Un rendez-vous, un déjà-vu

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Jeu 21 Oct 2010 - 22:57

Le dénommé Patriel secoua la tête d'un air amusé, sans quitter le lobotomiste des yeux. Ce dernier tressaillit soudain, sans raison apparente. L'Ingénieux, qui semblait n'avoir rien remarqué, répondit d'un ton modeste.

"Et bien, on m'appelle ainsi parce que j'ai certaines affinités avec les mécanismes, qu'il s'agisse de mécanismes aussi variés que des verrous magiques ou de l'enginerie Izzet. Rien de très impressionnant, je vous l'assure."

Quand Szerak posa sa seconde question, le visage du jeune homme qui leur faisait face s'assombrit, et un brusque mouvement d'humeur fit tomber la large capuche de Patriel, révélant deux oreilles pointues d'elfe. C'était un devkarin.

"On a dû vous l'expliquer, ce groupe est tout entier voué à la chute du tyrannique Seigneur des Secrets. Chacun ici a au moins une bonne raison de perdre la vie pour pouvoir menacer celle du Parun de la guilde fantôme. Aussi sommes-nous prêts à bien des sacrifices pour atteindre notre but, notamment avoir le moins de contacts possibles avec la société extérieure. Vous qui me semblez peu élevés dans la hiérachie des Dimirs-bien que suffisamment forts pour que le patron se soit déplacé en personne, vous ne savez peut-être pas à quel point les Dimirs ont infiltrés chaque couche imaginable de la société ravnicanne ! Il faut se montrer d'une extrême prudence, aussi ne sortons-nous que rarement, et uniquement sur ordre d'un supérieur."

Il sembla rêvasser un instant, puis se reprit et continua d'un ton plus ardent.

"Mais cela en vaut la peine. Szadek manipule ses hommes comme des pions, quitte à les envoyer au casse-pipe si cela peut le servir en quelque manière que ce soit. Il ne se soucie point de moyens employés tant que le but et la discrétion sont atteints, et peu lui importe si les deux tiers d'une équipe sont décimés au cours d'une intervention chirurgicale. Sais-tu seulement si depuis le Pacte, un seul autre Dimir que le vampire a survécu ? Si un seul n'est pas mort sans vraiment comprendre pourquoi ou comment ? Est-ce que tu croyais vraiment que tu ferais autre chose de ta vie que de tuer ou dérober sans savoir qui ou quoi, jusqu'à ce que tu tombes dans un piège ?
Non, bien sûr. Depuis le début, il ne fait que se servir des êtres qui lui passent sous la main, en leur promettant la gloire et en leur donnant la mort sans remords, les remplaçant machinalement par d'autres. Nous allons mettre un terme à cela. D'ici demain, vous aurez sans doute votre premier ordre de mission, même si vous êtes nouveaux et que vous devez donc avoir au moins deux ... personnes qui veilleront sur vos faits et gestes. On ne vous laissera sûrement pas bâiller aux corneilles."

Patriel, qui s'était levé dans son emportement, décida visiblement de les laisser réfléchir à ses paroles et à leur nouveau destin, et sortit dans le couloir, en leur rappellant au passage que le repas du soir allait être servi dans la dernière pièce à droite d'ici quelques minutes, information qui fut confirmée par le vacarme soudain qui emplit le couloir: les activistes semblaient revenir de leurs occupations, missions ou entraînement, pour se diriger vers la salle qui servait de réfectoire. La porte claqua pour la deuxième fois derrière Konokha, qui se fit la remarque que les deux Dimirs avaient de quoi réfléchir.

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Ven 22 Oct 2010 - 20:34

Patriel les avaient laissé dans la pièce. Ils avaient bien vociférer sur Szadek, le vampire maitre des Dimirs. Cela n’avait pas surpris Konokha. Après tout, ils étaient en territoire ennemi. Les paroles de leur nouveau colocataire ne l’avaient pas mis en rage. Il était entré chez les Dimirs uniquement parce que c’était son destin mais il n’avait aucunement voué de culte à Szadek. Ce qui pourrait passer pour un sacrilège ne l’était pas pour lui. Il respectait le chef de sa guilde mais pas au point de littéralement être outré par quelques paroles contre ce dernier.

Maintenant que les deux dimirs étaient seuls, ce n’était surement pas le moment de parler ouvertement car ils pourraient être espionnés. Mieux valait être prudent plutôt que de ne l’être pas assez.

« Je pense que nous avons fait le bon choix de rejoindre ce groupe. On sera au moins reconnu, bien que plus tard, à notre juste valeur. » avait dit Konokha qui n’en pensait rien.

Il se fichait du pouvoir, il se fichait de la force, tant qu’on ne le dérangeait pas et qu’on lui amenait ce qu’il voulait, rien d’autres ne pouvait l’embêter. Il commença par se poser sur un lit du dessus du côté gauche de la pièce.

« Que penses tu de Patriel ? Personnellement il a l’air plus que fiable contrairement à ce Garguanta qui ne nous a pas adressé la parole. Bon je dois avouer qu’il a perdu un proche mais que fait il dans ce groupe s’il ne s’attend pas à ça ? Les incompétents ou les pleurnichards n’ont pas leurs places ici je pense. A moins qu’il nous cache quelque chose. »

Ce que pensait le dimir était en fait que le comportement de Garguanta pouvait paraitre suspect. S’il leur en voulait, il aurait pu les frapper ou plutôt gueuler son avis ou autre. Au contraire il n’as rien fait si ce n’est partir mécontent. Soit il cache quelque chose, soit il avait une réserve drôlement facile. La mort d’un ami met quand même en rage.
Konokha se mit sur son lit sans attendre de réponse de Szerak mais ne comptait pas se reposer. Ils allaient devoir se dépêcher de sortir pour aller manger sinon ce serait un soir creux pour leur estomac. Le dimir se posa face contre mur allongé et pendant ce temps il réfléchissait.

*comment communiquer avec Szerak sans paraitre suspect ou éveiller quelconque curiosité ?*

Un infiltrateur à invoquer était une mauvaise idée car beaucoup trop voyant. Il ne trouva pas d’idées claires si ce n’est que de faire attention.

« Je pense qu’il est temps d’aller manger non ? déjà qu’on est pas aimé alors on risque pas d’avoir la nourriture sur un plateau repas. »

Konokha s’était levé et s’était rapproché de la porte de sortie de la pièce. Il passa à quelques millimètres de Szerak et pus lui glisser en chuchotant :

« Il va falloir trouver un moyen de communiquer. En attendant ne crois rien de ce que j’ai dis depuis le début. On va devoir assurer».

Le dimir venait d’ouvrir la porte qui donnait sur le couloir.

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Dim 24 Oct 2010 - 22:14

Avant que Patriel ne commence son discours, Szerak aperçu quelque chose d'étrange dans cet homme qui le fit frisonner légèrement. Il ignorait ce que c'était concrètement, mais cela ne lui annonçait rien qui vaille. Le monologue du devkarin avait beau être long, il n'appris que peu de chose au Dimir, à savoir les origines de son surnom et le rôle des activistes. Les machinations de Szadek et son ignoble indifférence face aux pertes humaines au sein de la guilde n'étaient points nouveaux au lobotomiste. Il était conscient du néant de sa puissance dans cette guilde. Mais c'est le fait d'en être conscient qui le rendait infiniment puissant.
Szerak ne répondit pas lorsque Konokha proposa d'aller manger. Son silence témoignait de son accord. Il en fit de même lorsqu'il lui chuchota ces quelques mots, lui disant qu'ils devraient trouver rapidement un moyen de communiquer sans se faire remarquer. Un toussotement était sa seule réponse.
Ainsi, les deux hommes se dirigèrent vers la salle à manger. D'après les instructions qui leur furent données par Maadi tout à l'heure, il était facile, même pour Szerak, d'arriver à leur objectif. Il arrivèrent à une salle souterraine, dépourvue de fenêtre. Les autres activistes étaient assis sur une caisse ou un tabouret, répartis aux différentes tables par équipes et par rôles, probablement, bien que de guildes clairement différentes. Garguanta et Patriel mangeaient ensemble. Le lobotomiste en déduit que les dortoirs étaient également répartis sous cette même philosophie, chose très logique d'ailleurs. Il les aurait bien rejoins, mais pas tout de suite. Une discussion avec son compagnon s'imposait. Mais avant de trouver une tables, il fallait se munir d'un plateau et le remplir. Une file de personne se formait devant un banc où deux hommes servait une partie de repas. Menu du jour : légumes et bouillon de viande. Du pain était également à disposition. Les deux Dimir, une fois servis, allèrent s'asseoir à une table vide. Une fois assis Szerak ne commença pas tout de suite à se nourrir. Il fit un rapide tour de la salle. Excepté les personnes qui lui faisaient dos, tout le monde les observaient, ou du moins les regardaient. Pas étonnant. La salle était très bruyante, mais ce n'était pas insupportable. Au contraire, cela allait bien avec l'ambiance, la rendant conviviale. Dans ces bavardages incompréhensibles, le Dimir se mit ensuite dans la peau de Sephyr. Sans bouger, il se plongea dans une réflexion.

* Alors, je suis donc un Dimir qui s'est fait capturé avec son camarade par un groupe d'activistes visant à éliminer Szadek. Jusque là, pas trop compliqué. J'ai accepté de rejoindre le groupe car, bien que conscient de la manipulation que le Seigneur de Secrets à sur moi, je compte le renverser. Je attendais le moment le plus propice pour rejoindre la rébellion, mais ce groupe m'a anticiper, ce qui me réjouis beaucoup. Je pourrai enfin mettre un terme au règne de ce vampire, suceur de sang et de vie, sauvant ainsi tous les Dimirs de sa tyrannie. Mais fait attention Szerak... ce personnage est le plus délicat que tu n'a jamais eu à incarner. Il ne doit surtout pas prendre le dessus... *

Il commença enfin par piquer un brocoli et manger son repas. Tout en se nourrissant, il s'adressa à Konokha d'une voix basse, simulant ainsi la discussion secrète.

« Nous voilà dans une position délicate, mon cher Grey... Szadek ne doit pas être au courant de cette trahison. Pour ce faire nous ne devons faire confiance à personne, si ce n'est l'un de l'autre. Nous ne nous connaissant pas forcément assez pour forger une amitié d'acier, mais j'estime qu'il nous faut nous entraider. Nous sommes sur le même bateau. Si l'un de nous tombe à l'eau, l'autre doit pouvoir le rattraper. Quant à nos deux compagnons de chambre, je ne sais pas ce que t'en pense, mais ils ne me plaisent guère. Le grand nous veut du mal et "l'ingénieux" pourrait l'être beaucoup trop. Pour l'instant, ils ne doivent savoir que le strict nécessaire de notre vie. »

Il tourna ensuite le regard vers les deux hommes, pour ensuite finir son discours.

« Remarque, nous allons devoir partager notre chambre avec eux tout au long de cette aventure. Si le devkarin a dit vrai, nous avons un objectif en commun. Manger avec eux ne serait pas une mauvaise idée... »

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Lun 25 Oct 2010 - 21:42

Les deux hommes d’un commun accord avaient décidés d’aller rejoindre leurs nouveaux colocataires de chambres à table. L’atmosphère générale qui régnait autour des deux dimirs était vraiment pesante. Les regards portés sur les deux hommes n’inspirait surement pas de la confiance à Konokha. Il ne s’était jamais senti mal, jamais senti observer comme il l’était maintenant. Pour lui, à ce moment précis, il était totalement découvert, totalement nu vis-à-vis des autres. Certes ces idées n’étaient pas révélées aux grands jours mais c’était tout comme. Un dimir est spécialisé dans la discrétion. Son habitude n’est aucunement de se faire sentir si ce n’est pour porter le coup fatal et encore.

Il se doutait que Szerak ou plutôt Sephyr, ici présent, devait être dans le même état que lui. Et si leurs pensées étaient entendues ? Konokha savaient pertinemment que des personnes avec ces facultés existaient. Après tout, qu’est ce qui n’existait pas ici dans la cité monde ?

Les deux hommes arrivèrent près de la table de Patriel et Garguanta. Les deux hommes qui semblaient discuter activement, se sont tout à coup arrêter lorsqu’ils virent arriver les deux dimirs. La présence de Konokha et Szerak semblait vraiment les déranger mais cela ne perturbait en aucun cas les deux dimirs qui comptaient bien rester.
Après avoir été totalement dévisagé par leurs compagnons de chambrée, ces derniers se remirent à discuter.

« D’après Arasta, leur groupe a trouvé pas mal de nouveaux objets au dernier dépôt. Visiblement, mes compatriotes Izzets ont inventé de nouveaux jouets. Il m’a parlé de bombes à radiations ou encore de bazooka à photons. Avec ça c’est sûr, la prochaine fois on va cartonner ! »

Les deux hommes continuaient de parler technologie d’armements. Garguanta semblait plus que gêné par les deux hommes. Visiblement, leur présence l’horripilait.
Konokha se décida à les interrompre afin d’avoir plus de renseignements sur le groupe :

« Désolé de vous déranger mais je pourrais vous demandez quelque chose ? Vous avez parlé d’un quelconque groupe. J’aimerais savoir comment marche les missions ? On est en groupe de combien ? Seulement deux ou plusieurs ? Avec les compagnons de chambres ou non ? On ne nous a pas vraiment informé et autant vous demandez à vous, car vous avez déjà été sur le terrain et êtes là depuis longtemps.»

Konokha ne souhaitait pas se montrer gentil, ou faire « ami ami » mais plutôt chercher des infos sur leur avenir ici. Si jamais les groupes n’étaient composés que de deux personnes, une fois qu’ils auraient passé la période d’essai pendant laquelle ils seraient suivis, ils pourraient communiquer facilement.
Les autres membres ne les regardaient plus. Ils les avaient éludés, préférant continuer de faire leur vie et de parler de choses et d’autres plutôt que de s’occuper d’eux. Mais ce n’était pas quelque chose de rassurant pour Konokha. A chaque bout de couloir, ils pouvaient se faire mettre à mal par des personnes qui ne les aimaient pas.

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Mar 26 Oct 2010 - 11:51

Patriel les considéra un court instant, puis ouvrit la bouche pour répondre, mais Garguanta le coupa et répondit à sa place. Son ton était neutre, tout comme l'expression de son visage. Seul un léger froncement des sourcils montrait qu'il ne portait toujours pas les deux Dimirs dans son cœur.

"On travaille toujours avec les mêmes personnes. Question de cohésion, mais aussi d'efficacité puisque le plus souvent, nos compétences respectives se complètent. Les équipes de missions vont de deux à six. Ces équipes sont réunies par chambres, en effet. Cela permet de resserrer encore plus les liens entre membres d'une même formation, afin d'éviter de commettre les mêmes erreurs que les Dimirs, à savoir devenir une machine sans sentiment. Ce qui implique beaucoup plus de désavantages que vous ne semblez le croire."

Là-dessus, Garguanta vida son bouillon d'une traite, puis alla poser son bol avec les autres, avant de revenir s'asseoir à table. Après lui avoir jeté un rapide coup d'œil, Patriel décida que son compagnon saurait se contrôler, et acheva l'explication.

"C'est aussi pour cette raison que vous êtes dans notre chambre: les deux Simics que vous avez tués... c'étaient nos coéquipiers, et ce sont par là même leurs lits qui étaient libres quand vous êtes arrivés. Mais cela ne veut pas dire que vous allez entrer dans notre équipe. Demain, les, hum, personnes qui vous surveillent décideront si vos talents pourraient nous aider ou non, et vous feront entrer dans telle ou telle équipe en fonction de vos prouesses. En tout cas, n'espérez pas trop rester ensemble si vos compétences sont trop semblables. Ici, c'est la diversité qui est prônée."

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Jeu 28 Oct 2010 - 19:41

Plus personne ne parla durant deux bonnes minutes. On entendait plus que les cliquetis métalliques des ustensiles. Ce fut enfin Szerak qui cassa la glace.

« Nous sommes désolés pour vos compagnons. Que vous nous croyiez ou non. Mais comprenez-nous ; nous étions persuadés que vos coéquipiers cherchaient à nous éliminer. La nôtre n'était que de la défense et de l'instinct de survie. Si nous avions su que le groupe cherchait à nous capturer que nous soyons des vôtres... »

Il ne termina pas sa phrase. Il se demandait d'ailleurs pourquoi il disait tout cela. Il n'était pas désolé du tout. Et chercher à se faire pardonner par les deux hommes ne lui importait guère. Ce fut ensuite qu'il se souvint que son nom était Sephyr. Il devait donc créer une personnalité propre à ce personnage, qui doit différer de la sienne un minimum. Éprouver du regret, avoir honte de ses actions passés pour l'intérêt d'un vampire qui l'utilise comme un pion : telles étaient les émotions de ce Dimir qui cherche depuis longtemps à renverser ce démon. Petit à petit, il sentait le psychique de Sephyr se dessiner dans son esprit. Il commençait à réellement entrer dans la peau de ce jeune rebelle. Bientôt, les deux ne ferons qu'un.

* Jusqu'à l'instant où Szerak ôtera son masque... *

Lorsqu'il eut enfin fini son souper, le lobotomiste se leva et prononça ces quelques mots :

« Je monte »

Il se serait bien passé de dire cela. Au fond, il s'en fichait que Garguanta et Patriel sachent où il avait l'intention d'aller. Il était aussi à peu près sûr que les deux hommes se fichent de sa destination. Il voulait simplement que Konokha, ou Grey, le sache. Ainsi, s'il refusait de le suivre, il saurait où le retrouver. Szerak alla donc poser son plateau et se dirigea vers les chambres...

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Dim 31 Oct 2010 - 13:18

[hrp]Jet de percep' : Konokha 8, Szerak 3.[/hrp]

Garguanta, que les paroles de Szerak semblaient avoir achevé d'énerver, se leva d'un coup et marcha d'un pas rapide vers le Dimir, avec la ferme intention de libérer enfin ses pulsions vengeresses. Il n'alla pas loin. Un instant auparavant, le colosse avançait rapidement entre les tables, et maintenant il gisait à terre. Une silhouette encapuchonnée était debout sur son dos, et une mare de sang s'étalait autour du corps de l'activiste. Tous les hommes présents se levèrent en catastrophe, sortant leurs armes et canalisant leurs manas. La corde d'un arc chanta, mais la silhouette esquiva sans problème la flèche de biomana d'un stellarcher. D'autres se préparaient à un combat, et les deux Dimirs sentaient bien que les évènements étaient passés à un niveau supérieur au leur. Une voix étrange, comme venant d'un long tunnel, retentit dans la salle. Elle était métallique, et semblait étrangement... distordue. C'était le qualificatif le plus approprié, même si il ne donnait qu'une pâle image de cette voix inhumaine qui retentissait sous la voûte de pierre.

"ARTHURUS ! TU N'AS PAS TENU TES ENGAGEMENTS, ET JE VIENS DEMANDER MON DÛ !"

Le chef des activistes tomba à genoux, le souffle court. Il semblait hésiter entre céder à l'effroi pur qui se laissait deviner sur son visage, ou garder la tête haute devant la mystérieuse sentence qu'il semblait déjà connaître.

"Non. Laissez-moi une autre chance..."

"HORS DE QUESTION ! TU AS TRAHI NOS IDÉAUX, TU AS UTILISÉ CE GROUPE A DES FINS PERSONNELLES, TU AS FAIT EXÉCUTER DES PERSONNES N'AYANT RIEN A VOIR AVEC NOTRE OBJECTIF DANS LE SEUL BUT DE T'ENRICHIR, TU T'ES JOUÉ DE NOUS ! TU T'ES JOUÉ DE MOI ! TU T'ES JOUÉ DE MOI, ET C'EST LA DERNIÈRE ERREUR QUE TU FERAS !"

La silhouette donnait l'impression de grandir à chaque phrase. Au fur et à mesure que la voix s'emportait, elle devenait plus naturelle, et finalement, tout le monde put constater qu'elle venait bel et bien de l'inconnu qui était le centre absolu de l'attention. Elle cria un mot aux sonorités sifflantes, les deux Dimirs sentirent un afflux incroyable de nécromana, et tout devint noir. L'obscurité était totale. Plus une seule lueur, ni un seul son n'étaient à percevoir. Szerak et Konokha crurent un instant être devenus aveugle et sourds, avant de se rendre compte qu'autour d'eux, les activistes étaient dans le même état. C'était un sortilège d'un puissance phénoménale, mais rien n'indiquait qu'il était irréversible.

[hrp]A partir de maintenant, chacun n'est censé savoir que ce qui lui sera adressé. Désolé pour le retard de post, j'ai dû attendre que Jade me donne les directives pour les jets de dés.[/hrp]

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Dim 31 Oct 2010 - 13:40

[hrp]Konokha[/hrp]

Encore sous le choc des évènements, Konokha ne réagit pas immédiatement, et fut donc surpris lorsque qu'une main se posa doucement sur son épaule. Il porta la main à ses dagues, mais une autre poigne l'arrêta. La main sur son épaule donna quelques coups irréguliers, qui firent tressaillir Konokha. C'était un code Dimir ! Quelqu'un voulait communiquer avec lui via un code Dimir. Le sol tremblait, signe que de nombreuses personnes couraient. De toute évidence, l'attaque avait pris tout le monde par surprise, et le repaire des activistes était en proie à l'anarchie.

[hrp]Szerak[/hrp]

Szerak, qui ne s'attendait pas plus à une telle chose que les activistes, fut pris de court. Ces derniers, privés de repères et d'ordres, étaient en proie à une panique croissante. Le lobotomiste dut se plaquer contre un mur pour ne pas être happé dans la mêlée chaotique qui se déroulait. Ou bien la silhouette n'était pas venue seule, ou bien les activistes s'entretuaient, incapables de savoir si il s'agissait bien de l'ennemi. Il ne put tout de même pas tout esquiver, handicapé de deux sens primordiaux comme il l'était, et reçut un lourd coup dans le thorax, probablement dû à une massue ou un marteau. Aucun craquement sinistre, ce qui le changeait agréablement, et la douleur restait diffuse, mais le lobotomiste avait le souffle coupé sous la force de l'impact. Il devait trouver un moyen de s'abriter des coups perdus, car le prochain pouvait très bien lui être fatal, vu le niveau de certains combattants ...

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Dim 31 Oct 2010 - 22:07

L’ambiance était vraiment pour ainsi dire…chaotique. Oui absolument désastreux. La pièce où tout le monde mangeait c’était transformée en un véritable théâtre de cauchemar et d’évènements pour le moins étranges. Une forme était apparu…et avait visiblement le dessus sur Arthurus, le présumé chef de ce groupe. Ce dernier était totalement plié face à l’être venu de nulle part. C’était assez étrange.

Une chose était sûre : la différence de pouvoir entre la personne qu’ils avaient senti et eux-mêmes était radicale. Le mana noir qui s’écoulait comme un flot ou encore une marée « tait tout simplement terrifiant. Il glaçait littéralement Konokha sur place. Et c’est à ce moment là qu’il senti le mouvement de quelqu’un sur lui. Le code dimir qu’il venait de sentir l’enchantait au plus haut point.

De là deux possibilités le tracassaient : soit c’était Szerak ou un autre dimir, soit c’était quelqu’un qui voulait le piéger. Finalement, il se demanda bien pourquoi on le piégerait de cette façon ? Tout le monde savait qu’ils étaient dimirs, ils ne savaient pas son vrai nom mais cela importait peu malgré toutes les indications concernant le fait de dévoiler sa véritable identité.

Il se décida de croire en sa chance et exécuta une série de mouvements afin de révéler sa véritable identité à la personne qui lui avait fait le signe. Avec cela, la personne en face savait désormais que le dimir s’appelait Konokha et non Grey comme il l’avait indiqué.
Le seul souci était maintenant du fait que Konokha ne savait pas quand il aurait une réponse et quand se dissiperait l’obscurité qui masquait sa vu depuis bien longtemps. Il ne souhaitait pas prononcer le nom de Sephyr et préféra donc attendre que la personne en face de lui, lui indique ce qu’il voulait et ce qu’il comptait faire. Cette étrange personne était elle un ennemi ou un allié ? Etait ce l’être apparu de nulle part ou non ? De nombreuses questions parcouraient l’esprit de Konokha pendant que l’obscurité et la surdité commençait à faire devenir fou plus d’une personne présente ici même…

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Lun 1 Nov 2010 - 13:06

Plusieurs évènements s'enchaînèrent rapidement. Szerak pris du temps avant de comprendre. Quoique "comprendre" est un bien grand mot. Il prit conscience que le chef des activistes n'était qu'un pion. Lui qui semblait accuser le Seigneur des Secrets de ses moyens radicaux et sans pitié de se servir de ses hommes, alors que lui-même était dans la même situation que tout Dimir. Ce qui étonna le plus le lobotomiste, c'est qu'Arthurus semblait être conscient de son état de misérable instrument pour que l'homme (ou du moins l'être), qui apparut soudainement et le mit à genoux (voire même que quelqu'un encore au-dessus de ce dernier), arrive à ses fins, aussi égoïste et machiavéliques soit-elles. Avant même que la pièce ne soit totalement recouverte par l'obscurité du nécromana, le Dimir ne put cacher une certaine angoisse. Arthurus, qui lui paraissait pourtant si puissant, se faisait dominer tel un chaton face à un fauve aux crocs d'acier.

* Nous sommes des géants pour des nains... et des nains pour des géants... *

Szerak cessa de s'interroger dès qu'il reçu le coup de massue (ou d'un autre instrument similaire) contre le thorax. Il prit conscience de son manque de protection, malgré qu'il se soit mis à l'écart du massacre collectif. Que faire ? Transformer sa constitution physique en brume restait un rêve à réaliser, mais pas plus. Il lui fallait trouver un moyen de se protéger des coups. Ou du moins, restreindre leur force. Ce fut en sentant l'afflux de nécromana dans l'atmosphère, qu'il eut une idée. Se servant de ce flux gigantesque de mana noir, il essaya d'en prendre possession et d'en créer le plus possible, afin de l'accumuler tout autour de lui. Ainsi, il pourrait créer une sorte de gros coussin, fait de nécromana extrêmement condensé, qui pourrait amortir les coups reçus. Certes, cela posait un désavantage : avec cette voûte de mana qui l'entourait, il était encore plus coupé de son entourage. Soit, cela ne faisait aucune différence, pour Szerak. S'il devait à peine percevoir bruits et sons, autant s'en priver totalement et se protéger...

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Lun 1 Nov 2010 - 14:44

[hrp]Jet de concentration: Szerak 7, Konokha 14[/hrp]

[hrp]Szerak[/hrp]

Au début, l'idée du lobotomiste sembla fonctionner. Il ressentait certes l'impact des divers coups sur la couche de nécromana qu'il avait pu canaliser, non sans difficultés par ailleurs, mais n'en subissait aucun. Puis il sentit une arme étrange, sans doute un sabre à en juger par l'impact laissé sur la voûte de mana. Car l'impact ne disparaissait pas. Le sabreur inconnu semblait également avoir remarqué quelque chose d'anormal, puisqu'il s'entêta à frapper encore et encore, jusqu'à ce que Szerak sente la voûte céder comme une feuille de papier qui se froisse, et entende le choc de la lame sur les pavés du sol, à côté de lui. Le Dimir en était revenu au point de départ, et avait tout intérêt à trouver une autre idée ...

[hrp]Konokha[/hrp]

Le Dimir put sentir la poigne sur sa main se relâcher peu à peu, pour finalement disparaître. L'autre main, sur son épaule, se remit à tapoter lentement, dans le même code. A cause d'une bousculade, Konokha perdit le contact avec son mystérieux interlocuteur, mais parvint à saisir les premiers mots. Il y avait eu la série indiquant une fausse identité, les mots Szadek et rebelle, et, mais il en était moins sûr, l'ordre de suivre l'inconnu et de battre en retraite. Sauf que le Dimir était à présent au coeur de la mêlée, aveugle et sourd, et qu'il avait été séparé du mystérieux personnage qui communiquait avec lui.

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Lun 1 Nov 2010 - 16:40

La difficulté se faisait de plus en plus grande. Non seulement il ne savait pas qui lui avait parlé en code mais en plus il venait vraisemblablement de perdre tout contact avec cette personne. Généralement il ne se fiait pas à un quelconque signe ou quoi que ce soit. Il préférait être sûr de lui avant d’entreprendre ce qu’il devait faire.

*il faut que je me barre de cet endroit sinon ça risque de mal tourner…*

Ce que pensait Konokha était vrai : quoi qu’il fasse, tôt ou tard quelqu’un pourrait venir l’embrocher avec une arme tant l’obscurité avait fait tourner la tête à certain. Donc de toute manière, il devait bouger, il se devait de retrouver la personne qui lui avait fait ce code. D’autant plus que des bribes de paroles étaient arrivées et que cela l’intriguait au plus au point. « Rebelle »…dans quel sens fallait il le prendre ?

Tant de questions dans l’esprit de Konokha. Finalement la réponse de l’étranger mystère n’avait pas plus éclairci l’esprit embrumé du dimir. Cet esprit était même pour le moins obscurci, si l’on pouvait se permettre cette petite ironie. Piège ou pas, il devait partir à la recherche de cette personne. Une autre question se posait une fois de plus : qui pouvait être cette personne ? Cette personne n’était pas Szerak, sinon pourquoi aurait il employé le mot « rebelle » ? Les réponses arriveraient tôt ou tard, une fois qu’il pourrait à sa guise faire parler l’être mystérieux.

Pendant ce temps, la situation dans la pièce ne s’améliorait pas. Des cris continuaient de se faire entendre…

*réfléchis, réfléchis…je n’aime vraiment pas me faire commander mais bon… il faut que j’y aille afin d’obtenir des réponses !*

Une fois décidé à bouger, Konokha commença par trouver un mur qu’il s’empressa de longer…
Le chaos qui régnait dans la pièce le toucha de plein fouet. Après avoir été bousculé sur une bonne partie de son chemin, il commença à être poussé plus loin du mur. Malheureusement pour lui, la difficulté monta d'un cran lorsque qu'il reçut de pleine face des morceaux de bois ou de plastique qui venait sûrement d'une explosion et qui le repoussèrent directement contre le mur. Les hommes se battaient dans la pièce, ils ne pouvaient plus se contenir et prenaient tout le monde comme ennemi.

Konokha arriva à un coin où la pièce qui semblait avoir été faite de façon irrégulière, semblait tourner. Il suivit donc cette direction avec toujours une main sur le mur pour se sentir en quelque sorte rassuré.
Il sentait son bras gauche qui saignait un peu mais le saignement était suffisament benin pour qu'il puisse continuer avec.

Auprès de lui arriva un homme qui voulu l'attaquer avec ce qui semblait par le toucher un pied de chaise. Le dimir esquiva mais l'homme le toucha un peu à l'abdomen. Après s'etre remis du coup il réussit grâce à son instinct de tueur à sentir l'endroit où son adversaire était. Lui mettant de coup bien placé au ventre et un coup de pied l'immobilisant à terre, Konokha continua son chemin.

Un certain temps après les efforts de Konokha furent récompensés : il venait de trouver une sortie ! Un couloir parfaitement éclairé derrière une porte dont il avait senti la poignée. Dans le couloir, la magie de l'obscurité ne semblait pas prendre effet.

Au loin, vers un embranchement du couloir vers une autre direction, semblait se trouver un homme encapuchonné et de dos...Le dimir commença à avancer doucement...

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Lun 1 Nov 2010 - 22:54

[hrp]Konokha[/hrp]

"Konokha, c'est donc ton vrai nom."

Konokha sentit un frisson parcourir son corps, d'excitation ou d'appréhension. Il connaissait cette voix. Son sentiment fut confirmé quand le dénommé Patriel dévoila son vrai visage à la lumière, laissant tomber sa capuche.

"En preuve de confiance, je vais te donner le mien. Je suis Kyrstos. Et je suis un Dimir, tout comme toi. Je suis un membre de la dixième guilde. Mais ne perdons pas de temps. Fais-moi confiance, de toute façon tu sais que tu n'as plus vraiment le choix. Bon, est-ce que tu as un moyen de joindre télépathiquement ton compagnon ?"

Tout en parlant, Patriel ou plutôt Kyrstos ôta son manteau de toile, dévoilant une combinaison de cuir brune qui avait l'air d'avoir énormément subi, à en juger par les différents impacts et les craquelures qui parsemaient la matière vraisemblablement traitée par des méthodes Simics. Trois poignards de différents types étaient suspendus à ses bras et à sa ceinture, et de nombreux étuis de formes variées et intrigantes étaient cousus sur toute la combinaison. Si le devkarin n'était pas celui qu'il affirmait être, il y ressemblait fort.

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Mar 2 Nov 2010 - 16:36

Lorsque sa voûte céda, Szerak posa un genou au sol. Il dépensa une quantité considérable d'énergie, pour pas grand chose, finalement. Sa prochaine action devra être moins fatigante ou alors il a tout intérêt à être totalement sûr de ce qu'il fait. La situation était de plus en plus délicate et le temps pressait. Sans compter qu'il devint encore plus vulnérable après l'écroulement de son bouclier.

* Que faire... *

L'ironie de la situation le mettait de plus en plus mal à l'aise. Autour de lui une quantité monstrueuse de mana affluait... mais il ne savait pas s'en servir à sa faveur. Si ça avait été de l'hydromana, il aurait pu créer une connexion afin de communiquer avec Konokha et tenter de trouver une issue.

* Bon sang, si au moins je pouvais voir ce qui m'entoure ! *

C'est là qu'un soupçon d'idée lui traversa l'esprit. Mais, une fois de plus, les conséquences en cas de faillite seraient colossaux. Soit, il n'avait guère le choix. Il devait choisir entre tenter le quitte ou double ou risquer fortement d'attendre encore et de se faire massacrer. Il préféra retarder le massacre de quelques minutes et courir le risque. Son idée était inverse à la précédant. Au lieu de rapprocher et de condenser le nécromana autour de lui, il voulait l'expulser, s'en débarrasser, afin de retrouver ses sens et perdus et longer le mur dans ces conditions afin de trouver une sortie, et, au passage, dégager tous ceux qui se trouvaient en face de lui. Un problème se poserait s'il croisait un combattant dans son chemin vers la sortie. Il devrait avancer lentement utiliser sa dague pour achever quiconque bouche son chemin dès que ce dernier entre dans son cercle de déplacement. Le coût en énergie en serait gigantesque.

* Si je m'en sors, j'aurai tout le temps pour me reposer... *

Une fois ses idées clairs, le Dimir commença l'opération. Il commença par fermer son oeil unique, rapprocher les bras au thorax et baisser la tête. Il sentit clairement le flux de mana tout autour de lui. Il décida dans un premier tant de le cumuler autour de lui. Dès qu'il sentit comme un dôme devant lui, il s'ouvrit totalement, dépliant bras et jambes, levant la tête et déployant son buste. L'expulsion de tout ce nécromana fut accompagné par un hurlement muet, provoqué par la volonté d'un homme, qui se souhaitait une mort bien plus honorable qu'une victime de mêlé...

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Mar 2 Nov 2010 - 18:25

Quel ne fut pas le choc dans l’esprit de Konokha lorsqu’il vit que la personne mystérieusement camouflée se révélait être Patriel, un des compagnons de chambre que lui et Szerak venaient de rencontrer. Finalement, il n’était pas Izzet comme il l’avait dit mais bien un dimir, un dimir caché aux yeux de tous. Quelles étaient ses motivations ? Quelles étaient ses raisons de s’être infiltré dans le groupe ? Le mêmes que ce pourquoi avaient été envoyés Konokha et Szerak ?

Alors que l’homme venait de retirer son manteau, le dimir put apercevoir que l’invité mystère était bien équipé. Un bon attirail de tueur, c’était sûr. La chose qui faisait peur à Konokha était malheureusement ce qu’avait évoqué le dimir : la confiance. Son interlocuteur avait bien mis l’accent sur le principal : il n’avait pas le temps de se demander s’il pouvait lui faire confiance ou non. Il se devait d’agir aussi vite que possible.

Ainsi le dimir se nommait Kyrstos, était ce un mensonge ou non, là n’était pas la question. Lorsque le dimir lui demanda s’il pouvait communiquer télépathiquement avec Szerak, celui broncha. En effet, Konokha ne pouvait pas. Par contre, il avait bien un autre moyen qu’il comptait à un moment ou l’autre utiliser pour contacter les nécrosages : l’infiltrateur ! Canalisant son mana noir au plus profond de lui-même, il invoqua un serviteur afin que celui si aille avertir Szerak des nouveaux évènements. Un nouveau problème s’imposa : si lui n’y avait rien vu à l’intérieur de l’immense pièce obscure, comment ferait son infiltrateur ?

Une fois le serviteur invoqué, il fallut de quelques secondes qui s’écoulèrent pour que Konokha ressente une chose pour le moins étrange : une explosion de mana noir venant de la pièce à manger. C’était Szerak ! Grâce à cette coïncidence qui arriva à pic, Konokha put donner des directives à son serviteur afin qu’il retrace le mana jusqu’à la source et qu’il aille communiquer les paroles de Konokha à Szerak.

*demande lui de venir…maintenant va !*

« Bien Kyrstos, si vous ou plutôt tu, si je peux me permettre, pourrait m’expliquer quel est la suite du plan ? Comme tu l’as dit je n’ai pas le temps de savoir si je peux te faire confiance ou pas, alors pour le moment, je te suis. Une fois que Szerak sera là, que faisons-nous ? En sais tu plus sur ce groupe et sur la manipulation qui s’exerce sur Arthurus ? »

Konokha avait besoin de réponses à ses questions, et au plus vite…

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Mar 2 Nov 2010 - 21:57

[hrp]Szerak[/hrp]

A peine avait-il commencé à expulser le nécromana qu'il sentit une présence étrangère dans son esprit. Une voix éthérée, mais aisément reconnaissable:

*Un Dimir, ici ! Je ne sais pas à quoi tu penses, mais tu n'iras pas loin...*

Le sortilège qui bloquait la vue et l'ouïe du lobotomiste disparut d'un coup. Il vit les activistes, les yeux grands ouverts, qui titubaient à droite, à gauche. Certains, plus intelligents que d'autres, s'étaient cachés qui sous une table, qui dans un renfoncement du mur, et attendaient que l'orage passe, mais l'essentiel continuait à se battre dans une mêlée aussi pathétique que meurtrière, au centre de la salle. Le sort semblait n'avoir été levé que pour Szerak.

C'est quand il réalisa cela qu'il remarqua l'absence de la silhouette. Arthurus n'était plus à voir, mais une empreinte noircie au sol laissait deviner ce qui était advenu de lui. Au moment où il se fit cette remarque, l'inconnu à l'origine de tout cela apparut devant lui comme de nulle part.

"Arthurus était décidément un incapable. Désolé jeune homme, mais pour des raisons d'idéaux et d'autres plus pratiques, je me dois de mettre un terme à votre existence. Adieu, Dimir."

Szerak sentit le flux de nécromana se concentrer autour de celui qui se prétendait être son bourreau. Tant de puissance magique accumulée en un seul point était terrifiante. L'inconnu leva une main gantée, faisant apparaître le nécromana concentré en une petite sphère de ténèbres compactes. Le Dimir, prêt à tenter un esquive en sachant pertinemment que ses chances de réussite étaient quasi nulles, vit soudain son salut arriver, incarné en un infiltrateur Dimir. La créature immatérielle se précipita vers lui, et lui délivra un message de Konokha l'incitant à venir le rejoindre au plus vite. Elle reçut la décharge phénoménale de mana noir de plein fouet, et disparut aussitôt. L'individu encapuchonné sembla décontenancé.

"Il y en a d'autres ?"Szerak, qui avait profité de la diversion créée par l'invocation pour tenter de rejoindre son compagnon de mission, fut soudainement plaqué contre le mur par la poigne irrésistible du mystérieux personnage. Il se sentit décoller de terre, toujours maintenu contre la pierre par la seule force de l'inconnu."COMBIEN ?"

[hrp]Konokha
Tu as pu entendre des éclats de voix, donc la voix de l'inconnu, sans en saisir le sens, et tu as également senti les variations du flux de mana.[/hrp]

"Il s'agit d'une branche d'activistes contra-Dimirs, qui était principalement chargée de la propagande et du recrutement. Elle effectue quelques missions sans grande importance pour donner ferveur et motivation aux recrues tout en les testant, qui seront ensuite envoyées dans le noyau de l'organisation. Mais tu sais peut-être déjà de quoi je parle ? Il s'agit des rebelles qui cherchent à renverser notre guilde. Un groupuscule qui était au bord de l'anéantissement il y a quelques années, mais le concours d'au moins une personne haut placée leur a permis de survivre, et c'est sans doute un des pires dangers pour notre guilde. J'étais censé estimer l'efficacité de cette branche, et la mettre hors d'état de nuire si je la jugeais trop dangereuse. Je n'aurais jamais imaginé que le dirigeant de ce groupe-ci s'en servait pour des objectifs tout à fait différents de ceux qui lui avaient été dictés. Maintenant, un rebelle apparemment haut placé dans leur hiérarchie est en train de procéder à une exérèse. La même méthode que nous: éliminer totalement ce qui représente un danger potentiel. Radical et efficace. Mais je ne donne pas cher de notre peau si nous nous faisons intercepter par ce mage-là, encore que je puisse sûrement le tenir en respect. On ne l'a encore jamais vu d'après ce que je sais, celui-là, mais vu son niveau il pourrait peut-être même être le chef suprême des rebelles."

A l'instant même où le Dimir acheva son explication, Konokha sentit son invocation disparaître brutalement. Les paroles de son nouvel allié sonnaient comme un sombre présage dans de telles circonstances...

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Mer 3 Nov 2010 - 18:03

Szerak fut énormément surpris par la puissance de cet individu. Mais ce qui l'intriguait le plus, ce furent tous ces mystères qu'il cachait. Quel lien le rapproche d'Arthurus ? Quels étaient ses intentions vis-à-vis de ce groupe d'activistes ? Le chef sembla ne pas avoir respecté l'accord. Peut-être utilisa-t-il le groupe pour d'autres fins que celles que l'inconnu prétendait ? Mais alors, l'objectif que Patriel mentionna, celui de renverser le règne de Szadek, de quel côté était-il ? Était-ce ce à quoi aspirait l'homme au nécromana, qu'Arthurus ne respecta pas, ou était-ce l'objectif caché de ce dernier ? Et surtout : que voulait cet individu aux Dimirs ? Etait-ce un rebelle ? Un homme haïssant la guilde secrète ? Ou encore un Dimir aspirant au trône de Szadek ? Une infinité de questions pour des réponses qui tendaient au néant.
Au moins, Szerak était sûr d'une chose : Konokha était au courant de la disparition de son infiltrateur. Probablement qu'il se douterait que le lobotomiste était attaqué. Maintenant, va-t-il fuir ou secourir son compagnon ? Szerak n'en savait rien. Soit, dans les deux cas, Konokha nécessitait de la même chose : du temps. Et ça, il pouvait le lui donner. Il laissa échapper un petit sourire adressé à son agresseur.

« Combien nous sommes ? Beaucoup ! Nous étions au courant qu'un groupe d'activiste visait à renverser le Seigneur des Secrets. Nos espions ont filé Arthurus avec une simplicité déconcertante. En quelques jours, nous savions absolument tout sur ce groupe, leur cachette, leurs intentions. Aussi, nous nous sommes infiltrés sous de fausses identités, membres de guildes différentes. Certains, afin de donner l'illusion à Arthurus que la guilde était au courant de ses agissements, mais qu'elle n'avait pas d'informations en suffisances, nous avons envoyé des prisonniers condamnés à mort, afin qu'ils se fassent éliminer, et d'autres, des membres de la guilde, ce sont laissés capturer. Nous sommes quelques dizaines et nous connaissons tous cet édifice sur le bout du doigts. Tous les passages secrets sont imprégnés dans notre esprit. L'objectif de cette mission était d'anéantir le groupe de l'intérieur, avec un ordre de se retirer au moindre imprévu susceptible de poser problème. Votre apparition, en plus d'avoir en partie réussi notre mission, était une excuse plus qu'acceptable pour se retirer. À l'heure qu'il est ils sont probablement tous sortis de la pièce, à la recherche de la sortie secrète la plus proche. »

Il marqua une pause. Il devait convaincre l'individu à le laisser en vie. La canalisation de mana était donc impossible. S'il en devait percevoir une de sa part, était une preuve qu'il mentait. Sa situation était donc plus que crédible. S'il le voulait, l'homme pouvait achever le Dimir d'un simple geste. Il suffisait de le convaincre que sa vie pourrait lui être utile. Il continua, donc.

« Soit, je suis prêt à vous dévoiler où sont ces passages secrets et où nous avions rendez-vous en cas de retraite. En échange, je vous demanderai de me laisser la vie sauve. Et si vous craignez que j'aille tout dévoiler à Szadek, une fois que vous m'aurez relâcher, vous savez ce qu'il vous reste à faire... Après tout, je connais les tunnels de la citerraine comme ma poche... »

Szerak espérait avoir été convainquant, mais surtout crédible. Il gardait le ton du lâche qui est prêt à donner la vie de ses compagnons pour sauver la sienne, mais aussi celle du lâche sûr de lui... Les gens sûr d'eux sont mal vus, surtout par des personnes comme cet homme. Mais un Dimir qui n'est pas sûr de soi, n'est pas un Dimir.
Quoiqu'il en soit, il espérait avoir laissé du temps pour que Konokha puisse exécuter son plan. Que ce soit la fuite ou la rescousse...

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Mer 3 Nov 2010 - 21:25

La tension qu’énonçait Patriel, ou plutôt Kyrstos, était pour le moins terrifiante. Il avait infiltré ce groupe il y avait pas mal de temps sûrement ce qui laisse présager que la guilde était au courant et qu’elle tapissait cette histoire dans l’ombre jusqu’à ce qu’elle devienne trop compliquée pour n’en informer qu’un dimir. En même temps, il était certain que la dixième guilde ne souhaitait pas subir un génocide de ces combattants, sans quoi elle tomberait dans le néant le plus total.

Les paroles de Kyrstos résonnaient dans sa tête alors que des bruits étranges se firent entendre au bout du couloir, dans la direction de la pièce à manger où régnait un massacre plus ou moins lugubre. Même Kyrstos ne se voyait pas affronter le mage comme il l’avait indiqué. La puissance dévastatrice du combattant mystère s’était fait ressentir directement au moment où l’être était venu se venger du comportement d’Arthurus.

Konokha n’avait pas peur, non, il s’en fichait de mourir, même s’il préférait finir diverses affaires avant mais il ne comptait aucunement se laisser faire. S’il se trouvait en face de lui, il ne sait pas ce qui arriverait mais il donnerait tout pour le faire parler et le vaincre. Son but dans cette histoire était avant tout de connaitre l’implication qu’avait l’inconnu dans cette histoire.

Alors que le dimir finissait les explications qu’avaient demandées Konokha, ce dernier ressentit une perte de mana et identifia tout de suite le problème : l’infiltrateur qu’il avait envoyé venait d’être irrémédiablement détruit par quelqu’un. Le souci était que Konokha ne savait pas si son pion avait transmis le message. Peut de temps après, des éclats de voix lui parvinrent et il put reconnaitre la voix de Szerak qui ne semblait pas aller bien. Le dimir ne douta pas, malgré le fait qu’il ne connaissait Szerak que depuis quelques jours, il se devait de partir à sa recherche car non seulement il ne pourrait pas terminer seul avec Kyrstos mais qui plus est il n’avait jamais eu de compagnon.

*je dois y aller, je ne peux pas le laisser comme ça…*

Sans attendre une quelconque interdiction ou autorisation de la part du second dimir, Konokha couru directement vers la porte qui le ramènerait dans la sorte de néant, de vide qu’avait provoqué un sortilège mystique.
Lorsque que Konokha arriva à la limite de la porte, il put sentir tout le mana qui émanait directement de l’inconnu dont il avait pu reconnaitre la voix. La poignée coulissa et révéla le noir total de la pièce. Néanmoins, le dimir, grâce au mana immensément grand, pouvait deviner ou se trouvait l’inconnu mais il ne se doutait absolument pas de ce qu’il faisait…

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Mer 3 Nov 2010 - 23:42

[hrp]Konokha
Jet de perception : 20 [/hrp]

En se concentrant, Konokha parvint à un stade de calme intérieur qu'il n'éprouvait que rarement, et auquel il ne se serait sûrement pas attendu dans la situation actuelle. Il avait localisé assez précisément la position des différents jeteurs de sorts encore en vie ainsi que la source du flux de nécromana. Alors qu'il s'apprêtait à entrer dans les ténèbres qui formaient comme un mur compact sur le seuil de la pièce, son nouvel allié l'arrêta en lui attrapant le bras:

"Stop ! A quoi joues-tu, tu veux nous faire tous tuer ? N'oublie pas la philosophie de notre guilde. Rien n'est plus important que l'information, et surtout pas la vie d'un sous-fifre. Il faut que quelqu'un aille faire son rapport aux nécrosages, et cela sera sérieusement compromis si tu attires cette créature sur nous. Ton compagnon n'est qu'un second couteau d'après ce que j'ai pu voir de lui. Laisse-le à son sort, et rentrons tant que nous le pouvons encore."

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Jeu 4 Nov 2010 - 20:15

Kyrstos l’avait mis en garde et lui avait rappelé les directives que devaient suivre un dimir : il n’y avait jamais de compagnon, jamais d’allié sur qui compter. Ils n’étaient que des pions dans une machine infernale et ne devaient se contenter que du bon déroulement de la mission. Même si Konokha le voyait tout autrement, c’était ainsi que fonctionnait la dixième guilde, la guilde fantôme. Il ne fallait pas penser à soi mais plutôt au profit de la guilde. Quoi qu’il arrive, quoi qu’il se passe, que cela nous soit nocif ou non, il fallait faire prévaloir le bénéfice de la guilde. Ainsi dans les cas où il fallait abandonner quelqu’un sur le champ de bataille, personne ne se souciait de la personne laissée pour morte s’il le fallait pour la guilde. Cette vision drastique des choses était pourtant simple : les dimirs n’étaient pas de simples combattants. S’ils étaient devenus dimirs, c’était pour une raison. Ils le savaient qu’en acceptant d’être dans la guilde, ils avaient été choisis, et ils n’avaient plus à se soucier de leurs sentiments, de leur pensées, de leur vie personnelle. Tout passait d’abord par la guilde, elle seule, qui commandait leurs actes, leurs décisions, leur vie elle-même, là où elle commençait ainsi que là où elle prendrait fin. Les dimirs n’avaient pas à contredire cela sinon ils seraient tôt ou tard tués, anéantis par quelqu’un qui aura reçu l’ordre et qui respectait les règles.

Le dimir semblait vouloir convaincre Konokha de toutes les manières possibles. La confusion s’installait en le dimir, et cela ne l’arrangeait pas. Il était déjà perdu par la situation dans laquelle il était, il se devait de se contrôler, de se calmer et de prendre la meilleure décision possible. Kyrstos lui parlait de faire un rapport aux nécrosages mais Konokha n’avait aucunement l’envie de choisir cette voie en priorité.

Szerak, était derrière cette porte. Il s’en doutait maintenant, il le savait. Kyrstos n’avait en aucun cas l’intention d’aller aider l’autre dimir. Mais au final cela l’importait peu, même s’il serait seul à y aller, il irait. Il voulait sauver la personne avec qui il a eu quelques moments de paroles. Avant cela, les seules paroles qu’échangeait Konokha avec d’autres étaient celles d’interrogatoires. Là, il avait trouvé quelqu’un, depuis quelques jours, avec qui il avait fait équipe. Il ne souhaitait pas que cela s’arrête maintenant.

« Si tu veux avertir les nécrosages, va le faire toi-même ! Ma décision est prise et je ne compte pas revenir là-dessus ! »

A peine, eut il prononcé ces mots, que le dimir tourna la poignée de la porte, repoussa Kyrstos sans attendre quoi que ce soit de sa part et fonça tout droit vers l’entité qui semblait menacé Szerak. Il sortit une dague sur laquelle il canalisa du mana noir et essaya de se concentrer pour réussir son coup. Il ne devait pas céder à la panique, ni à la folie, et devait faire preuve d’attention, de concentration et de perception…

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Jeu 4 Nov 2010 - 23:16

Konokha était dans le noir le plus complet, de nouveau. Mais il sentait toujours de manière suraiguë l'afflux de nécromana, comme si il remontait une rivière glaciale. Arrivant à la source du courant immatériel, le Dimir sentit soudain la source du mana noir, toute proche. Saisissant sa dague plus fermement, il en donna un coup rendu encore plus létal par le nécromana insufflé dans son arme, frappant au jugé. Il sentit un brusque courant d'air, puis la lame du Dimir s'enfonça dans ce qui ressemblait fort à un cou humain. Un corps inerte s'écroula sur Konokha, qui l'esquiva plus ou moins adroitement. Était-ce déjà fini ?

"Encore un Dimir... Mais il semble que tu m'aies menti, jeune homme, celui-là ne semble pas vouloir s'échapper. En vérité, il m'a tout l'air de vouloir mourir. Et de toute façon, je pense que ce n'est pas moi qui croirais à tes prétendus passages secrets. Je connais ces souterrains mieux que toi."

Le sort se leva pour Konokha, révélant l'ampleur du massacre. Les activistes s'étaient presque tous entretués, et des traces noircies laissaient deviner ce qui était arriver aux survivants. Le sang maculait le sol, et certains avaient dû agoniser longtemps à cause d'une blessure maladroite. C'était un carnage. Un succès pour Kyrstos comme pour le combattant inconnu, mais surtout un carnage sans nom. Le Dimir réalisa que le corps qu'il avait poignardé n'était qu'un cadavre déjà bien amoché, et que l'inconnu à l'origine de tout cela se tenait quelque mètres derrière lui, une main toujours enserrant fermement la gorge de Szerak. Le lobotomiste semblait en vie, mais incapable d'agir, voire d'émettre le moindre son. Kyrstos les avait à l'évidence abandonnés à leur sort. La situation se dégradait de minute en minute.

"Une dernière volonté, Dimirs ? Une prière, une tentative désespérée ? J'ai mon temps.La voix métallique avait pris un accent ironique qui la rendait affreusement humaine pendant cette dernière phrase."J'ai tout mon temps. Alors ?"

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Ven 5 Nov 2010 - 22:53

Konokha pouvait désormais voir l’ensemble de la pièce et le massacre qu’avait provoquée l’obscurité sur le cerveau de ces « pauvres » activistes, si tant soit peu qu’on puisse les plaindre maintenant, tant ils sont soit morts, soit devenus totalement fou. Mais la situation qu’avait révéler l’éclairement de la pièce était encore plus terrifiante du côté de l’entité. Il tenait Szerak fermement par le coup et ne le laissait pas bouger de quelconque manière. De plus Szerak semblait amoché et ne pourrait donc pas utiliser pleinement ses capacités.

Le temps n’était plus aux paroles mais plutôt aux actes. Konokha se devait de trouver un moyen de libérer Szerak de l’emprise de l’adversaire afin qu’ils soient deux à se battre plutôt qu’un. Le dimir avait du mal à trouver une faille dans le plan de défense de son adversaire. Néanmoins, plus les minutes s’écoulèrent et plus il se rapprochait d’une mort certaine. Agir avec tact et prudence, telles étaient les mots d’ordre des dimirs lorsqu’ils agissaient dans l’ombre pour servir leur guilde.
Soudain, le dimir observa ce qui semblait être une chaise sur sa gauche. Une stratégie lui vint alors à l’esprit. Ni une ni deux, il observa dans sa tête comme il allait agir. Puis d’un seul bond, il sauta vers la chaise et l’envoya en pleine face de l’entité. Son plan ne s’arrêtait pas là. Il suivi la chaise dès qu’elle fut propulsé afin de prendre en surprise l’entité lorsqu’elle casserait la chaise pour se défendre. Seulement, il fallait que tout se passe comme prévu…

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Dim 7 Nov 2010 - 1:17

[hrp]Jet d'attaque : 5, jet de diversion : 13, jet de perception : 17[/hrp]

La créature reçut la chaise de plein fouet, poussa un cri discordant et disparut dans un nuage de fumée noire. Konokha s'arrêta en plein dans son élan, désemparé. Le nuage, quand il se dissipa, révéla le manteau de l'inconnu à terre. Aucune trace de Szerak ni de son bourreau. Konokha se concentra, et sentit le flux de nécromana environnant.

Un nœud se forma soudain dans le courant glacial. Le Dimir sentit le nécromana affluer de toute la salle vers ce point précis. En semi-transe, il perçut plus qu'il ne vit les manas noirs se rassembler, former une silhouette au milieu d'une brume grisâtre. Il s'aperçut au dernier instant que la silhouette en question s'était formée juste derrière lui, et se retourna juste à temps pour esquiver deux manas projetés dans sa direction. Les sphères d'énergie magique touchèrent le mur et se consumèrent sur la pierre en grésillant, laissant un creux dessus. Ce n'était pas de simples manas pour dégrader ainsi la pierre, et le Dimir devrait se tenir sur ses gardes.. Mais Konokha avait autre chose à penser, quelque chose de plus pressant que les cavités dans le mur : la créature se tenait devant lui, empoignant toujours Szerak. Et sa véritable apparence n'était pas des plus sympathique.

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Dim 7 Nov 2010 - 19:09

Sa stratégie avait à moitié fonctionnée. L’entité avait réussit à deviner tout justement ce que le dimir comptait faire. Sans aucun doute, les facultés de la créature dépassaient totalement ce que pouvais imaginer Konokha. Juste après que l’idée de Konokha fut contrée de manière assez simple, les évènements s’enchainèrent à un niveau élevé.
Le dimir se trouvait dans état de transe au point qu’il ressentait toute variation d’énergie autour de lui. Cet état lui permis tout juste de voir ce qui pouvait faire penser à une faille dans le système au niveau d’un point précis de la pièce. Une créature apparut directement derrière le dimir, surprenant ce dernier qui ne put qu’esquiver de manière rapide les deux manas que lui envoyait son adversaire. Le dimir put voir les effets dévastateurs que conféraient les pouvoir de la créature avec les deux manas lancés. La pierre du mur était totalement différente d’avant, et pas seulement au niveau de sa texture mais au niveau de sa constitution.

*si je m’en prends une comme celle là, je vais avoir de sacrés problèmes pour me relever, c’est sûr…*

A peine avait-il le temps d’apercevoir les dégâts des deux manas, que la créature était en face de lui. Il voyait à quoi ressemblait enfin cette machine à tuer, son adversaire inconnu contre qui il se battait depuis tout à l’heure. Une sorte de reptiles tenant plus du lézard qu’autre chose. Néanmoins quelque chose clochait. Grâce à l’état dans lequel était Konokha, il put sentir que ce lézard n’était pas une créature des plus normales. Il ressentait l’effet des Izzet, comme si quelque chose n’allait pas. De plus, la noirceur de son corps était tout autant similaire à la noirceur qu’elle inspirait aux yeux de Konokha. Une émanation de danger ressortait de ce grand lézard qui se tenait debout sur ses pattes arrières, pattes qui elles tenaient entre leurs griffes, Szerak.
Le compagnon dimir était par terre et semblait quelque peu inconscient, ce qui se comprenait vu ce qu’il venait de subir. Du mana noir s’échappait du corps de Szerak et Konokha ne pouvait s’empêcher à la situation de son compagnon. Il pouvait d’une minute à l’autre mourir et le dimir devait agir vite.

Canalisant secrètement un mana bleu, il commença à courir à l’opposé de la bête, pensant que celle-ci la suivrait. Si cela se passait, Konokha espérait créer l’effet de surprise en lançant rapidement ce mana bleu sur son adversaire afin de l’anesthésié en quelque sorte, tel le mana bleu avait le pouvoir de faire sur l’esprit des personnes…

Sujet: Re: Un rendez-vous, un déjà-vu Lun 15 Nov 2010 - 21:49

Au moment où le Dimir commença à courir, il sentit la source d'énergie disparaître ainsi que les nécromanas s'échappant de Szerak. Le flot de magie, qu'il ressentait toujours aussi clairement qu'un torrent glacé, était redevenu uniforme. Après quelques mètres, il s'adossa à un pilier et réfléchit. La situation était passée d'irréelle à entropique en peu de temps, sans même daigner passer par le stade de la perte progressive de contrôle. Un sacré boxon, qui n'avait rien à voir avec l'ambiance bruyante et presque détendue du réfectoire il y a quelques minutes.

Konokha n'eut pas le loisir de penser longtemps. Le pouvoir magique affluait en un point de la pièce. Il ne fit pas deux fois la même erreur, et se concentra tout de suite sur la localisation de la distorsion qui se créée dans le flux de nécromana. Là, dans l'ombre de la chaise, une forme indistincte se formait. Il s'approcha de ce qui ressemblait à une petite masse concentrée de manas bouillonnants. Il sentait que le pouvoir immense continuait d'affluer, et en conclut qu'il ne courait aucun danger dans l'immédiat, du moins de la part du monstre.

Une serre fantomatique surgit soudain de la masse pour lui prouver le contraire, lui donnant une violente claque. Il eut l'impression d'avoir reçu de plein fouet trois ou quatre nécromanas tant son corps était froid et l'impact fort. Ses sensations revinrent vite, ce qui lui permit d'esquiver les trois sphères de mana, formes uniformes, parfaitement lisses, et concentrées à un point difficilement réalisable par un nécro-mage confirmé. Ses réflexes sauvèrent le Dimir une fois de plus, le faisant se rouler sur le côté, puis à nouveau de l'autre, avant de se remettre sur pied et de courir s'abriter derrière une table renversée, où il fit rapidement le point. Le coup ne l'avait pas véritablement blessé, mais juste placé en état de choc quelques instants. Il sentit que le pouvoir cessait d'affluer. Risquant un œil hors de son abri improvisé, il put constater que seul l'avant-bras de la créature émergeait de l'ombre des débris de chaises. Un oeil ophidien, gris et froid, se situait sur le dos de la main. La main fit un tour complet sur le bras, puis se retira lentement sous l'ombre.

Konokha agit alors. Il sortit de son abri de toute façon précaire, et jeta son mana sur la main qui disparaissait. Le mana bleu frappa l'oeil, et fut comme englouti par lui. Les griffes reptiliennes reparurent, se convulsant. L'effet obtenu dépassait les espérances du Dimir : Le corps inconscient de Szerak fut projeté hors de la masse de nécromana, et le lobotomiste se réveilla sous le choc de l'atterrissage un peu brusque. Il semblait en état de choc, mais pouvait encore se mouvoir, parler, et paraissait simplement très fatigué. La patte s'était rétractée dans les ombres, et Konokha, qui peinait à rester dans son état de perception extrême, eut juste le temps de sentir le flot redevenir un seul courant uni et froid.