_Ecoutez monsieur, pour la troisième fois le cabinet Tarkin ne peut pas vous représenter.
Calladus commençait à être exaspérer de l’attitude de l’homme. L’avoquiste avait une réputation à tenir, s’il engageait un combat perdu d’avance contre les tribunaux Azorius sur une entrave au commerce dont même lui doutait de la véracité, il serait la risée de tous les légimages.
_Mais … c’est un meurtre … on a tué ma femme.
L’avoquiste se demanda s’il ne devait pas demander à Rag, le srâne de Tarkin, de mettre cet importun dehors.
_Je compatis, mais écoutez bien pour la dernière fois, il guida l’homme sur une table encombrée et ouvrit un livre à une page qu’il connaissait par cœur, car c’était un cas que beaucoup d’avoquistes devaient affronter, Il n’y a pas meurtre dans votre cas, Vous faites partie de la guilde Simic, comme votre regrettée femme, mais votre guilde à refuser de vous accorder sa protection l’an dernier, ce qui vous met au même rang que les sans-guildes.
_Mais je suis toujours un scientifique Simic et …
_... Ce n’est pas finit, coupa Calladus, l’homme qui a tué votre femme est un assassin et possédait un contrat de travail, il est par conséquent protégé par les lois de Ravnica pour effectuer son travail, même s’il tue des gens.
_Mais … ce n’est pas juste.
_Les Azorius ne se préoccupent pas de la justice, mais de la loi. Nous n’avons que trois moyens pour commencer les procédures, l’attaquer pour entrave au commerce si vous pouvez prouver selon les expériences de votre femme que votre affaire était florissante grâce à elle.
Le scientifique dansait d’un pied sur l’autre, prouvant à Calladus que tel n’était pas le cas.
_Nous pouvons également faire appel à votre Parun qui pourra lancer une procédure extraordinaire et rassembler trois Paruns pour juger. Mais cela n’est réservé qu’à certain privilégiés dans les guildes.
Calladus referma le livre dans un nuage de poussière
_Pour finir, nous pouvons attaquer l’assassin sur son contrat, en l’accusant d’erreur de jugement. C’est la procédure qui as le plus de chance d’aboutir, mais a l’issue du jugement vous courrez le risque de vous faire assassiner, car notre seule base solide serait que l’assassin aurait dut vous tuer vous.
L’homme déglutis, cherchant ses mots. Calladus finit, implacable, dans le souci de se débarrasser de lui.
_Si vous n’êtes pas un Boros dans l’exercice de vos fonctions ou protégé par votre rang dans une guilde, votre vie ne vaut pas grand-chose dans Ravnica.
L’homme sembla sur le point de partir quand il eut l’air d’avoir une illumination.
_C’est ça ! Razzia est un Boros !
Dérouté par ce changement soudain, Calladus tenta de reprendre le contrôle de la conversation en rectifiant les nombreuses erreurs présentent dans la simple phrase.
_L’Archange Razzia est le Parun de la Légion des Boros.
_Oui, c’est ça … euh …somme nous dans un endroit sur ?
Calladus n’allait pas laisser passer une aussi belle occasion, si l’homme voulait à tout prix être dépouillé de son argent, il allait le laisser faire. Il lui tendit un contrat sortit de son bureau.
_Je vous voit actuellement à titre gracieux. Si vous signez ceci je serais votre conseiller juridique … rémunéré … et donc lié par le secret professionnel. Quand à la pièce elle est parfaitement sûre. Rag ne peut entendre que les choses qui s’adressent à lui et les prières fantômes ont été effectués.
A la mention de son nom, Rag releva la tête puis se remit à trier des papiers sur un signe de Calladus. L’avoquiste n’avait évoqué que les systèmes de défense les plus connus, le cabinet possédait quelque autres protections qui assuraient que tout ceux qui ne passait pas par la porte d’entrée ne soit pas en état d’entendre … en fait, ne soit pas en état de faire quoi que ce soit. L’homme signa le papier en le parcourant rapidement, puis pris une chaise à l’invitation de Calladus.
_Si … si ma femme avait découvert quelque chose au sujet d’une attaque contre le Parhellion ? Cela suffirait-il pour commencer une action en justice ?
_Nous pourrions attaquer l’employeur de l’assassin, mais pas l’assassin lui-même et selon la clause de confidentialité, nous ne pouvons connaître l’employeur. Autrement dit, nous avons peut-être quelque chose, mais nous n’avons rien contre qui l’employer.
[Le lendemain ]
Calladus ne savait pourquoi il avait bien pu accepter cette stupidité. Il n’était pas un enquêteur wojek, il était avoquiste. Il prenait des faits et les utilisait, il n’allait pas chercher des indices lui-même. Mais ni le rapport des wojek qu’il s’était procuré, ni la divination fantomatique n’avait donné quoi que ce soit. Les seuls indices qu’il possédait étaient que la scientifique avait été assassinée d’une dague dans le dos. Mais pourquoi le bar ou elle était avait-il complètement explosé ?
L’assassin ne faisait pas partit du culte de Rakdos et donc était une personne que l’on pouvait considérer comme relativement fiable du point de vue de la discrétion. De plus le fait qu’il s’en soit sortit prouvait qu’il n’était pas totalement incompétent. Le retrouver dans Ravnica ne devrait pas être très difficile, mais comme il l’avait expliqué à son client, retrouver l’assassin ne servirait absolument à rien.
Heureusement ils avaient d’autres pistes. La femme du Simic avait été engagé au Brûle-gorge, et c’était là également qu’elle avait trouvé la mort, poignardé dans le dos pendant que le bâtiment explosait. Enfin, un étage du bâtiment, puisque celui-ci plongeait jusqu’aux ascenseurs de la citerraine. Inutile d’aller à cet étage, les Boros avaient déjà pris ce qui était utilisable et les ouvriers du Brûle-gorge reconstruisaient déjà avant que le Marché ne s’y étende. Calladus était allé au troisième étage, ce qui correspondait aux étages Simic et Izzet.
Il portait pour l’occasion des habits plus modeste que son habitude, et une cape grise cachait l’insigne des orzhov dans son dos. Sur son bras dormait Neg, le premier (et seul) srâne qu’il avait créé. Les ailes et le corps du srâne donnait une allure étrange au bras de l’avoquiste, mais cette bizarrerie paraissait presque normale à l’étage ou il se trouvait ou pas une personne n’avait était amélioré par la magie, la nature ou l’artifice. Il partit directement vers le bar ou il s’accouda pour regarder l’étrange humain à tête de hibou qui tenait lieu de barman. Ou plutôt d’apothicaire, car la collections de potions et de plantes était plus grande que celle des boissons.
_Je voudrais parler a votre patron, au sujet d’une affaire. Calladus balada négligemment une bague au sceau orzhov devant l’hybride pour éviter toute réponse inutile.