestiges spectraux des Simic. En gros, c'est bien ce que nous pensions. Ils ramenaient une solifuge géante, mais ils se sont fait attaquer par deux mages noirs - probablement vos compagnons, si j'en crois ce qu'Enlik nous a dit, et ils ont perdu le contrôle de la solifuge. D'après les spectres, ils seraient repartis par le passage sud, celui qui mène à la salle du lac cristallin."

Sujet: Re: La mine abandonnée des Monts de Lyrie Dim 30 Nov 2008 - 20:25

Anya reprit lentement connaissance. Elle se sentait faible et la tête vide, et il faisait noir. L'esprit encore embrumé, elle marmonna :

"Ivan, ferme la porte ! Il y a un horrible courant d'air !"

Elle sentit le sol dur sous elle.

***Suis-je tombée du lit ? Où sont les couvertures ? Et pourquoi me sens-je si faible ? Suis-je malade ? ***

Tâtonnant autour d'elle à la recherche du lit et des couvertures, sa main rencontra soudain un morceau de métal brisé.

"Aïe !"

La douleur la réveilla d'un coup, et les souvenirs lui revinrent en bloc.

***C'est vrai, la mine. Le dragon, le tremblement de terre. Ma jambe. La créature arachnoïde. L'esprit du Gruul. Et l'escalier qui est tombé en poussière sous mon poids... Mais... Comment se fait-il que j'aie survécu ? La chute devait faire des dizaines de mètres...***

Elle tenta de se redresser, mais alors qu'elle s'appuyait sur sa main gauche pour se relever, une onde de souffrance terrible traversa son corps, irradiant de son extrémité.

***Super ! Après la jambe, le poignet. Enfin, il me semble que ce n'est qu'un os cassé cette fois. C'est réparable.***

C'est alors qu'elle réalisa dans quelle situation elle se trouvait.

***Réparable, ah vraiment... Encore faut-il que je m'en sorte... Seule dans une mine abandonnée, rien à manger ni à boire si je ne retrouve pas mon sac, un bras cassé et une jambe en moins, et plus de lumière... Comme si mon bras aurait le temps de se réparer...***

Elle eut un sanglot au souvenir des moments les plus heureux de sa vie.

***Quelle idiote j'ai été. Gaspiller ma vie et celle de nombreux autres, tout ça pour quoi ? Pour mourir misérablement dans cette fichue grotte... Puissent Ivan, Nelyssa et Andreï me pardonner... Mais il ne sera pas dit que je mourrai en vain ! Je vais libérer ces spectres, ou mourir en le tentant.***

Comme si cette pensée lui avait insufflé une nouvelle énergie, elle se redressa brusquement.

***Hum, et maintenant ? Je ne sais pas où je suis, et je me demande bien comment je vais faire pour me déplacer sans lumière ni support... Peut-être que le spectre pourrait m'aider...***

Comme si elle l'avait invoqué par la pensée, celui-ci jaillit soudain devant elle. Mais avant même que l'elfe n'ait pu lui dire quoi que ce soit, il replongea vers le bas.

"Attends ! J'ai besoin de ton aide !"

Cependant celui-ci ne revint pas. Anya l'appela encore plusieurs fois, puis sa voix se brisa et elle se mit à sangloter.

***Il était mon seul espoir... Comment est-ce que je vais m'en sortir à présent ? ***

Aëlys eut un sourire, puis ajouta :

" Non, montrez moi juste la sortie, et accompagnez moi si ça vous chante. Je peux me débrouiller pour le reste. "

Le garde Orzhov et son compagnon escortèrent la vedalken dans l'escalier en colimaçon qui avait été à peu près débarrassé des débris de roche qui l'encombraient. Ils passèrent sans s'arrêter devant une ouverture orientée à l'est et une au nord - celles-là même par où étaient passés Khamos, Hellebron et Rahinov juste avant l'éboulement - mais continuèrent à monter jusqu'à l'étage suivant. Trois soldats finissaient de repousser des gravats par une porte au nord-ouest, sous l'œil vigilant d'un autre qui surveillait l'étage supérieur de l'escalier.

"La voie est sûre jusqu'à la tourelle ?" demanda l'un des gardes qui escortait Aëlys.

"Pas certain," répondit l'autre. "Le Simic est justement dans le coin, Mikaïl et ses gars sont passés il n'y a pas une minute..."

Il fut interrompu par un appel de derrière la porte :

"Il y a quelqu'un au bout du tunnel sud-ouest, à la sortie du pont effondré !"

"Simic ou Rakdos ?"

"Simic je pense, vu sa corpulence. Il est parti, on di... Oh mon dieu ! C'est quoi ça ?"

"Qu'est-ce qu'il y a ?"

"Une solifuge énorme, là où j'ai vu le Simic à l'instant !"

Un appel lointain tira Anya de son désespoir. Elle releva la tête et distingua la forme éthérée du Gruul qui flottait dans l'air à environ deux mètres devant elle. Mais elle n'était plus seule. Cette fois, le spectre d'un vieux shamane gobelin se tenait à ses côtés. Le nouvel arrivant fixa Anya, et soudain celle-ci réalisa qu'il devait être aveugle de son vivant, car ses pupilles étaient totalement laiteuses. Bien qu'il n'y eût pas de sol sous lui, il semblait toujours s'appuyer lourdement sur son bâton spectral, telle la branche flétrie d'un arbre mort. Il était étrange qu'une telle personne ait pu survivre aussi longtemps dans une communauté Gruul où les faibles connaissaient rapidement la mort. Il devait être vraiment puissant ou sacré à leurs yeux.

Le gobelin entama alors un rituel complexe en agitant les bras d'une curieuse manière et en prononçant des phrases dans une langue étrange. Une flamme parut, qui bien que produisant nulle chaleur éclaira brillamment les lieux.

Un instant éblouie, Anya put enfin voir où elle se trouvait. Elle découvrit qu'elle se trouvait au bord du précipice sur une étroite corniche qui faisait le tour du gouffre. Elle n'était finalement tombée que de quelques mètres de hauteur lorsqu'elle était tombée, ce qui expliquait ses blessures relativement bénignes. Autour d'elle étaient éparpillés des morceaux de métal rouillés jusqu'à la moelle, qui devaient être les restes de l'escalier brisé.

Elle remercia d'un signe de tête le spectre, qui sourit légèrement mais reprit rapidement sa concentration. Anya réalisa alors qu'il devait être particulièrement difficile d'user de magie sous forme spectrale, et qu'elle devrait se dépêcher si elle ne voulait pas que l'autre s'épuise trop vite.

Fouillant les alentours du regard, elle vit que par chance la lance qui lui servait de béquille était intacte à quelques pas de là. En revanche, son sac, avec toutes ses affaires, était éventré, suspendu à un crochet de métal hors de portée, et son contenu avait dû tomber dans le vide.

***Tant pis pour l'en-cas pour me remettre de mes émotions... Par certains côtés je savais que ça finirait comme ça.***

S'appuyant sur une caisse brisée, elle tâcha de se mettre en position assise afin de tâcher de rallumer une torche avec des morceaux de bois brisés dont elle distinguait un tas juste à l'entrée de l'un des couloirs donnant sur la corniche. Ce fut particulièrement difficile en raison de son poignet brisé, mais l'aide de son diablotin flétri lui fut finalement d'un grand secours. Celui-ci revint en effet à ce moment-là, portant un morceau de bois à l'extrémité encore rougeoyante, provenant probablement du couloir qu'elle avait fait effondrer en boutant le feu aux étais. Elle parvint ainsi à se reconfectionner une torche, et le shamane put mettre fin à son sortilège avec un soupir de soulagement.

***Allons, maintenant.***

Anya se mit debout. Regardant autour d'elle, elle constata qu'à partir du point où elle se trouvait, une rampe de pierre descendait doucement vers les niveaux inférieurs, s'enroulant tout autour de la grotte en une longue spirale. Bien qu'elle eût mérité un sérieux entretien, jonchée comme elle était de débris, elle avait l'air encore suffisamment intacte pour supporter même le poids d'un troll adulte en armure.

¤ ¤ ¤

Anya n'avait jamais vu autant de spectres à la fois. Selon son estimation, ils devaient facilement être de cinquante à soixante. Depuis les viashinos jusqu'aux trolls, en passant par des minotaures, des ogres et des humains, ils représentaient quasiment toutes les races communément représentées parmi les clans Gruul. Il y avait tout aussi bien des mâles que des femelles et des enfants. C'était tout un clan qui avait vu la mort en ce lieu.

"Comment ? Pourquoi ?" murmura Anya alors que les esprits des morts s'écartaient autour d'elle pour la laisser passer. La plupart des spectres semblaient parfaitement passifs, mais Anya savait que c'était fréquemment le cas chez ceux qui n'avaient connu que le combat dans leur vie.
Certains cependant voulurent la suivre, mais le premier Gruul leur fit signe de les laisser. Anya en conclut que celui-ci devait être un genre de chef du temps de son vivant.

Puis elle vit que le shamane s'était arrêté devant l'un des passages qui émanaient de la grotte. Celui-ci était partiellement bloqué par un éboulement, mais une grosse roche avait en tombant laissé un passage d'un mètre à un mètre cinquante de diamètre entre le mur et le sol. Anya vérifia qu'elle ne risquait rien, puis rampa dans le passage. Elle était épuisée, mais elle avait juré de libérer ces âmes perdues.

Ce qu'elle vit en se relevant n'était rien moins que l'horreur. Partout des corps étendus, momifiés par le temps. Elle se trouvait dans une grotte assez longue, remarquablement bien agencée, qui avait visiblement servi de logement au clan au vu de l'aménagement des lieux. Le sol avait été nivelé et des tables, étagères, râteliers et caisses avaient été disposés de manière organisée dans la salle, démontrant que l'installation devait être permanente. Regardant dans une armoire ouverte, Anya vit qu'elle avait dû contenir des réserves de nourriture. À un crochet étaient suspendues des cordes, les cordes promises, un peu rendues craquantes avec l'âge mais probablement encore solides. Cependant Anya savait qu'elle n'aurait jamais la force de remonter.

Cependant tous les corps étaient figés dans une posture incroyable. Que leur était-il arrivé ? On eût dit qu'ils étaient morts d'étouffement, quoique certains des cadavres semblaient avoir également souffert de graves blessures.
Le shamane lui fit signe de s'approcher d'une table au pied de laquelle elle découvrit un cadavre qui ne pouvait être que celui du gobelin. La canne qui avait roulé au sol était la même, tout comme l'aspect des lambeaux de vêtements qui drapaient encore le corps momifié par l'air sec de la grotte.

Relevant la tête, ses yeux se portèrent sur un nourrisson encore au sein de sa mère. Les yeux d'Anya se remplirent de larmes.

"Que s'est-il passé ?" murmura-t-elle dans un souffle, bien que des soupçons eussent commencé à germer dans son esprit.
Le chef lui fit alors signe de le suivre, et il la mena un peu plus loin dans la grotte, et lui montra une plaque de pierre qui devait également servir de table, puis lui indiqua qu'il fallait soulever l'un des blocs de pierre faisant office de chaises tout autour.

Anya eut quelques difficultés et dut finalement se résoudre à le pousser de côté, pour découvrir un trou dans le sol, qui semblait contenir quelque chose. Y plongeant la main, elle en retira un grimoire de peau.

Les pages craquèrent lorsqu'elle l'ouvrit. Elle vit qu'il s'agissait d'une sorte de journal. Les dates étaient notées en haut de chaque page. 9907... Cette hécatombe était donc relativement récente.

Elle se préparait à le lire lorsqu'un bruit lui fit relever la tête. Devant elle se tenait le spectre de deux femmes, l'une ogresse et l'autre humaine. Elles regardaient Anya d'un air implorant.
Le chef et le shamane leur fit signe de la laisser, mais Anya émue par leurs visages répondit :

"Non, elles ont raison. Je vais vous libérer, l'explication de votre mort peut attendre, car vous avez par trop dû patienter."

Les deux femmes dédièrent un grand sourire à la golgarie, et même si le chef et son shamane tâchaient de ne pas trop le montrer ils exultaient également.
Ces derniers firent signe qu'ils resteraient accompagner la jeune fille jusqu'à sa sortie de la grotte, ce qu'elle accepta avec reconnaissance, même si elle savait en son for intérieur que ses chances de parvenir à ressortir approchaient le néant.

Anya glissa le grimoire sous ses vêtements, et entama alors la rude tâche de rassembler les corps à l'extérieur, dans la grande grotte où ils pourraient mieux brûler. Il y avait un espace suffisant juste à l'entrée pour aménager le bûcher funéraire.

Tâche ingrate, mais qui se révéla plus aisée que la jeune elfe le croyait, car la mort avait fait perdre la majeure part de leur masse à ces corps. La golgarie était néanmoins totalement épuisée lorsqu'elle eut fini d'empiler les corps et des morceaux de bois et de tissu pour le bûcher funéraire. À la fin, c'était uniquement sa volonté de mener à bien sa tâche qui la maintenait encore debout. Ce fut avec un soulagement évident qu'elle déposa le dernier cadavre, celui du chef, au sommet de l'empilement de corps et d'étais.

Elle se tourna alors vers les spectres qui sans un mot s'étaient rassemblés autour du bûcher, et prononça quelques paroles de circonstance pour le salut de ceux-ci. Puis elle s'avança, et plongea sa torche dans un tas de chiffons qu'elle avait disposé afin de lancer plus facilement la combustion.
Alors, un à un, les spectres s'inclinèrent devant elle, vacillèrent puis disparurent. Ne restèrent bientôt plus devant elle que le shamane et le chef.

C'est à ce moment-là que les forces d'Anya la trahirent, et qu'elle sombra enfin dans le néant de l'oubli...

Arrivée dans la verrière, la simic eut du mal à retrouver la vue : ses yeux mirent quelques temps à se réhabituer à la lumière. Elle resta quelques instants dans la verrière, puis prit la décision de suivre la solifuge. Suivant cette dernière donc, elle arriva proche d’un tunnel, au bout duquel elle pouvait distinguer une infime source de lumière. Prenant son courage à deux mains, elle avança donc dans le couloir, à la suite de la solifuge. Dans le couloir, elle put constater que ce dernier était en assez mauvais état, probablement du fait de son manque d’entretien : il était jonché de débris. Cependant, il devait servir de voie de communication assez importante dans la mine à l’époque. Deux cents mètres de pente douce après vers le sud, Yuna finit par arriver à une intersection. La solifuge avait elle continuée tout droit, mais deux autres passages s’ouvraient à l’ouest et à l’est, d’environ deux mètres de large et trois de haut, ce qui était insuffisant pour laisser passer l’hideuse créature. De l’intersection, Yuna eut plus de facilité à distinguer la lumière en face : à environ deux cents mètres devant se trouvait une sortie. Elle s’engagea alors prudemment dans le couloir, restant à bonne distance de la solifuge, mais s’étant stoppée environ à mi-chemin, la créature ne semblait plus décidée à bouger. Yuna se stoppa alors aussi. Si la créature ne bougeait pas, Yuna avait des chances d’y passer… Aucun abri n’était visible dans le couloir… Mieux valait prendre ses précautions… Enfin, quelques instants après, la solifuge repartit. Yuna continua alors d’avancer légèrement, suivant l’allure de la solifuge, pour qu’elle reste à portée de vue, mais trop loin pour qu’elle puisse avoir la simic. Arrivée au niveau de la sortie, la solifuge s’arrêta à nouveau quelques instants – le temps de s’habituer à la lumière certainement – puis repartit et pénétra dans la lumière. En disparaissant des yeux de Yuna : la lumière paraissait beaucoup trop éblouissante à contre-jour…
Prenant ses précautions, Yuna avança alors lentement, prêtant l’oreille au moindre bruit. Soixante mètre après environ, sans qu’aucun indice ni autre élément pouvait l’éclairer ne soit survenu, Yuna entendit un craquement venant de dehors, au devant. Cependant, toujours aucun indice sur celui-ci… Enfin, elle aurait juré entendre le bruit d’une pierre qui venait de tomber…
Continuant d’avancer encore plus lentement, une forme se profila à l’entrée, dans la lumière. Au même moment, elle s’aperçut que des couloirs se dressaient peut-être à droite et à gauche une vingtaine de mètres plus loin, car le couloir s’élargissait à cet endroit. D’autres passages s’ouvraient peut-être au loin, mais la lumière était toujours trop forte pour en distinguer plus.
Continuant d’avancer à pas feutrés, l’ombre fit un mouvement… Puis soudain, elle se matérialisa plus nettement alors qu’elle passait par l’entrée… Il s’agissait de la solifuge qui revenait ! Se mettant alors à courir à toute vitesse la peur au ventre, elle pria pour que l’élargissement qu’elle avait aperçut quinze mètres plus loin puisse l’aider.
Parvenant à l’élargissement, Yuna s’aperçut de deux choses : deux passages s’ouvraient bel et bien au niveau de l’élargissement, mais la solifuge, plein sud se dirigeait à toute vitesse vers elle, et elle ne se trouvait plus qu’à une quarantaine de mètres. Et pour ne pas arranger les choses, Yuna s’aperçut que les couloirs étaient aussi grands que le solifuge…

Son cœur battant de plus en plus fort dans sa poitrine, Yuna s’élança vers le couloir qui s’offrait devant elle. Elle devait semer cette chose…

[Hrp :] Bien, je prends le couloir NNE. [/Hrp]

Rahinov n'écoutait pas vraiment les Orzhovs qui avaient analysé les esprit des défunts. Il entendit juste certains mots, comme le lac cristallin. Il cru comprendre qu'il était parti là bas. Alors pourquoi ne pas y aller ? C'était une bonne idée. Rahinov ne savait pas trop quoi faire, alors autant continuer et aller chercher les coéquipiers. La fête est finie, le simic est un futur défait. Tout devrait bien se passer. Ils allaient tous rentrer dans leur foyer, et cette histoire serait oubliée

Khamos et deux Orzhovs accompagnaient Rahinov. Ils entaient dans des chemins plutôt peu accueillant, mais Rahinov garda une grande indifférence envers ces décors plutôt lugubres. Il montra une stoïcité exemplaire, qui lui valu le silence lors du trajet.

Enfin, lorsqu'il arrivait, enfin, qu'il croyait arriver, Rahinov ouvrit la bouche, cette fois pas pour respirer. Il semblait qu'ils approchaient de quelque chose, mais on ne savait pas quoi. Enfin, il serait plus exact de dire que Rahinov et Khamos ne le savaient pas. Car il allait sans dire que les Orzhovs qui les escortaient étaient rôdés sur les lieux, et ce qui s'y trouvait.

C'est donc tout naturellement qu'il posa sa question.

" Qu'est ce qui se passe ? Ou plutôt, que va t'il se passer ? J'aimerais être au courant, si vous le voulez bien. "

[Hrp :] Kinay, tu peux répondre à présent.[/Hrp]

[ Rahinov ]

Livian sourit au Pontife.

"Selon ce que vous souhaitez, nous pouvons vous ramener rapidement à la surface, ou bien si vous le désirez vous pouvez vous joindre à nous pour tâcher de retrouver..."

Il fut interrompu par un roulement sourd dont l'écho se répercuta dans les couloirs de la mine.

"Encore un éboulement ! Ça n'arrête plus ! Il y en a eu deux autres pendant que vous étiez allés explorer les couloirs nord-est de la mine." fit l'un des Orzhov qui avait escorté Rahinov et Khamos depuis leur retour.

"Il faut croire que votre sortilège a déstabilisé sérieusement une partie de la mine." reprit Livian. "Enlik nous a relaté vos exploits. Je dois dire que je suis assez impressionné que vous soyez encore en un seul morceau tous les six après ce qu'il vous est arrivé !"

Après une pause il reprit :

"À moins que la cause n'en soit tout autre. Vos compagnons sont encore dans le coin j'en jurerais.Nous avons prévu d'étudier ces éboulements rapidement après avoir reçu des renforts. Il semblerait qu'il y en ait eu un dans la Cheminée - une caverne tubulaire d'une très grande profondeur, qui servait souvent de moyen de communication entre les niveaux supérieurs - ici quoi - et les profondeurs de la mine. Il y avait tout un système de treuils et d'escaliers à l'époque, mais ils doivent avoir été rendus dangereux par l'âge et la rouille, et nous attendons que Herti se soit remis avant d'y aller. Sinon, un autre expert Izzet devrait arriver avec les renforts. Quant à l'autre éboulement, les échos sembleraient montrer qu'il s'est produit tout près d'ici, et nous allions envoyer quelques hommes pour voir dès que nous aurions fini d'interroger les esprits."

"C'est chose faite à présent." annonça l'un des sorciers en les rejoignant. "Le dernier garde nous a révélé des informations qui ne laissent planer aucun doute. Les deux Golgari sont vivants. Par contre il semblerait qu'il n'ait vu aucune trace de la Simic, et que la golgarie ait été blessée car elle s'appuyait sur une lance. Ses pouvoirs n'en semblaient cependant pas amoindris, car elle a réanimé un zombie devant ses yeux. Les restes déchiquetés du zombie sont un peu plus loin dans le couloir, mais il n'y a aucune autre trace des deux Golgari, donc on peut espérer qu'ils ont échappé à la solifuge."

"Et bien tant mieux !" fit Livian. "Pontife, que souhaitez-vous faire maintenant ? Attendre les renforts pour aller explorer la Cheminée, vous joindre à ceux qui vont aller voir s'ils peuvent trouver des indices dans la grotte du lac cristallin ou bien rentrer maintenant ?"

[ Yuna ]

Yuna savait que ses chances de survie dans un cas pareil était minimes si elle ne découvrait pas très rapidement une issue. En plus, il était difficile d'éviter de ne pas trébucher dans ce couloir non éclairé. Fort heureusement, ce couloir était rectiligne et un peu moins abîmé que le précédent. Et Yuna semblait distinguer de la lumière au bout. Oui, il y avait bel et bien de la lumière ! Mais loin, trop loin pour qu'elle l'atteigne, et rien ne l'assurait de plus qu'il y aurait là-bas quelqu'un qui puisse l'aider. Si ! Il y avait bel et bien quelqu'un, Yuna entendait un appel !

[ Aëlys ]

L'un des soldats qui escortaient Aëlys regarda celle-ci et vit son air épuisé et désespéré.

"Attendez ici. Vous êtes en sécurité. Wavel, redescends et fais venir des hommes supplémentaires. Letchev, Mikaïl est passé par où ?"

"Dans cette direction justement. Mais il a pris ensuite le couloir sud-est."

"Essaie de lui envoyer une chauve-souris ou un srâne. Vite ! Si c'est le savant, nous pouvons l'atteindre à temps malgré sa créature."

» Ferme à putréfaction abandonnée