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 Mjokkoto l'Assoupie

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Mjokkoto l'Assoupie
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Mjokkoto l'Assoupie
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MessageSujet: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Lun 13 Juin 2011 - 0:20

Centre d'études des cas d'expositions magiques anormales et permanentes
( ce dossier devra être envoyée à toutes les guildes connues aux personnes indiquées )
DOSSIER N°2780006 par le Dr Calypte

Nom : Inconnu
Prénom : Mjokkoto (prononcé [MiO-koto])
Nom d'usage dans le centre : l'Assoupie

Race : Humaine
Âge : 21 ans (approximatif)
Date de naissance : Inconnue
Lieu de naissance : Inconnu (faubourg des quartiers Izzet)
Nom du père : Inconnu
Nom de la mère : Inconnu

Taille : 1m62
Couleur de peau : Brun clair
Forme du visage : Inconnu
Couleur des yeux : Inconnue
Couleur des cheveux : Inconnue
Aspect des cheveux : Inconnu
Signe distinctif : Cicatrices de blessures diverses , notamment l'annulaire gauche sectionné

Affinité magique : bleue
Type d'exposition magique : Malédiction par profanation
Effet : Effacement illusoire du visage
Traitement : lustratum e cruor ex gelidus ( "purifier par sang glacé", méthode arcado-simic)


Histoire :


Fille unique d'une famille anonyme de commerçants Sans-guilde et orpheline vers ses 6ans lorsque ses parents ont été tués dans un coupe-gorge, elle fut recueillie par la soeur de son père. Le sujet refuse de raconter cette partie de son enfance, mais elle fut un cas évident de maltraitance, voire d'esclavage; l'hypothèse la plus plausible, au vue de la pauvreté de sa famille d'accueil, est que le sujet devait être utilisée, sinon impliquée dans divers vols. Ce sont ces conditions qui lui ont permis de disposer de réflexes et d'une kinesthésie particulièrement développés.
Son histoire reprend à ses 17 ans, âge de son exposition. Alors que son travail du jour consistait au pickpocket, elle fut repérée par un groupe de soldats Boros qu'elle sema en courant au hasard des ruelles pour se retrouver perdue dans un quartier abandonné. Le sujet décida d'explorer ledit quartier en espérant trouver quelques trésors à revendre, sans savoir qu'il s'agissait d'un secteur régulièrement fréquenté par mages, ombres et autres créatures adeptes de magie noire. Le sujet affirme n'avoir aucun souvenirs entre le moment où elle a ouvert la porte d'une maison délabrée et son éveil dans nos locaux les jours suivants, mais un vagabond qui l'avait suivi et que nos espions ont interrogé affirme qu'elle a été comme "happée par tout plein de mains noires comme charbon, et que la porte s'est r'fermée dans un bruit d'ricanements qui perçait la caboche ". La théorie envisagée par notre équipe est que son malheur fut donc d'avoir pénétré une ruine où des ombres et diverses créatures démoniaques avaient élu domicile. Elle fut alors très certainement capturée et offerte en rituel où elle a été maudite par un sort extrêmement puissant pour punir sa curiosité involontaire. Son visage semble désormais effacé, laissant une surface lisse et plane, mais il s'agit d'une illusion aux yeux de tous ; en effet, le sujet affirme pouvoir voir son reflet, bien qu'elle semble incapable de se décrire. Il semblerait que la malédiction l'empêche définitivement de montrer à nouveau son visage par quelque forme que ce soit (elle peut cependant toujours parler, mais présente de grandes difficultés de locutions pour des raisons encore obscures).
Le sujet fut retrouvée à proximité du taudis de sa famille d'accueil par ses beaux-parents le jour suivant ,inconsciente, le rituel effectué et la main gauche ensanglantée par son annulaire sectionné (probablement utilisé pour sceller la malédiction). Ces derniers décidèrent de nous la confier (bien que le terme correspondant à leur acte serait "abandonner une gêne à leurs sinistres activités"); je fus à cette époque responsable des entrées des patients, mais leur manque d'éducation les empêchèrent de remplir convenablement les dossiers, si bien qu'il nous seraient à ce jour impossible de les retrouver.

Le Centre d'Etudes des Cas d'Expositions Magiques Anormales et Permanentes est un institut indépendante de toute allégeance; ce centre se trouve dans Ravnica sous de nombreuses formes au sein de toutes les Guildes connues mais toujours à leur insu grâce au biais que lui fournit ses scientifiques de l'ordre "Lycos" (scientifiques appartenant à une Guilde connue tout en restant indépendant; groupe d'élite parmi lesquels se trouvent les plus érudits, visionnaires et fortunés d'entre nous).
Il s'avère que le sujet a été amené dans ma filiale, camouflée par le voile d'un asile pour cas irréversibles de la Guilde Izzet. Afin de prévenir d'éventuelles traces de folie, j'ai donc fait subir au sujet certains des  traitements liés aux thérapies appliquées à nos aliénés, notamment le "lustratum e cruor ex gelidus", à savoir l'éveil mémoriel par marquage de chair ou les bains glacés. Elle fut également étudiée de près par mon équipe et moi-même pendant 4 ans. Nos premiers résultats nous avaient permis de découvrir que sa malédiction avait indirectement éveillé sa puissance magique cachée; elle est désormais capable de produire de fabuleuses illusions et dispose d'un surprenant contrôle de l'air. Nous avons ensuite appris peu à peu son histoire, et interprété son développement physique. Elle fut, comme tous les cas du centre, affublée d'un surnom; Nous décidâmes de lui accorder celui de "l'Assoupie", qui vient d'une allusion aux esprits sans-visages, également appelés "assoupis" car on les prétend morts dans leurs sommeils.

Nous ne pûmes en apprendre davantage, car le sujet s'est échappé en usant de ses pouvoirs nouvellement acquis pour tromper la vigilance de ses gardes. Elle poussa la ruse jusqu'à voler l'un des trésors du Centre; l'armure du Shichishito, Celui-De-Mésaventure. Le sujet est toujours en fuite, mais ne s'est incluse dans aucune Guilde connue et ne semble pas faire montre de violence particulière, sinon un désir de profiter à son aise de ses pouvoirs. Un an après son évasion, nous ne pensons pas qu'elle cherchera à devenir membre d'une Guilde connue, mais nous envoyons ce communiqué à tous nos scientifiques de l'ordre "Lycos" afin qu'il puisse surveiller le sujet, sinon la capturer et la ramener au Centre avec les moyens et la discrétion qui s'imposent.

Aspect physique:





Voici une description physique d'après le dernier rapport des espions du Centre, une semaine après son évasion (il est peu probable que le sujet ait grandement changé depuis) :

Taille légèrement inférieure à la moyenne, corpulence normale, peau brunie, cicatrices de ligatures visibles au cou, aux poignets et aux chevilles dues à ses thérapies, main gauche marquée d'une nette coupure suite à la scission de son annulaire. Son visage, donc, ne peut être décrit que par l'absence de visage; pas de cheveux, pas d'yeux, pas de nez, pas de bouche, pas de rides ou autres marques de peau diverses. Les oreilles et le menton sont toujours visibles, le reste ayant laissé place à une surface lisse, semblable à un bois lustré.

L'armure du Shichishito était un trésor offert par un mécène Simic à sa mort pour le centre; la légende veut qu'un terrible lion magique à la peau bleutée, prétendument insensibles aux armes et aux sortilèges, apportait le malheur à quiconque l'importunait sur son territoire, jusqu’au jour où un jeune soldat le fit mourir d'épuisement par une danse diabolique. Au moment de dépecer la bête, on aurait alors compris que sa peau, source de sa longévité, était en réalité une forme de métal organique ; aussi robuste qu’un argent d'excellente qualité, elle dispose d’une grande résistante aux coups physiques et magiques, ainsi qu'aux conditions climatiques les plus chaudes ou froides. Cette "peau" devint ainsi une remarquable armure de combat, équipée de mécanismes de verrouillage simples mais ingénieux.

L'équipement dispose d'un masque en Bois-de-pierre selensyan teinté par l'essence bleue d'écailles de gavial d'égout recouvrant la totalité de la tête du sujet; il s'agit d'une représentation tribale du lion magique avec une abondante crinière ocre comme de la terre rouge. L'armure est une superposition de plaques en "argent bleu" comportant épaulières, poignets, buste, cuissardes et genouillères-jambières, reliés par des lanières souples et des micro-rouages. Elle se porte sans côte de mailles, et le sujet a donc choisi une robe noire sans manches allant jusqu'au haut de ses genouillères. Les parties des bras sont importantes car il s'agit d'une armure spécialisée au corps-à-corps, ce dont le sujet s'est révélé spécialiste; le bras gauche est totalement couvert par une soudure reliant l'épaulière, la seule coudière de l'armure et le poignet gauche faisant ainsi office de défense, tandis que le bras droit dispose d'un gantelet munie de griffes mécaniquement rétractiles, seule arme maniable par le détenteur de l'armure. Il semblerait que le sujet se soit procuré des informations quant aux secrets de l'armure,certainement part quelque livre oublié de notre bibliothèque, ce que mon équipe et moi-même ne soupçonnions pas de sa part. S'habiller de l'armure de Celui-De-Mésaventure demande de connaître son système mécanique, c'est pourquoi il sera difficile de l'enlever du sujet sans que cela ne soit fait d'elle-même. Nous pensons que le sujet se déplace sans chaussures ni autres ornements décoratifs.
Psychologie:


Cette évaluation psychologique date de 2 semaines avant l'évasion du sujet:

Malgré ses 21ans révolus, le sujet souffre d'un passage à l'âge adulte précoce, ce qui fait que sa mentalité est celle d'une femme-enfant: un caractère imprévisible cachant une intelligence surprenante et une imagination inépuisable, ainsi que des défauts typiques d'une enfant; dans le cas du sujet, la naïveté et un faible sens de l'autorité. La personnalité du sujet tend à la misanthropie, voire à l'ermitage; elle passe régulièrement son temps à la bibliothèque de l'asile, accroissant sa logique et sa curiosité naturelle.
Son enfance faite de larcins et de fuite l'ont rendu méfiante, mais pas davantage violente. Le sujet sera plus encline à fuir et à se méfier des autres formes d'intelligence qui l'entoure, notamment celles ayant un rôle hiérarchique plus important que la moyenne.  Cependant, le sujet est très attachée à l'idée de jeu et de défis à relever; en ajoutant sa nature imprévisible et ses connaissances aussi variées que surprenantes, il est donc fortement déconseillé de provoquer le sujet sans être pleinement concentré, vigilant et sûr de ce qu'il faut faire.
Malheureusement, les thérapies que nous lui avons prodiguées ont eu un effet tant indésirable qu'inattendu; en effet, le sujet souffre d'une forte rupture psychotique, ayant conduit à une instabilité émotionnelle bipolaire. Rien de grave toutefois, puisque nous avons démontré qu'elle se contente de se parler à elle-même dans ses moments de perditions.
Le sujet est peu enclin à communiquer d'elle-même (elle renvoie la plupart du temps ceux qu'elle ne veut pas entendre par une série de sons incohérents), mais il suffit de piquer sa curiosité au bon endroit pour qu'elle se décide à s'intéresser à la conversation; l'impression que l'on a du résultat peut surprendre, car elle souffre de difficultés à parler de façon intelligible; nous pensons qu'il ne s'agit que d'une vague tendance dyslexique.
Capacités magiques:


Nous n'avons pas pu pousser nos analyses jusqu'au bout, mais voici mon résumé de son potentiel magique général:

Les tendances magiques du sujet s'orientent, d'une fortuité plutôt avantageuse, vers les manas bleu et rouge. La reprise de son éducation au sein de la Guilde Izzet avait été sérieusement envisagé par un de nos mécènes, notamment de par son inhabituelle combinaison; en effet, le sujet est bleu majeure/rouge mineure avec l'air comme élément dominant. Son maniement de l'air n'ait pas offensif, puisqu'elle semble le manier pour optimiser sa vitesse, son agilité et autres capacités physiques, mais l'on note également une utilisation défensive de son mana bleu, suite à cette altercation durant laquelle le sujet a "bousculé" son opposant par une bourrasque maîtrisée par le sujet. A l'inverse, sa manipulation du mana rouge semble purement offensif: la seule utilisation présentée à ce jour fut qu'elle peut concentrer son énergie rouge dans la paume de ses mains pour les rendre brûlantes, ce qui rend ses coups autrement plus dangereux au vu de sa spécialisation de combat au corps-à-corps.
Une utilisation inhabituelle du mana bleu a également été noté et aurait mérité une analyse plus poussée de nos équipes; sa manipulation du mana bleu lui permet la création erratique mais potentiellement exploitable d'illusions. Cette capacité provient plutôt de Guildes Blanches, et il aurait été intéressant de l'utiliser à profit pour Lycos.
Caractéristiques:

Constitution : 1
Endurance : 2
Agilité : 3
Intelligence : 2
Volonté : 1
Esprit : 2


Dernière édition par Mjokkoto l'Assoupie le Mar 31 Mai 2016 - 11:38, édité 16 fois
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Lun 13 Juin 2011 - 14:13

Alors là, bah, comment dire... ? J'aime, mais alors vraiment. Très content de voir un vent de renouveau ici !

J'attends avec impatience la suite.

Petits détails qui fâchent quand même (sinon ce serait pas rigolo) : deux trois fautes par-ci par-là (mais rien de grave) et peut-être certains passages un peu obscurs, sans compter qu'il faudrait peut-être repenser le "Centre d'études des cas d'expositions magiques anormales et permanentes", qui, bien qu'intéressant, risque de mal passer dans le monde. (Les dix guildes ayant BEAUCOUP de mal à s'unir.) Peut-être un truc un peu plus transparent comme un centre d'études indépendants d'anciens scientifiques guildés qui sont partis et qui bossent pour les guildes sans jamais en faire parti. C'ets à mon avis, le léger problème, le reste je trouve que c'est du tout bon. (En passant, j'aime beaucoup les noms, ça me fait penser à du Kamigawa, c'est pas pour me déplaire.)
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Mar 14 Juin 2011 - 13:39

J'aime, c'est vraiment géniale! Un personnage intriguant, loin d’être stéréotype, et...Et en fait le grimoire, tu n'en a pas besoin, on est en pleine reforme du système, les Mjs t'en parleront Smile
Bienvenue parmi nous en tout cas !
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Mar 14 Juin 2011 - 13:55

Merciiii les geeeens! ^^ En plus j'aime bien le cycle Ravnica, alors s'inclure dan l'histoire... On va se marrer! héhéhéhé..héhé...hé.. hum.

Sinon, pour des raisons évidentes, c'est pas facile de trouver l'image qui va avec... Chuis trop une quiche en dessin et encore pire en infographie, alors je cherche et en attendant j'ai pris du Arcimbolodo... pour le fun mouarf

Donc, pas de grim pour l'instant... alors coment ça se passe pour les quêtes avec moi du coup? Je ne peux pas me lancer tout de suiite?
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Mar 14 Juin 2011 - 14:00

Bien sur que si, voyons. Il faut trouver un Mj qui te guidera dans ta quête. Tu parles avec lui pour savoir sur quelle bases vous partez, ce que tu compte faire ou obtenir, et lui il brode une intrigue. Bien sur, tout cela se fait à deux, ou plus. Je n'ai jamais jouer avec mon Grimoire, je ne sais même pas ce qu'il comporte!

Bon, sinon, sur le forum, tu éviteras le langage SMS et les "merciiiiiiiii les geeeens!" sur le tchat ça passe encore, mais jade vas te tirer les oreilles s'il observe ce genre de marque dans tes posts :p
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Mar 14 Juin 2011 - 17:15

Nan mais j'y crois pas, c'est quoi cette mauvaise com que tu fais sur moi Yarkol ?

Le SMS, je gueule, un "Merciiiii les gens", je m'en fous. Pour le grimoire, on oublie un peu à l'heure actuelle. Au pire, on le remplira au fur et à mesure du temps, sinon ça va être le bordel. (Et d'ailleurs, va falloir trouver un truc pour les nouveaux, parce que ça commence à devenir gonflant de leur dire de ne pas avoir de grimoire...)

Ce serait sympa de te choper sur le chat, ou de t'organiser avec un PJ pour que vous commenciez l'aventure à deux (c’est en général plus efficace pour un début). L'adresse Messenger est disponible pour une majorité d'entre nous, n'hésite pas à nous ajouter pour en parler.

Pour info : MJ 01 est mort, MJ 03 également. MJ 02 = Lord Darkmore = Anya Alnyriev. MJ 04 = Jade Lyvaenya = Aëlys Eleria = Yuna = Rennac. MJ 05 = Silviel Vaomar. MJ 06 = Asmodée Baxu = Nihil Anéantisseur.
On a fait le tour des MJ. Pour ma part, contacte moi surtout sur le compte de Jade, je réponds rarement avec les autres.
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Jeu 16 Juin 2011 - 10:18

Avec un léger temps de retard -si si, léger - me voilà. Désolé pour l'absence prolongée, j'étais en révisions d'examen.
Je te souhaite donc la bienvenue. Je trouve ton histoire plutôt géniale, je suis certain que ça donnera un RP très amusant. Le grimoire ... il faut qu'on trouve un système, vite. Même provisoirement. Que tous les nouveaux PJs soient obligés de jouer sans sorts, alors que les plus anciens jouent encore aux Demigods, ça le fait pas des masses. Si ça n'a pas déjà été fait avec Jade, j'aimerai bien te croiser sur le chat ou sur MSN, au sujet de ton armure. Bon jeu !

(J'aimerai bien croiser Jade aussi (d'ici la fin de la semaine si possible), pour parler entre autres de l'équilibre des puissances ravnicane. J'aurais bien une idée pour ce centre indépendant, mais ça devra se passer entre MJs auparavant.)
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Mer 13 Juil 2011 - 22:30

Les pt'its n'enfants, ce soir je vais étoffer un pan de mon personnage.
Je vous entends d'ici: "mais quoi donc que c'est comme pan révélé? Un amant? Une famille? Une marque de chips favorite?"
Non. C'est tout simplement... Son ARMURE! (patatra!) J'ai vaguement évoqué une légende sur l'armure du Shichishito (prononcé Shi-Tchi-Shi-To) , soit Celui-De-Mésaventure. C'est donc ce que vous allez découvrir dans les posts suivants. Je commence avec l'intro et une bonne part d'intrigue, mais je signale qu'il y aura plusieurs parties, alors si jamais ça gène, vous me dites!

Allez, j'y vais!



Le Lion et son Aïeul,
où comment Celui-De-Mésaventure apprit que bonne intention trouve toujours sa punition




Il y a très longtemps, alors qu'animaux et humains pouvaient encore se comprendre un peu, vivait un lion. Un lion à la crinière ocre comme terre rouge sans remarquable sagesse ni courage ou intelligence, mais qui était le meilleur ami d'un Aïeul bleu ; cet étrange et éthéré fantôme de magicien ressemblait à un nuage aux couleurs de la nuit d'où se seraient figées deux étoiles blanches à son sommet. Tous deux s’étaient croisés au cœur de la forêt, quand le lion gambadait sans but tandis que l’Aïeul se lamentait dans son coin. Le lion, qui était une âme généreuse, s’enquérait alors de la tristesse de l’esprit, qui lui répondit avec surprise que personne ne voulait lui parler depuis qu’il était mort. L’animal cherchait un ami tandis que le revenant voulait qu’on sache qu’il existait toujours ; et tous deux surent qu’ils deviendraient amis pour la vie. Ils s’entendaient à merveille car ils partageaient le même goût pour la plaisanterie et les farces tant qu'elles restaient inoffensives, malgré parfois leur évident mauvais goût.
L'Aïeul pensait avec une grande fantaisie et disposait d’un grand pouvoir ; celui d'influer sur la chance ou la malchance d'un individu. Mais il ne s’en était jamais servi, car il était heureux et sans rancune. Quant au lion, il exécutait à la perfection les idées de son ami et pouvait communiquer avec toutes les autres formes de vie, ce dont l’Aïeul était incapable. En fait, un curieux hasard voulut que seul le lion soit capable de le voir, de l'entendre ou même lui parler. Mais l’Aïeul se moquait de n'être vu que de lui car il avait au moins un ami dans ce monde, et il s'amusait bien puisque son ami était toujours le premier à apprécier ses idées.

De temps en temps, le lion descendait dans le faubourg le plus proche de sa tanière ; il y était connu car c’était là où le duo brûlait les planches (car renards, hiboux, fongoïdes et autres honorables habitants de la forêt n'étaient guère friands des bouffonneries d'un plaisantin autant pourvu de crocs effilées et griffes affûtées...). Ces jours-là étaient très attendus des enfants qui s’émerveillaient devant les facétieux exploits du lion et ses idées brillamment innocentes. Le lion devint très célèbre parmi eux et beaucoup l’apprécièrent comme un modèle de gentillesse. Malheureusement, même ces derniers ne pouvaient voir l’Aïeul, mais ce dernier n’en avait cure, car savoir que l’on aimait ses idées le comblait de joie. Et le lion, bien que simple d’esprit, n‘oubliait jamais de remercier son complice de lui prodiguer ses lumières.
Mais si les enfants étaient nombreux à apprécier le spectacle la journée, tous subissaient les violentes réprimandes de leurs parents le soir, qui non seulement ne pouvaient non plus voir l’Aïeul, mais surtout ne supportaient pas l’idée qu’une bête sauvage ne leur vole leurs rôles attitrés de modèles.
C’était une époque où déjà, les humains étaient craints pour leurs curieuses ambitions ; le pouvoir, les guerres, la ville qui grandissait sans cesse… Les enfants n’y pensaient guère mais en grandissant, beaucoup abandonnaient bien vite leurs rêves cotonneux et sucrés pour se tourner vers une quête d’orgueil à satisfaire et de gloire à conquérir, pour le plus grands bonheur des adultes, ravis de pouvoir le transmettre leur propres fardeaux. Alors les parents virent d’un œil mauvais ce lion qui corrompait leurs petits de ses soi-disant bonnes intentions, alors qu’ils devraient se consacrer à garantir l’avenir de la famille! Qu'adviendrait-t’il de leurs rêves de pouvoir si la jeunesse s'inspirait de cette créature pour eux-mêmes devenir d'éternels enfants abrutis par l'idée d'un monde meilleur, au lieu de couvrir la famille d'honneur en étant patriarche, commandant des armées, régent de commerce ? Il n'y avait plus de doute dans leurs esprits ; le lion devait mourir...
Un soir où leurs pensées bouillonnaient plus que jamais d’arrogance, les parents se réunirent pour trouver un moyen de forcer les enfants à s’investir une fois pour toute dans une éducation drastique et dénué d’imagination. Ils finirent par s'accorder sur un plan simple : faire qu’une des prestations du lion rate suffisamment bien pour que les enfants le voient tel qu’il est, un animal stupide et à moitié fou… Ainsi, les adultes piégèrent la place à l’orée de la forêt où il l’avait l’habitude de parader en creusant, puis camouflant une grande fosse. Ils furent convaincus qu’une fois blessé, l’animal ne se risquerait plus en-dehors de sa forêt, et que les enfants l’oublieraient vite.
Le lendemain fut un nouveau jour de fête pour les enfants. Les parents, prêts à savourer la réussite à venir de leur dessein, s’étaient même invités à la prestation en prétextant être, en fin de compte, ravis d’en savoir un peu plus sur ce lion merveilleux. Persuadé de la liesse générale,  le duo voulut essayer un nouveau tour, et le lion demanda à un enfant de l’assister; Ce fut une fillette d’une des plus humbles familles du quartier qui se porta volontaire.
Les parents n'avaient pas prévu cette tournure et leur plan dégénéra ; à peine l’enfant se tint devant le lion que le camouflage se brisa et tous deux furent précipités dans la fosse. Après un chaos de bois, de bruit et de panique, un couple d'adultes descendit à toute vitesse, et ceux à quoi ils ne s’attendaient pas arriva; l’enfant gisait sans vie au pied du lion maculé de sang dans une tâche sombre luisante à la lumière du soleil. L’animal avait beau répéter sans cesse qu’il voulait sauver l’enfant en la projetant mais qu’il avait malencontreusement planté ses crocs dans sa gorge durant la chute, ces paroles étaient vaines ; les parents avaient involontairement tué la petite, mais le lion était le coupable idéal! Leur plan n’ayant pas encore échoué, ils remontèrent férocement le lion qui fut roué de coups et d'insultes ; menteur, assassin, idiot... Les parents avaient une occasion unique de se défouler sur la première cause de leur propre angoisse du monde extérieur, et ils se déchaînèrent comme jamais ils ne l'avait fait. On n’entendait plus dans la grande place que les pleurs et les supplications de l’animal, et des cris de triomphe autrement plus bestiaux…
Seuls les enfants ne comprirent pas leur geste et pleurèrent tant la petite morte que le lion malchanceux. Cela n’empêcha pas leurs parents de battre leur idole sous leurs yeux rougis par les larmes, puisque eux ne sanglotèrent ni sur le sort d’une fille de mendiants, ni sur celui d’un animal rétif et stupide.


Level 1, completed. ^^


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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Jeu 14 Juil 2011 - 13:13

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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Ven 15 Juil 2011 - 11:56

Allez hop! 2ème partie!



Quand les adultes se lassèrent et qu’ils virent que le lion était aux portes de la mort, ils le laissèrent se traîner jusqu’à la forêt. Eux-mêmes s'en allèrent, traînant de force les enfants encore pleurant à leurs maisons respectives. La pauvre bête toussait, crachait, laissait derrière elle une longue traînée écarlate, comme le souvenir de sa joie de vivre qui s’égrainait lentement à mesure que le sang s'échappait de son corps meurtrie. Quand il put enfin atteindre sa tanière, il s'y effondra en sachant qu'il n'en sortirait plus. Même la forêt semblait s'éteindre au rythme de la courte respiration du lion, car on n'entendait ni ne voyait aucun signe de vie à la ronde ; Les bois n'étaient plus qu'un vaste cercueil, et le lion s’apprêtait à y mourir dans le silence et l'oubli.
Et l’Aïeul, témoin de toutes ces horreurs, ne cessait de pleurer sur son impuissance. Il ne savait pas soigner de si graves blessures ; il ne pouvait même pas le toucher, à peine apaiser sa douleur. Il ne voulait pas que son seul ami sur cette terre meurt ! Mais le lion était persuadé qu’il avait tué cet enfant ; Alors il annonça dans son dernier souffle que son vœu le plus cher aurait été d’apporter la paix aux hommes qu’il aurait voulu aider, après avoir causé un tel chaos, en particulier auprès des enfants qu’il aimait tant…
Enfin, le lion mourut. Si à cet instant il eut été capable de résonner dans ce plan de la réalité, on n‘aurait jamais entendu de cri plus déchirant de tristesse que celui de l’Aïeul, pleurant toute les larmes irréelles de son corps spectral. Après un long recueillement, l’esprit retourna dans le quartier en espérant que quelqu’un l’entendrait malgré tout annoncer le décès de son compère. Il errait encore et encore, sachant que l’on ne pouvait le voir. Il tenait pourtant à cet infime espoir ; il redoutait tellement que le son ami ne meurt une nouvelle fois, exécuté par l’oubli général…Se lamentant à cette idée, l’Aïeul s’aperçut qu’il était tombé par hasard face à la taverne du faubourg. Qui lui paraissait étonnamment animée de si bon matin… En s’approchant d’une fenêtre, il vit tous les adultes présents à l’exécution de son ami, réunis pour jubiler sur la réussite de leur plan malgré ce dérapage et qu’enfin leurs enfants se tiendraient éloignés de cette forêt peuplée de ces créatures stupides. Tous s’accordèrent qu’ils tueraient volontiers en une battue, s’ils n’étaient pas tant occupés à mâter leurs chers bambins pour qu'ils deviennent enfin rentables à leur communauté. Même les parents qui avaient perdu leur petite fille durant l'opération trinquaient à la mort de l'animal, sans même paraître peinés de sa disparition ; Ils s'exclamèrent qu'ils battraient leurs autres enfants en son bon souvenir, provoquant ainsi rires et ovations.
Et sur ce discours, l’Aïeul s’en retourna auprès de son défunt compagnon. Il ne pleurait plus. Sa tristesse s’était changée en colère en sachant que le lion était mort pour satisfaire la cruelle vanité des adultes.
Plusieurs jours s’écoulèrent ; allongé sur un sol tout aussi dénué de vie, le corps du lion devint rigide, couverts de cratères au sang noir, aux vers grouillant déjà hors de sa peau rapiécée. Et la colère de l’Aïeul s'était changée en une haine à l'égard des humains profondément enracinée dans son cœur éthéré. Dans son esprit naquit un inextinguible désir de vengeance ; ce dont il se moquait devint une source d’amertume, son bonheur se changea en rancœur et son rire en chuchotements fielleux envers les vivants. Il ne voulait plus rien d'autre de ce monde, à part venger à tout prix son compère mort au nom d’une pure tyrannie. Alors il ferma ses yeux spirituels pour formuler le premier souhait qu’il n’ait jamais eu : Que le lion ne soit pas mort en vain, que ses propres pouvoirs puissent fournir son châtiment, que la race humaine paie pour sa mauvaise nature.
Quand l’Aïeul rouvrit ses paupières immatérielles, il remarqua que la forêt lui semblait différente d’un seul coup ; elle lui sembla plus froide, moins enchantée que dans son souvenir. Il demeura immobile l’espace d’un instant, puis se sentit lui-même changé ; il avait l’impression d’être plus lourd, et semblait ressentir… de la douleur… physique ? En se levant, il s’aperçut qu’il devait se lever, non pas en s’élevant comme il avait l’habitude, mais en se soutenant avec… des pattes ?
C’est en voyant de si près ses pattes étrangement familières qu’il comprit ; sa rancune et sa colère était si forte que son vœu avait été exaucé. L’Aïeul ainsi réincarné alla voir son reflet dans l’eau ; bien qu’amoindri par la putréfaction, c’était bien dans les traits physiques de son compagnon qu’il se voyait, à la seule différence qu’au lieu d’un pelage fauve, ce nouveau lion arborait une fourrure bleutée, comme la preuve que le pouvoir de l’Aïeul s’était profondément ancré dans le corps du lion. Seule la crinière originelle demeura, une fourrure ocre comme de la terre rouge.



Part 2, succeeded ! Mais plus court...


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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Sam 23 Juil 2011 - 21:44


Alors, empli de pulsions vengeresses aiguisées comme mille aiguilles, l’Aïeul réincarné descendit dans le faubourg tel un trouble reflet de son défunt ami effleurant le courant de la ruelle vide. Au cours d’une nuit où la pleine lune se faisait bergère de quelques nuages solitaires, il entra dans chaque maison que ses souvenirs vaporeux discernaient, se glissa comme un pan de nuit dans la chambre nuptiale de chaque parent et leur souffla dans le nez ; ce geste était la genèse de son pouvoir, qui influe sur la malchance d’un vivant. Telle était sa vengeance, apporter le malheur à tous les adultes du faubourg sans exception ; car il châtiait autant les meurtriers du lion que ceux qui n’avait pas participé au meurtre de son ami, à ses yeux coupables de ne pas l’avoir aidé ou défendu, ni même pris en pitié. Mais avant de partir, il constata qu’il n’avait vu aucun enfant ; cela lui importa peu sur l’instant, car seuls les adultes attisaient sa rage, qu’il sentit quelque peu apaisée après être entré dans chaque maison qu’il reconnaissait.
En se rendant sur la Grand-Place, l’Aïeul vit que le kolkhoze du quartier était empli de bruits feutrés et de lumières douces. Croyant avoir omis certains parents dans son châtiment, il se jeta sur la porte de toute sa force exaltée par la colère et la mort. Quand les gonds cédèrent et qu’il pénétra dans la grange, le lion bleu ouvrit grand ses yeux putréfiés, tant ce qu’il vit le stupéfia ; aux fébriles lueurs des lanternes, tous les enfants priaient en secret la fillette décédée qui provoqua la chute de leur ami le lion… et leur ami lion lui-même, à qui ils avaient érigé à la hâte un petit autel en son honneur.

Un siècle sembla s’être écoulé durant cette poignée de seconde, tant le silence qui pesa sur ses protagonistes improvisés fut accablant. Soudain, un petit garçon courut en pleurant de joie enfouir son visage dans la crinière ocre de l’Aïeul cadavérique encore abasourdi. Il ne comprit pas immédiatement son geste, lorsqu’un souvenir le frappa ; quand leurs prestations touchaient à leurs fins, le lion avait autrefois pour habitude de laisser un enfant s’approcher de lui en gage de son amitié envers ceux qu’il chérissait. A peine l’Aïeul réincarné s'en souvint que plusieurs d’entre eux rejoignirent le petit garçon et enfouirent leurs mains dans sa crinière, caressèrent son museau, son dos, ses pattes… Tous pleuraient de joie, car leurs prières s’étaient exaucées ; leur ami de toujours avait bravé la Mort afin que leurs parents n’aient pas une fois encore cruellement triomphé sur leur imaginaire ! Certains n’hésitaient même pas à toucher sa peau cadavérique, allant jusqu'à effleurer certains os laissés à l’air libre… L’instant fut tel que les enfants en oublièrent jusqu’à leur peur commune des trépassés qui hantent d’un air mauvais les diverses légendes et les routes d’un monde en guerre…
Alors l’Aïeul réincarné se sentit empli à nouveau de cette paix qui était l’essence de sa vie avec son compagnon, ce lion si gentil qui ne voulait qu’amour et respect entre ceux qui le comprenait, à telle point qu’il les voulait même à ceux qui ne le comprenait pas… Le lion bleu souhaita alors tenir cette promesse en son nom, avant de partir, le cœur prêt à rejoindre les habitants intemporels de la forêt.
A son tour, le cadavre du lion se mit à pleurer. Les enfants firent un cercle autour de lui, sachant que c’était là une œuvre magique qui demandait place et silence ; ce geste était la genèse de son pouvoir, qui influe sur la chance d’un individu. Les larmes du cadavre se changèrent en vapeur à peine après avoir touché le sol, transformant rapidement l’air en un brouillard bleuté, couvrant les enfants et les objets d’une fine rosée de saphir.
Quand il eut terminé, le lion bleu quitta lentement le kolkhoze ; mais lorsqu’il se retrouva à nouveau sur la Grand-Place, la grange s’effondra avec le fracas de mille arbres arrachés ! Foudroyé de terreur, il s’en retourna vers les fraîches ruines mais en espérant sauver les enfants, il ne trouva qu’une hécatombe. Aucun enfant n’avait survécu à ce… malheur ? Mais comment était-ce possible ? Ses larmes étaient la source de bonheur, comment ce drame avait-t’ il put se produire ?
Soudain, le lion ressuscité comprit. Il n’en avait pas mesuré les conséquences, mais il vit enfin l'étendu des conséquences de ses choix; le désir de paix voulu par du lion était mort, tué par la rancœur et la profonde douleur de sa perte, à tel point que jamais plus l’Aïeul ne saurait comment user son pouvoir de jouer sur la chance d’un individu, ne pouvant désormais plus qu’influer sur leur malchance, même s’il désirait ardemment le contraire. En plaçant toute la race humaine au creux de sa colère et de son amertume, son souhait d’une équitable vengeance s’était changé en ce puissant sortilège qui enchaînait son âme éthérée à ce corps désenchanté jusqu’à ce que Vengeance, et non Justice, soit faite; mais en tuant ces enfants par son pouvoir de malchance, il avait à son tour commis une injustice puisqu’il a réalisé cet assassinat par son pouvoir et donc par sa volonté.




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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Jeu 28 Juil 2011 - 22:51

Wow ! Félicitations pour cette fiche d'excellente qualité ! Bienvenue à toi, j'ai hâte de te rencontrer dans le jeu ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Dim 11 Sep 2011 - 1:06


Désemparé face à ce terrible constat, le lion bleu chercha la mort, espérant expier son crime au prix de sa propre vie. Mais quand il voulut s’arracher les veines à coups de crocs, il vit que la puissance de son serment avait rendu le cuir de sa fourrure aussi résistant que cette peau brillante dont se revêtait certains humains qu’il avait croisé ; alors il se jeta dans le lac au centre de la forêt, mais le corps du lion était déjà mort et n’avait plus de poumons à alimenter, et donc à étouffer dans l’eau ; alors il se précipita dans le fossé qui avait causé la chute de son compère, mais il tomba sans se faire mal, et après être revenu au bord du gouffre pour sauter encore et encore, il ne se faisait toujours pas mal.
Quand il comprit qu'il ne pourrait se donner la mort, il pensa se rendre aux adultes pour leur demander pardon. Mais, par malchance, les parents, voyant enfin le fond de leur bêtise et se croyant responsables de la mort de leurs enfants, avaient fui le quartier ou s’étaient suicidés, avec succès dans tous les cas. Il est dit que les esprits des enfants et de quelques parents errent depuis lors dans ce lieu, et qu’il devint les prémices du tristement célèbre Quartier fantôme.
Après cette funeste découverte, le lion comprit qu’il ne trouverait jamais le repentir chez les Hommes, alors il demanda audience aux représentants d’autres races. Les elfes le bannirent des forêts qu’ils gardaient, les gobelins ne lui virent aucune utilité, les esprits le refusèrent parmi eux puisqu’il n’était plus vraiment un esprit, les viashinos et les ogres ne voulurent pas le manger, les vedalkens avaient assez de zombies à étudier, les anges chassèrent cet âme coupable, les démons, horreurs et diverses calamités méprisèrent cet être qui recherchait la repentance pour ses crimes. Alors le désespoir dévora le lion bleu ; le poids de sa faute et son inéluctable solitude fendirent son cœur éthéré comme une feuille de papier face aux ouragans. Il finit par perdre le peu de raison qui avait pourtant vaillamment tenu face à la fin de son monde.
Mais comme tout être prodigieux qui se doit, il reçut l’immuable honneur de constituer sa propre légende sur ces terres de magie décadente ; en effet, les adultes qui avaient fui le quartier racontèrent dans les faubourgs avoisinants l’histoire d’une créature magique qui manipulait la chance à sa guise et qui avait détruit leur vie ; mais par malchance, leur manque d’éloquence fit croire à qui voulait l’entendre qu’en réalité il apportait la bonne fortune. Dès lors, on cru qu’il suffirait de voir le monstre pour que la chance soit au rendez-vous : et comme toute entité merveilleuse, il serait vite maîtrisé après quelques compliments et offrandes…. Mais il fut trop tard pour dissiper le malentendu, et la rumeur enfla tellement que les premiers explorateurs vinrent à la rencontre de ce phénomène. Une fois retrouvé errant dans les ruines du Quartier, le groupe de trois hommes suffisants et vaniteux lui ordonnèrent de leur accorder la chance qui leur accordera le succès tant convoité. Une fois revenus dans leurs maisons respectives, le résultat de leur ordre ne se fit pas attendre ; Le chef mourut d’une septicémie généralisée après avoir marché sur un clou rouillé, son subordonné succomba à la varicelle qu’il n’avait jamais contracté en embrassant son fils infecté et l’assistant découvrit, en rentrant plus tôt chez lui par inadvertance, que sa femme le trompait avec son propre père; il en resta malheureux jusqu’à la fin de ses jours.
Alors, l’âme disloquée comme un arbre ballotté sous la tempête, l’Aïeul réincarné perdit l’espoir de se faire pardonner son propre crime, et s’en retourna à la tanière de son défunt compagnon désormais sienne. Dans son délire, il se jura d’apporter le malheur à tous ceux qui l’approcheraient. Mais personne n’ayant pu corriger l’erreur du récit initial, ceux qui en eurent vent se lancèrent à la recherche de ce félin magique qui distribuait la chance aux élus. Elle s’en retrouva constamment alimentée par le fait qu’aucun « chercheur de bonheur » ne revint auprès des siens; et préférant ne pas imaginer l’inévitable, on racontait aux curieux que leur chances les amenaient tout simplement loin de chez eux.

Alors la légende du lion du bonheur se traça en lettres d’or parmi les contes pittoresques de Ravnica. Et les adultes survivants à son premier carnage, qui pourtant connaissaient la vérité, tombèrent à leur tour dans l’illusion de leur propre erreur et décidèrent d’un nom issu de leur patois mourant. Ainsi le lion bleu reçu son premier nom immortel ; « Shichi-Mjokkoto », Celui-de-Bonne-fortune.



Daaaaaaaaam... Premier chapitre! le 2ème en cours d'écriture!


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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Sam 15 Sep 2012 - 21:33

On n'y croyait plus, ça faisait un bail que je me suis pas lancé... Et peut-être qu'on s'en fout, mais tant pis, je l'annonce, je le clame et je le post: le deuxième chapitre du Shichishito! Je tiens à cette histoire, et surtout je tiens à la partager. Rien que pour vous, en exclusivité mondiale, tout ça...


Le lion et son Aïeul,

Où Comment Celui-de-Mésaventure apprit de sa vie et transmit de sa mort


Il y a très longtemps, bien après que les Guildes eurent signés leur Pacte et qu’humains et animaux n’entendaient des uns les autres que menaces et chasse pour son territoire, vivait une famille. Une famille aux branches nombreuses, vivant parmi les humbles, qui ne brillait ni par la trace qu’à pu laisser ses ancêtres sur l’Histoire, ni par l’idée d’une puissance cachée au sein de ses descendants. Elle vivait toutefois au cœur d’une terrible obsession ; celle de trouver le meilleur moyen d’atteindre une gloire immortelle dans le cœur des mortels. Chaque membre de cette famille, les hommes comme les femmes, se dévouaient jusqu’à l’épuisement total à cette quête dans les domaines les plus variés ; certains voulaient devenir des artistes aimés pour leurs visions du monde justes et provocantes, d’autres cherchaient à devenir de légendaires guerriers tenant vaillamment la lance et le drapeau des plus offrants, d’autres encore voulaient entrer dans les plus hautes sphères politiques par la seule force de leur rhétorique. D’aucun ne parvenait jamais à atteindre le bout de son projet, mais tous gardaient l’espoir d’être le premier à vraiment réussir. Et malgré bon nombre d’échecs et de déboires, ils crurent que cette obstination était un avantage qui les rendaient supérieurs aux étrangers à la famille et qu’elle justifierait aisément leur mépris condescendant et vaniteux du monde. Une dynastie de fous comme il en existe au quatre coins de la Ville-Monde… Si certains s’échappaient de cet enfer aliénant, beaucoup en mourraient, le corps anéanti par la fatigue ou l’esprit en lambeaux face à l’inéluctable vérité.
De cette famille à l’agonie mais toujours campée sur ses positions, il n’en resta qu’un couple et ses cinq enfants. Les parents avaient eux-mêmes rompu leurs échines à briller au sein des arts et des lettres, en vain. Leur désillusion fut si grande qu’ils en devinrent amers et intransigeants dans l’éducation de leurs enfants, et les forcèrent à entrer dans le service militaire Boros. Les aînées, trois jeunes hommes, acceptèrent à cœur joie ; quant aux benjamins, une fille et un garçon, ils furent moins enthousiastes à porter le glaive. Et malgré la dureté des réprimandes ou la profondeur des plaies marquant le passage du fouet, les deux enfants demeurèrent rétifs à la violence qu’offraient une vie de soldat au cœur d’une ville de prédateurs qui s’ignorent.
Le dernier moment de paix existant parmi cette famille décimée était le soir, quand tout le monde rentrait épuisés par les pratiques martiales. Et les deux jeunes enfants, profitant de la complicité de la nuit, rejoignaient leur cachette, le titanesque Arbre de l’Impasse des Pendus. Le garçon était le dernier-né de la famille, un joyeux vivant quittant à peine l’enfance que l’ardeur des coups n’arrivait pas à assombrir. Il devait souvent consoler sa grande sœur, une âme de 15 ans calme et sensible ; son cœur doux et son corps fragile ne supportaient plus de suivre contraints et forcés des ordres qui ne lui avaient jamais plu. Si son jeune frère n’était pas là pour la rassurer, elle aurait depuis longtemps fini accablée par ce tragique destin de folie qui avait affligé tant de leurs ancêtres…



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Ishmæl
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Dim 16 Sep 2012 - 10:09

Bah, c'est pas trop tôt ! !
Je pensais que tu avais renoncé à poursuivre cette histoire depuis longtemps déjà, et tu la reprends un an plus tard ?!
Sincèrement, je suis heureux que tu l'aie reprise, et espère que tu l’achèveras.
Tu as tout mon soutien ! ! Smile
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Mar 18 Sep 2012 - 0:29

Abandonné? Moi?? Naaaaaaaaaaaaaaaaaaan...
C'est pas exactement ça; la trame principale est claire dans mon esprit, mais à force de peaufiner les détails... Il parait que j'ai une notion assez élastique du temps; après un an à chercher un cadre spatio-temporel valable, on peut dire que c'est de la bonne notion élastique du temps, là  Cool
Et puis, je ne m'attendais pas à ce que cela intéresse pour de vrai... alors, je suis en cours d'écriture de la deuxième partie, qui sera certainement beaaaaaaaucoup plus longue que le premier. Allez, go!


Après une nouvelle soirée à entendre les moqueries de leurs aînés et les menaces des parents, l’Arbre était plus que jamais secoué des pleurs de la jeune fille, et même la voix bienveillante de son frère n’y pouvait rien. En effet, si l’on pardonnait plus facilement au benjamin de la famille ses réserves au combat, l’avant-dernière n’était en rien épargnée ; aussi, ses parents excédés décidèrent qu’elle serait mariée à un riche marchand quinquagénaire et qu’au moins sa dote servirait à remplir quelque peu les coffres de la famille, à moins qu'elle ne se fasse enfin une place dans l’armée durant l’année à venir. Ne voyant aucun moyen d’apaiser le tourment de sa sœur malchanceuse, il décida alors de lui confier son projet de toujours; si sa sœur réussissait à étouffer la constante colère des parents par le biais d’une quelconque condition au sein de la Guilde Boros, alors il s’engageait à les faire fuir tous les deux, loin de ce calvaire et s’installer dans un quartier anodin pour enfin y choisir leur destinée. L’idée plut à l’adolescente, qui sécha enfin ses larmes. Un regain d’énergie s’empara alors d’elle, et appréciant plus que jamais la sage compassion de son cadet, elle se sentait enfin le courage de devenir un modèle, pour montrer au monde et surtout à son frère la vraie valeur de sa vie.

Quelques années s’écoulèrent depuis le fameux pacte entre ces deux rêveurs d’une vie nouvelle. La Guilde militaire avait accueilli l’infortunée famille à bras ouverts, et tous ses enfants s’y étaient trouvés une place. Les trois aînés, tous de vigoureux adultes, devinrent respectivement Général de brigade, Colonel et Lieutenant-colonel, et s’assurèrent ainsi de couvrir d’honneur leurs parents. Quant aux plus jeunes, ils s’étaient enfin trouvés une vocation ; l’adolescent se révéla être un bon meneur et devint Commandant d’une troupe d'apprentis gardes Veillerue, tandis que la jeune femme se découvrit une voie au sein des arcanes salvateurs, et s’initia comme Médecin de guerre. Et même si les deux derniers n’étaient pas autant source de fierté, au moins les menaces et les coups cessèrent enfin, inspirant un semblant d’harmonie, sinon de froide indifférence, dans les relations filiales. Néanmoins, en étant la seule à refuser la voie directe des armes, la jeune cadette devint la seule à subir les brimades de ses aînés ; mais elle s’en moquait désormais, car cela faisait des années qu’elle et son petit frère continuaient à sacrifier leurs nuits pour panser leurs cicatrices mutuelles, ce qui la soulageait et lui donner la force d'affronter les foudres de sa famille. C’était dans ses moments-là qu’elle se consacrait le plus passionnément à son art, car la guérisseuse en herbe soignait incognito les blessures de son frère souvent victime des débordements musclés au Quartier des Vieillesses ; Ce secteur, longtemps méconnu des dossiers actifs, s’était récemment rendu tristement célèbre pour une série de meurtres sauvages, où les défunts se voyaient présentés tels des offrandes à quelque dieu oublié. Les blessures du jeune commandant étaient toujours plus nombreuses et l'épuisaient toujours davantage, ce qui inquiétait sérieusement sa sœur ; elle était bien la seule, car personne d’autre qu’elle n’en avait cure, malgré son évidente fatigue. Et, espérant effacer un peu de sa lassitude grandissante, la guérisseuse fit à son tour une promesse : elle s’engageait à aider son frère dans cette enquête sans se résoudre à lui demander pourquoi il s'acharnait sur un tel supplice, et après cette affaire ils s’enfuiraient enfin, comme ils l’avaient convenu au nom de leurs rêves de plus doux printemps. En entendant cela, le petit frère la regarda droit dans les yeux, comme si il s’apprêtait à parler ; mais semblant se raviser, il détourna les yeux tout en souriant, puis remercia sa sœur pour son fond si aimant en son égard…



Dernière édition par Mjokkoto l'Assoupie le Sam 11 Juil 2015 - 12:47, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Mar 18 Sep 2012 - 12:03

En-core ! En-core !
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Ven 16 Nov 2012 - 11:13


Quelques jours plus tard, la situation se dégrada rapidement ; de nouveaux raids provenant du Quartier des Vieillesses eurent lieux, plus violents encore que les précédents. Toutes sortes de victimes s’entassaient dangereusement dans les rues, toujours comme offertes en sacrifice à quelque divinité en mal de sang. Toutes les recrues disponibles dans ce secteur étaient mobilisées pour renforcer la surveillance, dont toutes les troupes de Veillerues des alentours, ainsi que les médecins qui n’étaient pas affectés au Bastion ; ce fut évidemment le cas des deux benjamins de cette famille si originale. Comble de la surprise, les dirigeants militaires de cette opération furent leurs trois aînés ; et si le Hasard en personne s’en trouva foudroyé d’étonnement, il n’oubliait pas de sourire dans l’ombre…
Les aînés de la famille s'en retrouvèrent rapidement plus débordés que jamais ; chaque meurtre leur rajoutait un peu plus de pression, et ils accusaient toujours davantage de tension. Et les meurtres continuaient, toujours plus violents et récurrents à mesure que le temps passait. Les trois aînés, qui étaient habitués à une carrière militaire d’une évidente simplicité, vécurent leurs premiers moments difficiles, et comme tous les paresseux à qui l'on donne quelque responsabilité, ce fut le premier coup dur qu’ils aient jamais subi de leurs vies. A chaque meurtre, on leur reprochait de ne pas avoir agi comme il fallait, et ils ne recevaient plus que demandes insistantes et encouragements hypocrites de leurs semblables. Et les frères, n’ayant jamais subi telle pression, s’en trouvèrent tous trois rapidement au bord de la crise de nerfs ; ils ne voulaient plus qu’une seule chose, qu'on arrête de les harceler ! Qu’importe le nombre de vies qu’il faudrait sacrifier pour qu’ils retrouvent leurs reposants lauriers… L’objectif était simple ; pour ce sortir du mépris général, ils devaient organiser un traquenard qui engendreraient une arrestation de masse, pour au moins ralentir ces meurtres inexpliqués. Mais si au début ils s’accordaient difficilement sur le moyen d’y arriver, les trois généraux étaient désormais prêts à laisser des bataillons entiers mourir pour qu’on leur fiche la paix… Et ils pourraient même se vanter d'une véritable gloire à leurs actifs! On cesserait enfin de douter de leurs compétences… Et un plan germa dans l’esprit du groupe; l’un d’eux se rappela même à quel point leurs deux cadets leur étaient inutiles…
Dans les jours qui suivirent, un nouveau branle-bas de combat fit place. Un groupuscule de meurtriers avait été arrêté aux alentours du Quartier des Vieillesses ; quelques adolescents un peu égarés en quête d’un meurtre initiatique. Cela suffirait pour le plan ; par le biais de ce groupe, les trois aînés avaient l’intention d’appâter un plus gros morceau de la horde de tueurs, et ainsi ralentir les bains de sang. Des groupes de Veillerues furent ainsi envoyés, accompagnés d'une division de médecins. Quand le groupe de soldats arrivèrent sur place, les meneurs décidèrent de se séparer pour couvrir plus d’espace. Chaque groupe étaient alors composé d’une garnison complète et d’un seul médecin ; De toute évidence, Petit-Frère et Grande-Sœur se retrouvèrent ensemble.
La ruelle que le groupe avait pris était sinueuse et les maisons qui la clôturait terriblement hautes ; et malgré le nombre et la qualité des soldats Boros, leur position était des plus risquées… Et l’inévitable piège se referma sur eux : ils furent pris en tenaille par une horde plus enragée que jamais !




Là, je ne pourrais certainement plus écrire beaucoup de post avant les vacances de Noël (ça doit être le cas de tout le monde d'ailleurs ^^'). Pour ma part, ce sera black-out jusqu'au 18 Décembre en soirée.


Dernière édition par Mjokkoto l'Assoupie le Sam 11 Juil 2015 - 12:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Ven 25 Jan 2013 - 14:16

Bah alors les n'enfants? Un coup de mou?
Si seulement on avait moins d'heures de cours, d'exams, de tafs, de vie sociale, de trucs divers et variés à faire dans nos vies... (ce serait un peu chiant du coup, non? ^^')

Enfin bon entre deux micro-seconde de paix, je continue les fans-fic, et si vous êtes sages, je finis celle-ci, mouarf

certains éléments ont changé, je modifierais les post précédents pour la cohérence. N'oubliez pas d'apprécier  Cool




La jeune médecin avait été aussi pris au piège et se retrouva dans le rôle d’une guerrière maladroite et à peine initiée, luttant aussi désespérément que ses supérieurs pour sa survie. Mais tout ce qu’elle voulait, c’était la fuite ; qu’importe comment elle serait jugée, elle voulait à tout prix retrouver son petit frère et le mettre à l’abri. Dans ce labyrinthe de fers ensanglantés, elle se lança à corps perdu entre assaillants et assaillis, pensant à son frère comme un mantra qui lui faisaient ignorer ses blessures les plus profondes. Mais soudain, le sang sembla s’écouler hors de son corps d'une seule traite ; elle retrouva enfin Petit-frère… baignant dans son sang et la plaie la plus béante qu’elle n’ait jamais vu zébrant son dos.
Le cœur de Grande-Sœur n’osa pas se briser tant il se rapprochait dangereusement de sa gorge. Et le Hasard en personne se rappela combien il fut offusqué de de s’être laissé surprendre, et se vengea de la plus cynique des façons ; avant d’avoir pu crier, pleurer ou même s’avancer, un choc sourd s’abattit à l’arrière du crâne de la jeune fille. Sa dernière vision du monde ne fut que sang et ombres, en un chaos de fontaines écarlates mourants dans les ténèbres…
Un cocon de silence noir et cotonneux accueillit la jeune fille toute entière, et si tout un monde de pleurs et de cris d'angoisse ne pouvait l’en sortir, son souffle brutal le brisa net ; elle venait de reprendre connaissance. Peut-être n’aurait-elle jamais du…
En se relevant péniblement, elle découvrit son enfer : un océan de blessés et de mourants, criant leurs propres peines en un chœur des plus déchirants. Elle-même était en piteux état, avec ses bandages déjà maculés de sang éparpillés sur tout le corps. Sans compter sa tête qui tenait à peine debout toute seule, tant la douleur la rendait lourde… Mais il n’était pas le temps de souffrir ; c’était enfin le moment de s’échapper !
Faisant fi de sa propre souffrance, le jeune médecin se releva en titubant entre les rangées de blessés à la recherche de son frère. Des longues minutes s’écoulèrent, et toujours pas de tendres retrouvailles ; plus désespérée que jamais, elle s’aperçut à peine qu’elle avait atteint la place où l’on brûlait les corps. Elle n’eut même pas la force de pleurer devant l’inéluctable ; elle savait… Car il n’y a guère plus cruel que le cours d’une bataille pour la perte hasardeuse d’une vie, et c’est au détour d’un monticule de cadavres que sa certitude devint réalité.
Petit-Frère gisait sans vie au pied d’un amas de morts, les yeux comme perdus dans les cieux matinaux… il était mort loin de son monde meilleur, sans même avoir senti une dernière fois la main apaisante de sa sœur bien-aimée chasser sa lassitude.

Grande-Sœur prit alors le corps dans ses bras ; lorsqu’un soldat s’approcha d’elle en lui ordonnant de ne pas toucher les cadavres à brûler, elle lui jeta un regard d’une tristesse si noire qu’il s’en retrouva momentanément pétrifié, avant d’en devenir idiot jusqu’à la fin de sa courte vie ; c’est de ce fait que naquit une superstition populaire qui dit que le malheur tombe sur quiconque importune un guérisseur en plein deuil, notamment quand celui-ci est membre d’une Guilde Blanche.
Alors elle quitta le champ de bataille avec le corps dans les bras, traçant directement sa route sans se présenter auprès de la Légion où ses aînés buvaient déjà à leur victoire sur le Quartier des Vieillesses comme sur leurs deux inutiles de cadets, pas même à son foyer où ses vieux parents agonisaient dans leurs obsessions d’atteindre l’immortalité dans le cœur des Hommes. Elle s’en alla directement au pied de l’arbre de l’Impasse des Pendus ; c’est là qu’elle y creusa la tombe de son frère, où les racines épousèrent parfaitement le corps de Petit-Frère, comme si l’arbre savait depuis toujours qu’il serait sa dernière demeure. Grande-Sœur lui ferma les yeux, embrassa son front une dernière fois et l’enterra avec armure et bouclier avant de se détourner une dernière fois, faute d’éloges funèbres à annoncer ou de convives à consoler. Elle conserva toutefois son arme, un glaive à la lame rougie par la rouille. Revoir le fil de cette épée lui arracha enfin un vague sourire ; Petit-Frère dégainait si peu son épée qu’elle avait commencé à se teinter de la couleur du fourreau, lui-même oxydé par le temps. Il ne dégainait même pas sa lame pour se défendre, il se contentait de donner des coups comme s’il s’agissait d’une matraque ! La jeune guérisseuse avait depuis longtemps cessé de compter les réprimandes de ses supérieurs à ce sujet… Mais ces derniers n’avaient guère de raisons de le blâmer pour ses lubies de pacifisme, et sa sœur admirait sa détermination à repousser le besoin de violence aux plus ultime recours possible, volonté des plus rares chez les soldats.
Mais pour Grande-Sœur, il n’y aurait plus de supérieurs, plus de Légion ni aucune autre Guilde, plus de combats sanglants, plus de famille ni de passé, pas même l’ombre d’un avenir ; seulement une épée rougie et une promesse de jours meilleurs qu’elle tiendrait désormais seule. Mais avant d’espérer vivre enfin, elle devait comprendre ; Pour quoi son frère était-il mort ? Au nom de quel dieu peut-on exécuter ceux qui n’ont jamais causé ni mort ni chaos ? Grande-Sœur savait ce qu’elle devait faire ; elle devait se rendre au quartier des Vieillesses, pour savoir, juste savoir… et pour peut-être à son tour mourir les yeux ouverts.



Dernière édition par Mjokkoto l'Assoupie le Sam 11 Juil 2015 - 12:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Jeu 22 Jan 2015 - 14:35

Feurste!  Cool la première à poster pour l'année 2015... quelle émotion! N'applaudissez pas tous en même temps, de toutes façons je ne vous entends pas XDD
Pouf pouf, y'en a de la poussière par ici, dites-moi! Tant qu'à faire, recevez donc tous mes voeux pour cette année à venir, comme ça, cadeau; la bonne santé, de l'amour plein les étagères, pleins de beaux rêves ou de chouettes cauchemars, toute la force de l'honorable lignée des Dovakhins pour vos travaux respectifs, un nuage de bonnes surprises pour la forme, bref 2015 comme on espère qu'il se passe!
Pour fêter ce premier post qui sent bon le formol, je vais surprendre mon public: je reprends le Shichishito! 3ème et dernier chapitre en cours d'écriture, les extraits viendront au fil des jours à venir, mais seulement si vous êtes sages, bien sur pirat

Le lion et son Aïeul
Où Celui-de-Mésaventure découvre que la folie est semblable à un miroir brisé dont chacun garde son propre morceau sans jamais y voir le même reflet

Il y a bien longtemps, durant une époque que l'on ne saurait définir, vivait une femme dévorée par la folie que les plus aliénés vénèrent encore, au passé si tragique et déraciné que même un arbre sur le chemin de la scierie ne pourrait écouter sans verser une larme. Sans la seule raison qui lui aurait pourtant permis de couler des jours heureux auprès du seul être humain qu'elle n'ai jamais aimé, Grande-Sœur s'était promise de vite comprendre pourquoi la cruauté du monde avait eu raison de son seul vrai lien de sang. Elle n'eut même pas besoin de retourner auprès de sa famille annoncer la mort de l'un des siens, sachant que l'on entendrait pas sa voix au milieu de la cohue de mépris et de fierté  dans laquelle ses aînés avaient emprisonner leurs esprits. Quant à l'armée Boros, elle la quitta comme elle y était entré ; dans le désintérêt le plus totale, et l'idée d'y retourner pour y être exécutée suite à sa désertion l'encourageait davantage à ne plus y revenir. Dès lors, la jeune femme ne voyait plus aucune raison de se rattacher à quelque lien matériel de ce monde, et ce fut le cœur solitaire qu'elle s'en alla affronter ce destin qui lui permettrait peut-être de revivre. Mais hélas, le Hasard aime s'acharner sur les infortunés et leurs tristes vies.
Il lui fallait alors entrer dans l'antre de la divinité par laquelle tout aurait commencé, qui se situait bien loin de la position où elle avait pris sa résolution. Au bout d'une poignée de jours qui auraient pu tout aussi bien défiler comme des secondes à ses yeux, alors que les hautes et sinistres maisons du quartier des Vieillesses se tenait au loin devant elle, Grande-Sœur vit sur son chemin une famille de grenouilles volantes menacées par de petites insolentes, qu'elle ne manqua pas de châtier à coups de pieds. Une fois la punition exécutée, elle constata que le nid était fortement exposé aux garnements à venir, et ayant gardé un soupçon d'intérêt pour le monde réel, elle le prit pour le mettre à l'abri. Seulement, Grande-Sœur n'avait pas remarqué qu'elle avait été suivi par quelques malandrins ; peut-être n'avait-il pas remarqué son armure en haillons, sa bourse percée et ses pieds visibles au travers de chaussures élimées pour n'y voir qu'une femme esseulée, de celle que l'on agresse sans fin... Après avoir déposé le nid sur la bordure d'une fenêtre assez haute, elle fit face aux trois malfaiteurs. Ce que l'on aurait pu prendre pour de la surprise se vit dans son regard l'espace d'un instant alors que ses agresseurs potentiels la fixait d'un œil goguenard dans laquelle transparaissait les pensées obscènes, suintantes d'une perversité que seuls les hommes en mal d'amour sincère avaient le secret ; même si il restait quelques pieds d'écarts entre les chasseurs et la proie, Grande-Soeur pouvait sentir leurs sangs s'échauffer de désir en vue du festin à venir... Profitant du recul qui lui restait pour pouvoir avoir chacun des malandrins dans son champ de vision, elle garda quelques instants les yeux au sol, avant de les relever subitement. Et ce fut un regard si vide et lointain de la réalité que les trois brigands s'arrêtèrent net devant elle ; alors qu'ils n'en pouvaient plus de saliver à l'idée des plaisirs de la chair, chacun sentit sur sa peau  un frisson semblable à celui qu'il aurait pu avoir face à l'inéluctable Néant ; le contact de cette effroyable  entité qui attendait derrière cette réalité factice que l'on prétend considérer comme une vie effleura leur sang bouillant de désir, les laissant tout à coup refroidis et infimes face à la triste vérité du monde. N'ayant même plus la force de marcher comme des hommes, ils s'écartèrent de son chemin en traînant lourdement les pieds comme des enfants en deuil de leur innocence perdue, et Grande-Sœur reprit sa route. Pas un seul son n'était sorti de sa bouche.
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Mer 28 Jan 2015 - 5:01

Tu sais qu'à deux jours près ton post précédant datait d'un an jour pour jour, à l'heure près?
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Jeu 9 Juil 2015 - 1:01

BON.
Comme la vie est une pute, je n'ai pas pu revenir sur ce forum pour diverses raison, allant d'un antivirus capricieux à des problèmes personnels assez... intenses. Mais je n'abandonne pas. Il faut au moins finir cette histoire, n'est-t'il pas?
Voici donc un nouveau morceau, tout frais tiré du pis de mon cerveau légèrement défaillant. Les grandes vacances m'étant favorables (pour changer), la suite DEVRAIT venir incessamment sous peu.

Alors que le soleil se cachait derrière le beffroi aux Sphinx qui dominait le Quartier des Vieillesses de toute sa hauteur, Grande-Sœur qui continuait inlassablement sa route vit sur le trottoir un vieillard assis dos contre un mur, dont la peau élimée laissait voir par endroit des blessures purulentes par manque de soins. Le pauvre ancien dormait d'un sommeil agité par des sanglots qui secouaient ses os comme autant d'éclats de verre qui s'y serraient enfoncés. Il appartenait à cette Guilde que l'on oubliait si souvent, celle des démunis qui ne surent trouver leur place dans la chaîne alimentaire, par manque de quelque capacité magique ou même d'une envie de faire du mal à autrui au nom d'une idéologie qui n’appartient pas à soi. En voyant les larmes s’écouler de ses paupières clauses, en entendant ses plaintes étouffées comme les échos d’un sempiternel cauchemar, Grande-Sœur se voyait en lui aussi clairement que face au miroir de son âme ; un corps meurtri par les pertes et les combats incessants, condamné à se lamenter seul devant ses souvenirs fracassés et aux morceaux manquants, laissant le cours du temps peser sur ses épaules sans panser ses plaies, l’abandonnant à un état de cadavre vivant à peine bon à se laisser mourir.
Si son cerveau était désormais vide de raison, son cœur battait toujours au rythme vif de ses émotions, et se voir telle qu’elle était au travers d’un autre ranimait en elle comme un soubresaut de sa conscience à l’agonie ; Quel que fut la vie passée de ce vieil homme, son cauchemar présent ou son avenir d’énième proie perdue qui n’attend plus rien sinon l’arrivée des prédateurs, la jeune médecin savait qu’en cet instant précis, leurs corps comme leurs esprits étaient liés par le même destin, celui d’une mort imminente, solitaire et entourée de promesses inachevées. Elle se conservait toutefois une différence notoire entre son reflet et sa propre personne ; Grande-Sœur était animée d’un but qui lui permettait encore de se tenir debout, du moins le temps de répondre à sa question, ainsi que du souvenir de sa promesse à tenir qui lui assurait un infime intérêt à marcher, bien que ces faits soient davantage des sursis que des vraies motivations. Mais elle savait qu’il fallait faire quelque chose pour cet homme-miroir, et que ce qui lui serait fait deviendra la prophétie de la rencontre avec son propre destin, et donc qu’elle devrait s’en charger elle-même. En se tenant face à lui, le vieil homme n’a même pas eu de réaction à l’ombrage fait par sa silhouette ; quand elle s’agenouilla à sa hauteur, son respiration changea mais son corps demeura immobile, comme si son cauchemar restait en suspens à mesure qu’elle s’approchait ; quand elle tendit sa main sur sa joue tuméfiée, il émit un léger grognement de surprise sans rejeter la présence de Grande-Sœur. Enfin, elle administra à son patient improvisé un baume au travers de sa main guérisseuse, qui sembla le soulager au travers de ses malheureuses fantasmagories.
Dès lors, Grande-Sœur comprit que ce n’était pas un sommeil qui pesait sur l’âme du vieillard, mais bien un coma irréversible, un labyrinthe d’inconscient bâti de folies accablantes et désirs implacables ; cet état dû à l’ombre qui planait depuis le début de la mise en scène, un fantôme trouble lié à son hôte par un cordon éthéré qui le dévorait de l’intérieur pour laisser d’ici peu sous la forme d’un corps vivant, mais vide. Le fantôme, qui prenait la forme d’un gavial boursouflé, s’accrochait aux blessures de sa victime, lacérant sa peau de ses griffes d’ombres, s’accrochant aux derniers lambeaux intacts avant de s’en aller vers quelque sombre dessein ; et Grande-Sœur n’aurait su laisser telle infamie  se produire de nouveau, et balaya le lien qui maintenait le chasseur à sa proie du geste prompt de sa main encore emplie de son mana guérisseur. C’est là le potentiel latent de chaque guérisseur, répondant à la menace en changeant la salvation en sentence, et de la manière que la plume d’ange, la main malveillante qui l’enserre sera tranchée tandis que la main pénitente qui la tient sera préservée… mais hélas, si ce geste a bien sonné le glas du prédateur fantôme envoyé dans les Limbes, sa victime n’a pas non plus résisté à cette lutte brève mais salutaire ; le vieil homme avait quitté le monde réel enfin  libéré du démon du passé, bercé par une mort endormie avec l’ombre d’un sourire, dernier geste de reconnaissance pour la seule personne à avoir eu ce geste de clémence en son égard. Grande-Sœur prit son corps et l’emmena dans le terrain vague le plus proche et le laissa à son sort après lui avoir creusé sa dernière demeure, avant de reprendre sa route. Pas un seul son n’était sorti de sa bouche.

Quand la lune commença à étendre sa sépulcrale lumière, Grande-Sœur avait enfin atteint l’une des entrées du Quartier des Vieillesses. En s’approchant, elle vit de nouveau les hautes et lugubres maisons se dresser comme une muraille animée d’une conscience malsaine, avec ses fenêtres laissant échapper des lumières fixant les éventuels badauds d’une myriade d’yeux mornes et son ombre allongée sur le commun des mortels tel une main s’abaissant irrévocablement sur les malheureux ayant la folie de croire survivre à cette aura de menace morbide. Mais Grande-Sœur ne craignait plus l’étreinte de la mort puisqu’elle ne vivait plus, et les yeux de verre qui dardaient le sol de leurs regards embrasés semblaient étinceler de surprise, si ce n’était de colère en voyant cet être fragile avancer sans crainte dans l’ombrage de la Mort, alors que même les plus braves gardaient à l’esprit que les plus fous ne ressortaient jamais vivant de l’intérieur de ces murs. Mais Grande-Sœur continuait d’avancer, et peu à peu les regards reflétant les feux malsains qui brûlaient dans les maisons se virent peu à peu impuissants, pour finalement s’adoucir devant le jeune médecin entourée de cette lumière invisible qui semblait guider ses pas ; cet éclat qui ravivait comme un nouveau jour au cœur de la nuit, tel une essence de vie brut, sans l’artifice de la conscience ou la brûlure du savoir pour l’atténuer. Et cet élan de vie dans le creux de la Mort finit par éteindre les feux qui animaient les yeux des hautes maisons, mettant fin à cette illusion de terreur pour ne laisser rien d’autre que des bâtiments en ruines devant Grande-Sœur qui continuait d’avancer.
Quand elle arriva devant le portail, elle vit qu’il portait les couleurs et les marques du culte qu’elle ne connaissait que trop bien, celui de ces hommes et femmes qu’ils avaient forcé, elle et son petit frère, à prendre les armes au péril de leurs vies pour ne finalement que les sacrifier et briser leur promesse au nom d’une guerre qui n’appartenait à personne.
Alors qu’elle se remémorait l’espace d’un instant les flots de sang qui jaillissaient des corps sillonnés en tous sens par de l’acier assoiffé de sang, une femme apparut soudainement, menaçant la pauvre pèlerine à la gorge par le tranchant de sa lance. N’ayant pas bougé d’un pouce, Grande-Sœur put considérer son nouvelle assaillante ; une fanatique de ce funeste culte, dont la frénésie de sang était marquée sur tout le corps, entre les cicatrices de guerre et les restes de ses plus fraîches victimes accrochés à ses vêtements de peau (l’on aurait même pu croire qu’il s’agissait de peaux humaines, ou de quelque autre créature douée de conscience qui grouille au sien de la Ville-Monde). La cultiste toisa de toute sa haine envers cet élément nouveau dans son quotidien de bouchère, car le jeune médecin n’avait même pas daignée sortir l’épée qu’elle voyait dans son fourreau usé par le temps. A peine leurs regards s’étaient-ils croisés que la guerrière sentit son sang bouillir davantage et pressa encore davantage le tranchant de sa lance sur la gorge de l’étrangère importune; déjà, du sang perlait sur la pointe rouillée, et pourtant sa jeune victime n’avait toujours pas daigné répliquer face à la menace imminente, si ce n’est qu’en lui adressant un regard vide et larmoyant.
Mais la cultiste n’en avait cure de ces yeux emplis de désespoir abyssal : elle avait déjà tué des enfants qui pleuraient encore les parents ayant précédemment succombé sous sa lame, et s’offrait même le plaisir de prendre le temps de les achever, histoire de savourer leurs cris perçants de ses victimes davantage proches des pourceaux que d’êtres doués de conscience. Ces misérables passants dans le courant de sa propre vie n’étaient rien d’autre que des proies à piller et à éviscérer au nom de son seul dieu, celui qui lui accorde la chance d’encore plus de victimes en Son honneur. Tout en fixant l’intruse droit dans les yeux, la cultiste retira sa lance pour approcher la pointe de sa bouche ; c’était en effet en goûtant le sang de ses victimes mes plus réticentes qu’elle ressentait la peur qu’ils essayaient de lui cacher. Ce rituel lui permettait même d’ajouter une once de tension dramatique : son regard rieur fixant des yeux fuyards tandis que sa langue absorbait avec gourmandise ce liquide qu’elle aimait comparer aux plus savoureux des vins, un grondement sourd provenant du fond de sa gorge pour se transformer au fur et à mesure en un rire cruel, dominant, triomphant devant l’illusion de bravoure qui se s’effondrait devant elle… Cette effrontée ne serait pas différente de tous les autres, et déjà la guerrière préparait son rire sardonique alors que sa langue entrait en contact avec son sang. Mais ce dernier s’avéra différent de tous ceux auquel elle avait goûté auparavant ; il restait rouge, ferreux et épais, mais il ne s’en dégageait aucune peur. En fait, il avait un goût différent, une saveur qu’elle pensait ne jamais connaître, celle d’une inexorable tristesse imbibée d’un profond désintérêt de vivre. Son esprit rustre ne parvint pas à percevoir la raison pour laquelle elle tenait encore debout, mais le sang pénétra son âme jusqu’à ses souvenirs, où la cultiste revit ses propres scènes de boucheries des yeux de ses victimes ; ce regard empli de déception d’un père laissant son fils à la merci d’un monde cruel, la haine gravée dans les yeux de cette petite fille qui fixait la meurtrière de sa famille rire comme pour se persuader que sa violence compensait le vide total de sa vie, deux jeunes femmes qui comprirent enfin à quel point elles s’aimaient l’une l’autre avant que la lance qui les avaient embrochées ne mettent leurs cœurs en lambeaux, tous ces enfants, parents et amants qui la jugeaient, s’apitoyaient sur son sort de bouchère insensée, pleuraient devant cette injustice de perdre leurs projets et avenirs d’une main aussi dénuée de logique, celle d’une privée de destin ne cherchant à vivre que dans la facilité du meurtre gratuit, dans l’espoir que de le faire pour un Dieu qui ne se soucie même pas de son sort lui apporterais un semblant de distraction face à sa propre peur de la Mort… Devant cet effroyable constat, la cultiste se figea en revoyant sa vie par le biais de ces victimes, aussi emplies de tristesse que l’once de sang qui courait encore sur sa lance, eux-mêmes qui, s’ils avaient pu, lui auraient hurlé d’arrêter d’être aussi vaine si seulement elle n’avait pas couvert leur cri de son rire vide de sens. N’y tenant plus, la barbare laissa sa lance tomber tandis que des larmes, les premières depuis de longues années, firent de claires tranchées sur ses joues sales, puis s’effondra sur le sol froid, sans espoir de se relever. Grande-Sœur pouvait voir ses yeux perdre peu à peu cet éclat qui y crépitait comme un éclair fou qui ne demandait qu’à jaillir, puis constata que le corps s’agitait à peine, comme si la cultiste vivait les derniers instants de sa vie. Peut-être que le fait d’avoir vécu de l’empathie pour la première fois et avec une telle intensité ne pouvait être supporter à l’échelle humaine, que connaître un aspect aussi sublimé de l’âme ne saurait être compris que pendant ses derniers instants, juste assez pour découvrir le plus bel aspect de soi avant le dernier soupir. La jeune médecin sut que cette rivale d’un instant vivait un moment privilégié et que plus rien ne pouvait être fait pour elle, pour finalement passer son chemin. Comme toujours, nul son n’était sorti de sa bouche.

Alors, enfin, Grande-Sœur pénétra le cœur de l’Antre de ce dieu terrestre, ce monstre sacré qui accordait sa foi à une poignée de désemparés, infime grain de sable dans ce vaste désert aliéné. Dans les ruelles plongées dans la pénombre, elle voyait des yeux d’hommes et de femmes luisants dans la nuit avec cette aura animale qui se dégageaient de ces silhouettes fondues dans les ténèbres, mais d’aucun ne bougeaient, observant cette nouvelle arrivante dont les pas semblaient guider par une lumière douce, sereine, qui ne flanchait ni devant le passé encombrant, ni devant un avenir menaçant comme un nuage de tempête ; aucun des barbares présents ne pouvaient se prétendre aussi dégagés de leur propres réalités, aussi ils l’observèrent avec autant d’intérêt que de révérence ; tous savaient qu’ils faisaient face à un phénomène unique, peut-être une rencontre entre le dieu qu’ils révèrent depuis peu et un être de lumière, un émissaire céleste prenant contact avec une divinité terrestre. Il n’y eut donc ni assaut, ni geste, pas de même l’ombre d’un son durant la traversée de grande-Sœur dans le labyrinthe viscéral du Quartier des Viellesses.  
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Rahinov Eliav
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Ven 10 Juil 2015 - 21:12

J'aime Very Happy (coucou post inutile :') )
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Lun 13 Juil 2015 - 12:11

On en veux encooore :O
Je poste plus beaucoup mais je suis toujours en vie hein :p
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MessageSujet: Re: Mjokkoto l'Assoupie   Mjokkoto l'Assoupie Icon_m18Sam 18 Juil 2015 - 0:00

Au bout de cette longue ruelle, il n’y eut plus d’ombres, plus d’yeux pour l’observer. Il ne restait qu’un orbe lumineux flottant à quelques mètres au-dessus de la cour faisant office d’impasse. Mais même si il s’agissait d’une sphère aux couleurs sublimes, à éclat d’un vert hypnotique et nuancé tel le fond de l’œil d’un félin à l’instant de bondir, ce n’était rien comparé au spectacle devant Grande-Soeur; le cadavre momifié d’un grand fauve se tenait sous ce projecteur funeste, à la fourrure d’un bleu délavé laissant apparaître les os argentés de sa poitrine, le côté gauche de son crâne et ses deux pattes arrière. Toutefois, le corps semblait se tenir avec l’attitude d’un être vivant, avec cette posture nonchalante à-demi couché sur le sol froid, et son œil restant fixait le Vide d’un regard morne, comme vivant dans l’espoir de découvrir les ténèbres s’engouffrant peu à peu dans sa tanière de pierre se voir percer de l’Ombre encore plus profonde et vide de la Mort, ou bien d’une lumière, celle que ce corps et l’esprit qui l’habitait autrefois a attendu depuis des années, la lumière familière de l’être que l’on n’espère plus sans jamais vraiment perdre espoir… Il n’y avait dans la cour que les deux protagonistes de cette scène entre la vie et la mort, Grande-Sœur soutenant le regard du crâne qui la fixait, tant avec son œil encore valide qu’avec le trou orbital, dont elle craignait qu’il n’aspire son âme.
Car la jeune pèlerine ressentait enfin de nouveau un semblant de peur, mais aussi de l’incompréhension ; devant elle se tenait celui par qui tous ses malheurs avaient commencé, cet être fabuleux aux intérêts inconnus, ayant entraîné avec lui de nombreuses vies dans un ouragan de chaos meurtrier… toutes ces craintes d’affronter un démon corrompu d’un froid sadisme, une entité de biomasse possédant quiconque l’aurait touché ou même un énième reflet de la perversité humaine (elle avait même, durant l’un de ses délires, imaginé se frères aînés solidement soudés les uns aux autres, apparaissant dans un fracas d’os et leurs aboiements beuglés à l’unisson sur le même visage déformés par les yeux et les bouches luttant pour être entendus en premier…), se retrouvèrent brisées par ce cadavre de vieux lion usé par la lassitude, peut-être autrefois un terrifiant prédateur devenu cette idole grossière pour quelques fous en mal de sang, faute d’un remède heureux à leur mal-être dévorant. Etait-ce donc là le but de son voyage ? N’avoir rencontré que la mort de bout en bout, de la mort de cher frère à un cadavre de dieu, à peine de quoi lui offrir la réponse qu’elle souhaitait tant ? Alors qu’elle commençait à se faire une raison sur la vacuité de ce pèlerinage, de sa perte de raison de vivre et de sa vie elle-même, quelque chose bougea dans la cour. Et Grande-Sœur demeurait immobile depuis son entrée.
Le crâne de l’idole bougea légèrement, puis sa nuque, et enfin tout le corps se mit en branle ; le dieu qu’elle croyait morte se ranimait bel et bien sous les yeux ébahis de son jeune témoin, se tenant péniblement debout pour finalement se rasseoir avec cette posture assise chargée de toute la noblesse de son espèce, son œil « vivant » ne cessant de s’agiter, tant et si bien qu’il semblait que c’était avec son orbite vide que le lion bleu voyait le monde. Grande-Sœur n’eut même pas le temps de comprendre que la bête pourrait tout aussi bien lui arracher la gorge d’un seul bond, la mâchoire du squelette se débloqua, et libéra ce à quoi elle ne se serait jamais attendu :

« Es-tu venue achever ma misérable vie, toi qui ne me voue aucun culte ? »

Au loin, au cœur de la nuit, un clocher sonna une heure indistincte, et les battements de cœur de Grande-Sœur battirent à l’unisson des coups de cloches.


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