Sul venait de passer la porte du vaste jardin intérieur, lorsqu’il se laissa toucher le sol. Défier les lois de l’apesanteur est une chose, ne jamais toucher le sol en est une autre. Heureusement pour la sérénité mentale de Sul, il avait appris, dans les premiers jours de son arrivé sur Ravnica, a se laisser aller a marcher au sol, comme les autres espèces de ce plan d’existence.
Aussitôt les pieds posés sur le sol bénie du Conclave, une étonnante atmosphère de paix et de tranquillité pénètre l’esprit de Sul, le laissant marchés au hasard des allés droite et calme, bordé de fleurs multicolores. Sul s’arrête un instant pour respirer leurs parfums gorgé de soleil.
Il poursuivit sa promenade en traversant une rangé de pommiers. Les pommes étaient rondes et mures, protégée par le chant du Conclave qui voyageait dans l’air doux du matin. Sul s’offrait régulièrement le luxe de cette promenade dans les jardins de l’Eglise Ravnicaine, de manière irrégulière, pour oublier les tracas de la vie quotidienne dans la Cité. L’Azorius traversa un pont en bois qui enjambait une mare, où des cygnes se désaltéraient, l’eau comme la terre chargé de la magie du Chant.
En cette heure matinale du troisième mois de l’année Ravnicaine, peu de visiteur arpentaient les bassins d’eau pure. La plupart des Selesnyens étaient encore chez eux, les autres récitaient les prières de l’Aube dans le Temple tout proche. Sul venait de quitter le Jardin, et laissa son corps flotter au dessus des pavés de la Route alors qu’il traversait les Quartier de Selesnya.