Enquete sur le meurtre

[hrp]Je peux maîtriser cette intrigue si ça ne pose pas pb aux MJs... C'est pour les décharger un peu[/hrp]

Dans l'auberge, l'atmosphère est viciée. Les badauds, les ouvriers et paysans en repos, les comploteurs, les parias, les vendeurs ambulants, tous étaient entassés dans une large pièce qui devait être la seule avec de l'espace en ces lieux neutres.

Le serveur auquel s'était adressé Aelys se tourna vers elle, l'air méprisant et agressif. Il était gros et chauve, ses larges bras étaient couverts de cicatrices. Il sentait fort l'alcool et la sueur. De son visage d'humain patibulaire, on pouvait voir des yeux légèrement louchant, un nez proéminant, une large bouche perdue dans une barbe poivre et sel et qui contenait des trous où il y avait jadis eu des dents.

La mine qu'il affichait était probablement réservée à tout ce qui touchait les guildes.

"Ouais Mamzelle. Ici beaucoup de monde se fait agresser ou tuer les soirs où les gens ont trop bu. Y'a rarement des enquêtes approfondies. Vous perdez votre temps ici."

*Il n'a pas tort mais je n'ai rien d'autre à faire en ce moment ...
Le sénat ne s'est pas réuni depuis plusieurs mois et il n'y a aucune mission pour moi en ce moment ...*

"Je vous remercie de ce conseil mais je ne vous ai pas posé de question à propos de ce que je dois faire aujourd'hui. Je vous demandais si vous aviez vu quelque chose, répliqua Aelys avec fermeté.

"Et moi je vous réponds que ce genre d'incident arrive plusieurs fois par semaine. Vous me parlez d'un meurtre ayant eu lieu il y a plusieurs mois, mais vous ne vous préoccupez pas des autres. Et pourquoi ? Parce que ce meurtre-ci a été commis sur un moins que rien, mais précisément un moins que rien faisant parti d'une guilde."

Avant de tourner les talons et reprendre son service, il ajouta : "Je ne sais rien, demandez aux clients. Beaucoup sont des habitués habitant le quartier. Cela dit, ne les harcelez pas trop. Les guildes nous exploitent suffisamment comme cela."

Aelys sortit de l'auberge, lorsqu'elle entendit une petite voix derrière son oreille.

"Pssst."

Elle tourna la tête mais ne vit personne.
"Pssssssssst." entendait-elle toujours prêt de son oreille.

Elle tourna la tête plus lentement et vit un farfadet des peuples fées posé sur son épaule.

"Si ça t'intéresse, je peux te tuyauter. Je connais quelqu'un qui possèdera sûrement l'information que tu recherches..."

Tu dis que tu sais qui pourrait possèder une telle information, ajouta Aelys suffisamment bas pour que personne d'autrres ne l'entendent.
Puis, elle ajouta : Cela m'interesse fortement, vous me verriez ravie si vous m'y conduisiez.

Le farfadet ria d'une voix de crécelle insupportable.

"Ek ! Ek ! Ek ! Si tu crois que je vais t'y conduire sans contrepartie, tu te trompes ma belle. Je te propose qu'on s'associe : donnant donnant. Je te confie les informations dont tu as besoin, et tu me confies celles dont j'ai besoin."

La fée s'assit sur l'épaule d'Aelys.

"Bien sûr, je vais m'assurer que tu obtiens bien ce que tu désires si tu m'apportes ce que je désire."

Puis elle se mit debout.
"Alors est-ce que ça te convient ? Peut-on faire affaire toi et moi ? Si l'idée ne te rebute pas, je t'expliquerai ce que tu dois chercher. Et après libre à toi d'accepter ou non."

Le farfadet guetta les réactions d'Aelys avec intérêt.

"Très bien très bien. Ek ! Ek !" ria la faerie. "Voilà je te fais le topo. Par ici y'a pas mal de monde qui vient pour fuir les guildes. Et depuis quelques jours on a un nouveau venu particulièrement mystérieux."

La fée se retourna et regarda derrière elle pour voir probablement si la personne en question n'était pas présente.

"Il dit s'appeler Gharnozar, une aura puissante est autour de lui et il ne parle pas vraiment aux autres. Il a pris une chambre à l'auberge. J'ai été chargé de déterminer ses origines. J'avoue avoir quelque mal à cela."

"Tu le reconnaîtras facilement, il ressemble à un vedalken bien qu'il ait la peau plus écailleuse, elle est bleue comme la vôtre. C'est pour ça que je pense que tu pourras l'approcher plus facilement que moi car il semble détecter ma présence."

La fée décola de l'épaule d'Aelys et se mit face à elle.

"Alors ? Marché conclu ? Je suis sûr de pouvoir t'apporter des infos sur ton meurtrier en échange."

Vous me demandez donc de cherchez les informations que vous n'arrivez pas à trouver, dit Aelys en riant doucement. Puis, elle reprit :
Je pensais les fées plus débrouilllardes que ça ...
Mais, si vous même ne parvenez pas à obtenir ces renseignements, vous pensez que moi, j'y arriverais ?

Bon, de toute façon je n'ai rien à perdre ...
Très bien, j'accepte, indiquez moi seulement ou le trouver et ce que vous voulez précisément,mais je ne vous garantis rien, ce n'est pas en arrivant en lui demandant directement ses origines qu'il me les dira ...

Bon, je n'ai plus qu'à trouver comment obtenir ces informations ...

La fée s'envola discrètement en direction d'une ruelle sombre...

[hrp]à toi de jouer ... ^^[/hrp]

La créature leva les yeux en direction d'Aelys. Il sembla la défier du regard quelques instants. Il était étrangement drapé. Un large tissu lui recouvrait tout le visage à l'exception de ses yeux rayonnants. Ce tissu tombait derrière lui et formait une cape qui l'enveloppait. Une de ses deux mains était posée sur la table. Une main longue, bleue, avec seulement trois doigts.

Assise, la créature était aussi grande qu'un humain debout. La pression qu'il exerça sur Aelys ne semblait pas affectuer le Vedalken outre mesure.

"Votre témérité m'impressionne, sénatrice Aelys. Hélas pour vous, je ne désire pas me joindre à votre groupe pour quelques quêtes que ce soit. Vous trouverez en ces lieux suffisamment de mercenaires avides de services pour ne pas avoir à m'importuner."

Ses yeux parurent flamboyants, comme s'ils emettaient une lumière vive.
"A moins que vous ne désireriez autre chose, et que votre requête était un prétexte ?"

La créature prit un temps pour jauger son interlocuteur.

"Je suis étranger à cette cité. Je ne suis pas de chez vous. Toute tentative de bluff n'aura pas d'effet sur moi. Je vois clair dans votre esprit. Je sais pourquoi vous êtes là et qui vous envoie. Ce que je perçois chez vous est un grand vide. Une absence de but."

Il marqua une pause.

"Je ne serai pas en votre cité très longtemps. Je cherche une autre créature venant de mon monde et qui peut causer des ravages chez vous. Une fois que je l'aurai trouvée et tuée, je repartirai."

Il s'arrêta avant de murmurer : "Je l'espère."

Aelys avait entendu son murmure mais elle fit semblant de l'ignorer ...
Cet étranger la mettait mal à l'aise, c'était elle d'habitude qui déstabilisait ses interlocuteurs ...

Qui êtes vous, d'ou venez vous ?
Quelle est cette créature ?

Elle ajouta, après un cours laps de temps, sur un ton interrogateur : Et qu'appelez vous "absence de but" ?
Vous croyez tout connaitre de moi ? ajouta-t-elle sur un ton de défi.

L'étranger regardait fixement Aelys sans qu'il soit facile de déterminer aisément ses sentiments quand tout à coup il leva la main d'un geste brusque qui fit bondir l'Azorius.
Sa large main attrapa quelque chose, le mouvement fut tellement rapide qu'il était à peine perceptible à l'oeil nu.

Il se leva, avec au bout de la main un gobelin pouilleux à moitié couvert de boue et de poussière. Une lueur forte pouvait se voir devant son coup.

La créature faisait près de 3 mètres de haut et tenait un couteau à lame iridescente et bleuté sous la gorge du gobelin.

"Rentre chez tes employeurs, vile créature. Et ne t'avise pas de croiser à nouveau mon chemin si tu ne veux te retrouver la tête tranchée."

Il regarda Aelys puis, en se dirigeant vers la sortie de la taverne, il lui dit :
"Vous avez une fonction, vous avez des motivations, mais vous n'avez pas de but. Un rouage a une fonction, un marchand a des motivations. Me poser cette question revient à la poser à vous-même."

Il marqua une pause.
"Un chasseur a un but. Si vous me suivez, je vous montrerai ce qu'est la chasse, et ce que représente un but."

Il soupira.
"Sinon, vous pouvez toujours aller voir cette petite espionne et lui dire ce que vous savez. Cela devrait suffir pour que vous puissiez assurer vos fonctions."

L'étranger sortit de la taverne et Aelys le suivit.

"Nous allons vers l'Enclave de l'Archonte. Là d'où je viens." dit-il simplement. "Là-bas je vous en dirai plus."

Aelys et Gharnozar marchèrent silencieusement pendant plusieurs heures avant d'arriver aux portes de l'enclave. L'étranger refusait de répondre à la vedalken. Des gardes Boros défendaient l'accès à la zone. Gharnozar s'approcha d'eux et leur dit : "Je désire passer."
Ils répondirent : "vous désirez passer" en coeur.

Puis le lieutenant responsable de la porte de l'enclave cria haut et fort : "Ouvrez les portes ! Ils désirent passer !"

Les deux voyageurs pénétrèrent dans l'Enclave de l'Archonte, zone de mort certaine même pour les guerriers les plus valeureux. C'était une zone large comme dix quartiers, désertiques, que même les Gruul avaient renoncer à revendiquer.

Gharnozar marcha pendant quelques minutes, puis il s'assit sur un rocher, invitant Aelys à faire de même.

"Bien. Il était nécessaire que nous venions ici pour que je vous explique. Posez-moi toutes les questions que vous jugerez nécessaires. Mais avant cela..."
Il empoigna le bras d'Aelys. Une sensation glacée lui vint du contact avec la large main écailleuse. Cette sensation remonta jusqu'à son esprit. Pendant une fraction de seconde, seule la couleur bleue était encore active dans sa vue, puis les autres couleurs revinrent progressivement.

"Nos destins sont liés désormais. Tant que la bête vivra, vous vivrez pour la tuer. C'est cela votre but."

Gharnozar regarda Aelys et détourna le regard.

"Je suis un des derniers représentants de mon peuple. Nous avons disparut depuis des dizaines de milliers d'années. Il est préférable que ce que nous étions ne soit pas mentionné tant nous avons réalisé de grandes choses. Des choses d'une beauté inouïe, et d'autres d'une cruauté incomparable..."

"Nous autres, survivants de l'Histoire, sommes en quelque sorte les gardiens des mondes. Nous veillons à protéger la plupart des espèces de la destruction qui nous frappa jadis."

"Nos ennemis héréditaires frappent les mondes de l'Echarde Centrale dont votre plan n'est pas très éloigné. Nous pensions que jamais ils ne vous atteindraient, mais ils ont profité d'une brêche récente pour expédier une masse importante de colonisateurs... Selon mes informations, un seul d'entre eux a survécu et se trouve dans votre cité. Mais un seul peut créer une légion, et en nombres, ils sont invincibles."

Il regarda la sénatrice avec fermeté.
"On appelle ces créatures les Slivoïdes. Ils ne sèment que mort et destruction sur leur passage, consummant tout ce qui n'appartient pas à la Légion. Nous devons rapidement trouver cette créature et l'éradiquer avant qu'elle ne s'adapte à votre monde et ne commence à se reproduire et à muter."

Les sli ... vo ... ïdes ? répéta difficilement la vedalken
Les slivoïdes, qui sont-ils, comment sont-ils et pourquoi sont-ils si dangereux ?
Qu'ont-ils de si spécifiques qui, en nombre, les transforment en machine à tuer, c'est bien cela, en tueurs ?
Cette créature est dur à reperer et à détruire ?

La vedalken avait encore une foule de questions à lui poser mais, elle préférait les garder pour elle pour le moment, si elle l'inondait ainsi de questions, il n'arriverai plus à répondre à toutes à la fois ...