" Tout ce que tu y gagnera, ce sera une mort de misérable insecte. Vivre comme on l'entend, certes, c'est valorisant, mais rien ne t'empêche de changer de voie.
Au final, si tu y réfléchis, je suis en train d'essayer de te convaincre de me suivre. En aucun cas je te force. Et ce sera toi qui donnera ton approbation. Et je continuerais de tenter de te convaincre tant que tu n'auras pas pris cette décision de ton propre chef.
Tu auras toujours ton libre arbitre.
Parce que moi, je vis comme je l'entends. Avec mon maitre, nous sommes dans un monde à part, et en aucun cas sous la pression des lois ou autre. Tu me rejoins, tu restes libre. Tu ne sera pas sous mon joug, ni sous celui de mon maitre.
Amis. Tu sais ce que ce mot veut dire. Peut être que toute ces années t'en ont fait oublier le sens véritable, et que tu ne crois plus en l'amitié, mais c'est faux. Je vais te le prouver.
Si tu viens avec moi, tu ne mèneras plus cette vie de fugitif. Tu vivras tranquillement comme tu l'entends, avec nous. Et si jamais cette vie de liberté ne te convient pas, tu pourras toujours t'en aller façonner la tienne.
Mais tu mourras. Et mourir de cette manière est tout sauf fier. C'est une mort inconsciente.
Quelle importance si tu meurs ? Moi, ça me gênerais. Déjà, ça me gênais que tu sois en cage. Alors imagine si tu meurs.
Et la raison voudrait que tu viennes avec moi. Au fond de toi, tu envisages quand même cette hypothèse, et elle occupe une place importante. Sinon, tu ne te serais même pas retourné lorsque je t'ai interpellé. Tu te serait en allé bien avant.
Peut être que mon maitre trouvera de meilleurs mots pour te convaincre. Rencontre-le au moins. Prend la peine de faire sa connaissance. Et si, après coup, tout cela te consterne, tu partiras libre. J'en serais navré, mais je ne peux pas me forcer. Pourquoi ? Parce que je te respecte, et j'ai envie de préserver ton libre arbitre.
Donc, si tu n'es pas satisfait après l'avoir vu, tu partiras. A mon grand regret. " Acheva Rahinov, le souffle coupé.